Forum de FilmDeCulte

L'hôpital.

La charité.

le con

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Bonne claque dans ma tronche, je suis pas loin du 6/6 même si c'est peut être un peu exagéré.

Deuxième vision géniale où je vibrais à quasi chaque scène-clé malgré une salle horrible où ça parlait devant moi, derrière moi, à gauche et à droite et avec le même genre de veaux immatures qui ricanent face à certaines scènes de tension premier degré.

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J'ai eu la même déconvenue.
Conséquence d'une société bouffée par le cynisme, à laquelle on apprend à rire de tout, et où l'humour sert souvent à fuir les vraies émotions.

Gros kiffage perso... Le début surtout, le film perd un peu en force et en originalité une fois que le déluge arrive, mais avec le début, on a nettement un des films le plus risqués et originaux de ses dernières années. Ce qui est en fait assez kiffant, c'est la vision sans compromis de Aronofsky. Là où Mel Gibson s'était contenté de faire une illustration pénible de la bible la plus plate et la plus basique du monde, Aronofsky lui choisit de faire un film purement mythologique. Sans l'aspect hyper connu de l'histoire, le début pourrait tout aussi bien être issu d'une mythologie totalement inédite avec cette planète au continent unique [je sais pas si les terres représentées ressemblent à une époque de la Pangée], ce ciel où l'on voit des constellation, voire des étoiles en plein jour, ces installations qu'on dirait issues d'un film post apocalyptique ou de Tatooine après le passage des "troupes de choc" de l'empire [lorsqu'ils récupèrent Ila jeune]... Bref, le début c'était tout simplement grandiose, unique, y'avait même de quoi devenir l'un de mes films préférés, tant Aronofsky embrasse l'aspect mythologique de la bible, remet enfin le livre à sa place et livre une vision parvenant à être unique, risquée [comme le look et l'animation des Watchers] mais finalement hyper plaisante et pas œcuménique pour 1 sou. C'est même à se demander comment tu parviens à faire financer un tel projet quand tu vois que des projets moins risqués sur le traitement papier n'arrivent pas à se monter, on peut se demander quels mensonges il a bien pu dire aux producteurs et financiers pour que ça passe? Ou bien l'idée de refaire un hit à la Passion du Christ a-t-elle suffit pour qu'ils signent un chèque en blanc? Bref, c'est quand même un traitement casse gueule qui effectivement n'a pas dû être du goût du tout le monde.
Dommage qu'une fois que le déluge arrive, la vision revienne un peu à la maison, retrouve le chemin tracé, avec des rebondissements certes plaisants, mais qui semblent venir là juste pour justifier un peu de suspens.

Mais c'est pas grave car on a déjà là un des films de l'année.

5+/6

Et puis je découvre que la boite de prod D'Aronofsky s'appelle Protozoa Pictures... Et que le film est dédié à Satoshi Kon...

Et que le film m'a globalement rappelé The Fountain... Et que la zik tue.

Et sinon je suis bien d'accord avec Bobbhy et ARt Core. Globalement.

Okay, la grosse claquasse. Je pensais prendre mon pied devant une bonne fresque comme on en fait plus. Finalement j'ai pris un pied énorme devant ce qui doit être une des meilleure adaptation biblique, la plus jusqu'au boutiste, la plus humaine et la plus dure que j'ai pu voir. Et qu'est ce que c'est ambitieux ! Darren nous montre tout, ne nous épargne rien.
Le film n'est pas dénué de petits défaut comme certains CGI, le perso de Tubal Caïn, la toute fin, le perso de Sem...
Mais je suis vraiment passé outre ça.

5.5/6 qui pourrait passé à 6.

Faire croire à un mythe new age plein de magie et de petits animaux embarqués sur une arche géante, ça prend des couilles de Dieu effectivement. Je n'en croyais pas mes yeux moi-même. Mais ça fonctionne. C'est crédible, sombre, violent, et doté d'un scénario tourmenté à l'os. Ce n'est pas le film le plus révolutionnaire de Aronofsky, mais c'est certainement l'un des films les plus magistrales et intenses qu'on verra cette année. Et l'histoire ne paraît même pas démodé. Actualisé de main de maître par Aronovsky scénariste. C'est le film parfait à voir au sortir des dernières élections provinciales au Québec (élection à forte saveur référendaire et d'idées séparatistes). On y retrouve cette lutte des environnementalismes à la Québec Solidaire (et leur plan de sortie du pétrole) contre le consumérisme outrancier et sale d'un gouvernement libéral. Bref, j'étais trop à fond. Mais la puissance du propos tient à son questionnement sur la radicalité de nos croyances. Bien sûr, jusqu'où ça devient folie?



Et Ray Winstone est quand même un acteur monumental! Et Jennifer Connelly m'a fait chialer tellement elle a de la présence.

Mention spéciale à Hopkins qui cherchent des baies dans la forêt. Image immense et glauque.

4.5/6

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"marre du retour infini de ce topic"

Tu dis que le film perd en force. Pour ma part, c'est le contraire. C'est quand même à partir du déluge que les personnages gagnent en intensité. Pour moi, c'est quand même hyper tendu. Un feu roulant de situations et de questionnements improbables. J'étais assis sur le bout de mon siège durant toute la dernière partie, alors que dramatiquement c'est un peu plus plat dans la première partie. Ça dépend ce qu'on entend par force j'imagine.

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"marre du retour infini de ce topic"

Oui c'est exactement ça

Contrairement à certains visiblement, les deux derniers Aronosky sont de bons gros 6/6 pour moi, ce qui est suffisament rare pour placer ce cinéaste parmis les réalisateurs contemporains qui me fascinent le plus. Je me demande même si sur les cinéastes qui sont apparus ces 15-20 dernières années, il y'en ait un qui est autant reçu mes faveurs... C'est dire si j'en attendais beaucoup de ce Noah, beaucoup trop sûrement.

J'attendais beaucoup d'audace, et il y'en a c'est vrai. Finalement, qu'Aronosky adapte le myhe de Noé, ça pouvait sembler cohérent dans la mesure où The Fountain et Black Swan entretiennent tous les deux une dimension mythologique (on pourrait même dire la même chose de The Wrestler dans un sens) mais de façon tout à fait différente. Dans ces films, la mythologie prend sa source dans le réel, au sein de personnages tout à fait réalistes créant eux-mêmes leurs alter egos (le conquistador, le cygne noir) qui seront en mesure de se confronter aux grands défis et étapes de leur vie (le deuil, le dépassement de soi, la libération sexuelle/psychique etc.) là où eux-mêmes échouent irrémédiablement.

Dans Noé, on retrouve cette même dualité, mais de façon totalement renversé. D'abord parce que la dimension mythologique est évidente, elle va de soi, et elle est approchée frontalement comme étant un sujet du film. Deuxièmement, par le traitement personnel qu'en fait son auteur: on nous présente donc dans une première partie Noé, figure mythologique devant sauver la nature du déluge, désigné par Dieu (ou le Créateur) pour effectuer des choix décisifs sur l'avenir de la planète. Une fois passée la bataille centrale, lorsque l'on se trouve sur l'arche, on a subitement affaire à son alter égo: Noé l'humain, qui est fébrile, perd la confiance de son entourage, doute, s'en remet à Dieu pour obtenir les réponses qu'il n'est plus capable d'obtenir par lui-même, .

Bon clairement, c'est ce renversement qui m'a plu dans ce film, ce passage clé où après avoir été un leader charismatique, Noé se transforme en homme faillible. Au final, ça me serait limite parfaitement convenu si le film était entièrement centré sur cet arc, et je me suis mis à rêver d'une rupture quasi-hystèrique à la Requiem for a dream sur la perte de repères de Noé, avec un traitement frénétique, ultra intimiste et minimalisme en huis-clos sur l'arche en mode Aguirre etc... Bon évidemment on n'est pas dans le même cinéma, surtout que c'est déjà un peu le cas ici mais je trouve quand même le film très handicapé par sa nature de blockbuster, et bouffé par des intrigues parallèles sans suprises (le climax du milieu avec la grande bataille, la relation Cham/Toubal-Caïn, malheureusement je dois avouer que tout ça m'ennuie et que ça me semble assez convenu, sachant que ça prend une place importante dans le film c'est quand même dommage).

Je retiens également quelques idées visuelles, le cours d'eau en effet, avec l'arrivée des oiseaux derrière ça rend bien, et la représentation darwinienne de l'évolution, surprenant.

C'est quand même bien peu aux vues des attentes que j'en avais, et je suis clairement pas rassasié

2-3/6

Beaucoup aimé la partie huis-clos très borderline, ainsi que les quelques minutes qui la précèdent.
Mais


Pendant un moment j'ai pensé que ça parlait de fanatisme religieux, mais pas vraiment en fait, un peu déçu.

3/6 tout froid