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MessagePosté: 18 Mai 2011, 18:54 
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Film Freak a écrit:
4/6


Peut-être que comme pour Thin Red Line, ça passera mieux dans quelques années à la révision.

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MessagePosté: 18 Mai 2011, 20:24 
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Z a écrit:
Film Freak a écrit:
4/6


Peut-être que comme pour Thin Red Line, ça passera mieux dans quelques années à la révision.

Tout est possible...mais j'en doute.

The Thin Red Line, je l'ai vu, j'avais 15 ans. Ca m'étonne pas si j'avais pas la maturité nécessaire pour l'appréhender.
Là j'en ai presque le double.

Peut-être quand j'aurai élevé un gosse...

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MessagePosté: 18 Mai 2011, 20:38 
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Music List: All 37 Songs Featured In Terrence Malick’s ‘The Tree Of Life’
http://blogs.indiewire.com/theplaylist/ ... e_of_life/

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MessagePosté: 19 Mai 2011, 08:15 
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Oberkampf Führer
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Je rejoins Art Core et Freakounet.

Le nouveau monde me fout par terre à chaque vision, et ce depuis la première séance. Tree of Life ne l'a pas fait. Je n'ai pas trouvé d'osmose, d'unicité dans les touches d'images de Malick. J'ai beaucoup aimé la partie centrale dans les années 50, qui m'a ému. Mais l'épilogue m'a complètement largué, et dans l'ensemble, je trouve le film trop foutraque, trop distant. Ça frise la posture, et ça m'a déplu. Puis, c'est peut-être idiot, mais l'aspect chrétien très prégnant m'a largement gonflé. C'était déjà le cas avec La ligne rouge que j'ai peur de revoir, du coup.

4/6


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MessagePosté: 19 Mai 2011, 10:05 
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L'article de Peter Biskind pour Vanity Fair, posté l'autre jour par Xcapist, révèle à quel point The Tree of Life est personnel :

Terry’s father, Emil, was an oil geologist of Lebanese extraction (“Malick” means “king” in Arabic) who worked for Phillips Petroleum. His mother, Irene, is Irish and grew up on a farm in the Chicago area.

The Malicks were a family of secrets, marked by tragedy. Terry was the oldest of three boys. Chris, the middle son, had been involved in a terrible automobile accident in which his wife was killed. Chris was badly burned.

Larry, the youngest, went to Spain to study with the guitar virtuoso Segovia. Terry discovered in the summer of 1968 that Larry had broken his own hands, seemingly despondent over his lack of progress. Emil, concerned, went to Spain and returned with Larry’s body; it appeared the young man had committed suicide. Like most relatives of those who take their own lives, Terry must have borne a heavy burden of irrational guilt. According to Michèle, the subject of Larry was never mentioned.

Malick was worshiped by his family. He was devoted to his mother. (For years he wouldn’t allow her to read the script of The Thin Red Line because of the profanity.) But he had terrible fights with his father, often over trivial issues.

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MessagePosté: 19 Mai 2011, 10:17 
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Je rejoins la "déception" de mes copains. Enfin, déception par rapport à mon espoir d'être terrassé comme je l'ai été et le suis avec chaque vision de The Thin Red Line, The New World - et même Days of Heaven, en fait. Déception un peu puérile aussi de ne pas pouvoir décocher mon premier 6/6 de l'année.

Bon, soyons honnête, j'ai trouvé ça époustouflant de beauté, presque suffocant. Chaque plan m'émerveille (putain, Lubezki quoi...), la mise en scène m'impressionne, le montage m'enivre, la musique me transporte... Formellement Malick s'est surpassé, à vrai dire. Mais ce Tree of Life, c'est un peu la séquence finale de The New World (qui reste peut-être la plus belle page de son cinéma à ce jour) durant 2h20. Cette "poétisation" à l'extrême ne rend que plus abscons le propos... Puisque rien n'est intellectualisé, on nous fait ressentir beaucoup de choses sur le deuil, la création de la vie, sur le passé de Malick lui-même, etc... Mais contrairement à La Ligne Rouge ou au Nouveau Monde, l'émotion peine à percer à travers ce kaleïdoscope poétique. Je ne sais pas si c'est une question de rythme ou de construction, mais il y a quelque part au milieu une demi-heure de "mou", et ce que vit la famille O'Brien (et plus précisément le gamin) est finalement, il faut l'admettre, assez répétitive.
Donc voilà, le film est simplement éblouissant de beauté, mais il m'est apparu comme un puzzle dont il manquait certaines pièces. J'ai été hypnotisé 90% du temps par cet incroyable poème (je vois pas d'autre mot), mais en même temps il est tellement insaisissable que je n'ai pas su, malgré les conditions idéales, être englobé par le film dans son ensemble, ce qui a entravé l'émotion et par définition, l'adhésion totale.

A voir comment il vieillit... Bref, pour toutes ces raison je ne mets pas 6, mais je ne peux mettre moins que 5 tant je reste admiratif de ce cinéma si différent des autres...

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MessagePosté: 19 Mai 2011, 20:05 
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MessagePosté: 19 Mai 2011, 22:08 
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Film Freak a écrit:
He was devoted to his mother.


Je savais bien qu'il y avait un truc qui me revenait pas dans ses films !


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MessagePosté: 20 Mai 2011, 16:42 
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Le film débutant, on retrouve ce qui pointait déjà dans Le nouveau monde, et qui tour à tour me gênait (car ça fonctionnait pas toujours bien) et me motivait (car ça essayait de créer quelque chose de complètement nouveau) : une façon de moins faire dialoguer les plans entre eux pour les investir d'un sens (ce que font les BA des Malick, en fait, contrairement aux films), que de les aligner et de les accumuler, pour tirer une puissance de la superposition de leurs effets isolés. Démarche gracieuse et fragile par carence de narration, comme une cathédrale aux fondations d'argile.

Dans l'ouverture, et surtout dans le final où ça vire limite au kitsch, je retrouve ce Malick-là, un peu laborieux, qui a du mal à faire poindre une narration de ces vues (mais en a-t-il envie ?). Qui insiste surtout, comme frustré de pas parvenir à faire parler le plan, les répétant plusieurs fois, se cognant contre ses acteurs, contre ce qu'il filme. C'est un peu le bordel, et un peu inefficace, je trouve.

Pour ce qui est de l'intérieur du film, soit tout de même ses 3/4 facilement, je suis absolument conquis : je trouve que c'est ce qu'il y a de plus abouti dans sa filmographie. Là ok, il y est parvenu, il tient quelque chose d'inédit, une nouvelle forme souveraine (d'ailleurs plutôt libérée de voix-off, j'ai bien aimé ça), j'ai l'impression d'un réal tout puissant. Sûrement déjà parce que ce long milieu, par le regard qu'il porte, extrait la grâce de ce qui a priori n'en est pas frappé. Parce que le cadre est anodin, domestique, familial, parce que l'observation longue et patiente de ce monde a une légitimité (observer, de l'intérieur, la lente transformation de l'aîné), le geste cinématographique de Malick, ce panthéisme qui voit Dieu partout, se voit investi d'un vrai rôle. Quand il filme les déserts de sel, où même l'univers (même si l'ambition couillue de cette partie fait que j'y suis déjà beaucoup sensible, même si j'y reste un peu froidement extérieur), il bégaie le travail déjà fait, en un sens. Là, dans la famille, il est essentiel et non négociable, il est impliqué : sans la manière dont il la filme, la cellule familiale ne raconte rien. C'est son regard qui fait sens.

Et ce qu'il raconte me touche beaucoup... Il y a un génie pas possible à faire ressentir l'enfance comme un royaume, la famille comme un cosmos, la mère comme une divinité. Certains parlaient du Miroir, et même si les deux films ont d'énormes différences, ils ont en commun cette façon de te renfoncer dans le ventre maternel, dans une sacralisation de l'osmose familiale, dans une bulle d'amour totale et sans compromis, jusqu'à la mélancolie infinie de savoir l'enfance fusionnelle (aux autres, aux éléments, au monde) à présent révolue. Il y a une phrase de Despallières, dans un de ses films : "L'enfance est le sourcier du chagrin". C'est exactement ça.

Surtout, Malick me tue parce qu'il opère un tour de passe-passe imparable : celui d'ouvrir par la mort d'un des frères, et de pénétrer les souvenirs par l'envie de retrouver contact avec lui. Dès lors, le benjamin devient une figure tellement puissante (d'autant plus par sa position : celui qui, par son amour, empêche l'aîné de devenir comme son père), mystérieuse et plutôt rare, observée de biais, trésor d'emblée, qu'il me semble quasi impossible de ne pas se retrouver impliqué dans cette fratrie. Je suis peut-être trop subjectif (ça m'a tellement rappelé mon enfance avec mes frères que je suis peut-être plus sensible qu'un autre spectateur sur la question), mais j'ai eu l'impression de me droguer pendant deux heures à la grâce.

Aboutissement, donc, malgré une ouverture un peu bordélique et une fin vraiment mal calculée (je me disais, il faudrait qu'il soit sobre et qu'il soustrait, finalement, quand la beauté et déjà offerte à sa disposition : les quelques plans de nuits entrevus dans les dernières minutes marchent beaucoup mieux). Un sérieux prétendant à la première place du top de l'année.


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MessagePosté: 20 Mai 2011, 18:50 
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Marlo a écrit:
je ne suis pas loin de penser qu'avec le temps, "The tree of life" sera peut être considéré comme son meilleur film et comme un des plus grands films de notre époque.


Je vais prendre de l'avance alors et l'affirmer dès maintenant.

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MessagePosté: 20 Mai 2011, 18:52 
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Schtroumpf sodomite
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Film Freak a écrit:
Et on peut le rapprocher du père de Jack qui lui dit en gros qu'il l'éduque à la dure pour son bien.

D'où mon "te plains pas, je suis le Père, je sais ce que je fais".


Je crois qu'il faut plutôt le prendre dans le sens : "je t'éduque mal mais c'est parce que je t'aime", et qu'on peut relier au fait que Dieu nous aime en nous donnant la vie, mais la vie est aussi source de souffrance.

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MessagePosté: 20 Mai 2011, 19:04 
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Tetsuo a écrit:
Marlo a écrit:
je ne suis pas loin de penser qu'avec le temps, "The tree of life" sera peut être considéré comme son meilleur film et comme un des plus grands films de notre époque.


Je vais prendre de l'avance alors et l'affirmer dès maintenant.

Je vais en profiter pour dire que j'ai complètement oublié le film.

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MessagePosté: 20 Mai 2011, 23:02 
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MessagePosté: 20 Mai 2011, 23:20 
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MessagePosté: 21 Mai 2011, 09:20 
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Film Freak a écrit:
Je vais en profiter pour dire que j'ai complètement oublié le film.

Moi je veux le revoir!

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