|
Enfin lu et même si je sais que peu de gens me croiront sincère vu que j’aime la version qui a été filmée mais sincèrement, je trouve le script de Darabont moins convaincant que le script de Koepp.
Bon la comparaison est injuste dans la mesure où pour vraiment pouvoir comparer il me faudrait voir une version filmée du Darabont, ce qui est impossible, afin de juger de la mise en scène de certaines séquences potentiellement grossières, voire ridicules. Après tout, la version sortie en salles présentent nombre de scènes qui auraient pu être nases sur papier (d’aucuns diront que la version filmée de ces scènes est nase aussi, bref).
Je vous mets un avis et surtout un résumé exhaustif du scénar, scène par scène.
Je vous mets l’essentiel en gras (mais je vous conseille de tout lire pour mieux saisir).
Je me rappelle l’une des premières choses qu’avait dites Koepp à propos de l’écriture du scénario d’Indy 4 c’est qu’il fallait se retenir de faire des clins d’œil trop appuyés aux précédents films, notamment par le biais des dialogues (« Personne ne se rappelle ce qu’il a dit il y a 20 ans pour pouvoir y faire référence aujourd’hui»), de manière à pas tomber dans le vulgaire script de fan…bah à la lecture du Darabont, c’est souvent ce que j’ai l’impression de voir…
Déjà l’intro du héros dans le script manque gravement d’ampleur, d’iconographie, de sens. Ca commence par un dialogue maladroit dans l’Atomic Café entre Jones et le simili-Ray Winstone qui ici est russe et s’appelle Yuri et sera le principal méchant (bien peu charismatique et intéressant) de l’intrigue.
S’ensuit alors l’ouverture telle qu’on l’a vue dans le film : le hangar (qui n’est pas précisé comme étant celui de la fin du 1) où Jones pénètre presque par hasard (son implication est très « John McClane » : mauvais endroit, mauvais moment) avec une poursuite en camion et beaucoup de flammes pour rien, puis le rocket sled, le village atomique, le frigo, le champignon…là c’est identique (c’était déjà dans Saucer Men From Mars, la version de Jeb Stuart qui date de 1993 d’après une histoire de Lucas, mais à l’époque c’était pas exactement comme ça ni exactement ici…Koepp a directement repris ce qu’à écrit Darabont), Jones y a vu des américains refiler du plutonium et surtout un sac à boule de bowling à Yuri.
Puis on a la décontamination, puis le Marshall College, puis Jones qui est viré parce qu’accusé de collaboration avec les russes.
Ensuite ça commence à vraiment partir en couille comme je le disais plus haut… On voit un Jones bourré parler à la statue de Marcus dans son musée dans lequel des vitrines comportent la Croix de Coronado (l’artefact de l’intro du 3) ainsi que l’Idole de Fertilité (l’artefact de l’intro du 1) que Jones entreprend alors carrément de VOLER en REMAKANT l’intro du premier film : il prend le sable d’un cendrier public qu’il met dans un tissu improvisé en sac pour le foutre à la place de l’Idole dans la vitrine mais l’échange déclenche l’alarme et un vigile surprend un Jones gêné. Sur le papier, c’est assez risible honnêtement…
Là y a une scène d’action avec un homme de main (des russes), The Thin Man, qui tombe d’une horloge et dans le délire, l’agent du FBI chargé de surveiller Jones est tué.
Jones rentre chez lui pour faire ses valises et décide de fuir…réveillant sans faire exprès…HENRY SENIOR. Là y a un dialogue un peu trop didactique (« Tu fuis tout le temps. C’est pour ça que tu n’arrives pas à garder une femme, etc. ») avant que Jones en parte, laissant son père à la maison (paye ton caméo en bois).
Avec la clé d’une consigne récupérée sur le Thin Man, Jones va à la gare pour trouver dans la consigne correspondante le sac à boule de bowling et la clé d’une chambre d’hôtel. L’hôtel Excelsior. Il s’y rend. Une fois dans sa chambre, il regarde dans le sac et dedans se trouve évidemment le Crystal Skull (qui sera donc baladé dans un sac de bowling pendant la première moitié du film…trop la classe). Là il commence à être hypnotisé par les yeux du crâne, comme dans le film, mais on tape à la porte. C’est un dénommé Reggie, qui le prend pour Yuri, et lui donne un billet pour le Pérou où il lui dit d’attendre à l’hôtel El Presidente.
Une fois là-bas, qui vient à sa rencontre ? Marion.
On a là le principal point positif du scénario de Darabont : comme il n’y a ni Mutt, ni Mac, Marion est nettement plus présente et ils se fightent à l’ancienne (un peu trop d’ailleurs…c’est peut-être un peu TROP le 1…et on a ce que Koepp critiquait : des gens qui font référence à pas une mais DEUX répliques SPECIFIQUE du premier film qui se passe 20 ans avant).
Donc Marion est étonnée de le trouver lui en possession du crâne qu’elle exige d’avoir mais Jones lui fat comme dans le premier film et insiste pour être son « partenaire ».
Elle lui explique qu’ils vont partir en expédition pour la Ciudad de los Dioses (City of the Gods donc). Jones est incrédule. Marion évoque Oxley (John Hurt), ancien ami de Henry Sr. et à la tête d’une expédition jamais revenue. Paraît qu’il a fini fou dans un asile, etc, mais que le crâne, qu’Oxley avait trouvé, a changé de main à travers le temps et qu’enfin elle l’a retrouvé à l’aide de l’archéologue Peter Belasko qui se trouve être…son mari. Indy accuse le coup un moment.
Suit une séquence « exposition », on parle des 13 crânes, etc. On voit aussi Escalante, le boss de la ville et Angel, un rebelle péruvien.
Marion et Jones partent en avion le lendemain, survolant les lignes Nazca (qu’on voit dans le film). Un autre avion les prend en chasse, avec Yuri et Angel à son bord.
Ceux qui grimaçaient à la vue de la scène d’action blindée de CGI n’auraient probablement pas aimé ce qu’aurait donné l’une des grosses scènes d’action du Darabont : un dogfight entre ces deux avions durant lequel Indy passe d’un avion à l’autre, rafistole une aile avec son fouet, repasse dans l’autre avion qui se crashe dans une jungle avec des singes dont l’un CHIE SUR LE TORSE DE JONES.
Je veux voir les détracteurs du Crystal Skull défendre ce choix dans le script de Darabont.
La scène en soi est pas trop mal, perso je la trouve moins riche et excitante que la poursuite dans la jungle vue dans le film, d’un point de vue action.
Yuri s’es parachuté. Marion et Indy sont saufs et se mettent en route mais ils se retrouvent très vite braqués par les flèches et les sarbacanes et les lances de toute une horde d’hovitos (les indiens du début du 1) avec à leur tête un Dr. Felix Von Grauen (trop de persos dans ce script putain) qui les ramène au campement de Belasko (le mari de Marion).
Pendant ce temps, Yuri s’associe à Escalante et un agent du FBI, Turner, est avec eux à contre-cœur (méfiant du soviétique Yuri).
Au campement, on discute du crâne, de ses pouvoirs psychiques (y a un perso de voyant, Lars). La nuit, Lars est tué par quelqu’un qui a mis une grenouille vénimeuse dans sa tente et volé la carte et les photos des lignes Nazca. C’était l’allemand, Von Grauen.
Le matin, ils se mettent en route. Indy remarque une cage couverte d’où s’échappent des bruits qu’on lui dit être ceux d’animaux qui servent à nourrir l’équipe. Von Grauen a rejoint Escalante/Yuri.
Indy et Hama, un japonais qui s’occupe des cartes, déchiffrent les dessins des lignes Nazca pour deviner leur chemin. Ca aussi c’est un des bons trucs du script de Darabont : il exploite ainsi la mythologie des lignes Nazca (du moins davantage que dans le script filmé).
Indy et Marion se charrient un peu, ça parle de Willie Scott qui aurait épousé un célèbre réalisateur d’Hollywood (mmmm). Là y a un serpent…qu’Indy attrappe et jarte. « J’ai vaincu ma peur des serpents y a longtemps. Les gens changent, tu sais » (texto). Puis là y a un GIGANTESQUE SERPENT qui gobe Indy et se barre. On le suit dans la jungle, on essaie de le shooter, en vain. Puis Indy perce l’animal de l’intérieur et le déchire avec sa machette pour en sortir, tombant de l’arbre où s’était réfugié le serpent. Y a aussi une libellule et plus tard des colibris géants, ils en déduisent que dans le coin, les animaux sont plus gros que la normale.
Dans sa tente le soir, Indy pousse un cri quand il voit un minuscule serpent dans son lit. La nuit, il cauchemarde à cause du crâne puis se réveille et suit les bruits entendus dans son sommeil jusqu’à la cage dans laquelle se trouve…Oxley. Complètement taré. Oxley lui marmonne deux-trois trucs cryptiques. Puis redevient incohérent.
Le matin, Indy se met alors à puncher Belasko. Marion les sépare en tirant. Belasko révèle qu’il a utilisé Oxley de la sorte après l’avoir trouver non dans un asile mais dans une foire. Ils ont pas le temps de se disputer davantage parce que débarquent Escalante, Yuri et leurs hommes respectifs qui exigent le crâne. Pui Yuri et ses hommes se retournent contre Escalante, trahi. Ils ont pas le temps de se disputer davantage parce que débarquent des armées de fourmis rouges plus grandes que la normale. Un des hommes de Belasko essaie de les cramer avec son lance-flammes mais, comme d’autres soldats, se fait bouffer. Son réservoir explose : feu partout. Fourmis partout. Yuri se dirige avec le crâne vers le camion qui contient la cage d’Oxley. Indy le ratrappe et le jarte du camion et démarre avec Marion et Hama. Belasko saute de la falaise dans la rivière. Le camion laisse une traînée d’essence derrière lui qui prend feu. Le véhicule est donc poursuivi par le feu. En essayant de semer les soldats à leurs trousses, ils atterrissent dans un arbre. Là y a le même gag que dans le film : ils démarrent, quittent l’arbre qui vient s’abattre sur les soldats. Yuri a réussi à sauter de son cheval au camion mais ils chutent tous dans la rivière dont le courant les emporte. Escalante envoie ses hommes en canots de sauvetage à leur poursuite. Yuri remonte à bord du camion et jarte Indy dans l’eau. Indy trouve un cheval dans la rivière, le calme et l’amène à sortir de l’eau et gallope alors sur la rive à côté. L’allemand Von Grauen, avec Escalante, lui tire dessus. Indy saisit une liane pour retourner sur le camion et rejeter Yuri dans l’eau. Ils sont pris dans les rapides. On leur tire toujours dessus. Là y a, comme dans le film, le coup des 3 chutes consécutives, les 3 cascades. Sauf qu’ici y en a pas 3 mais 4. Après être sorti de l’eau, ils se remettent de leurs émotions quand Indy voit Oxley se barrer dans la jungle. Il se met à le suivre mais Oxley est rapide et d’un coup, Oxley se met à se balader de liane en liane comme dans son élément, Indy fait alors de même et les deux se poursuivent alors un moment comme ça, de liane en liane, puis Indy est à court de lianes et utilise alors son fouet mais uen branche cède et il se casse la gueule. Oxley s’éloigne. Marion arrive. Indy s’en réjouit. Mais elle est l’otage de Yuri. Un véhicule arrive également avec à son bord Escalante et ses prisonnier : Belasko, des hommes à lui, Turner l’agent du FBI. On apprend alors que Peter et Yuri sont de mèche. Marion tombe évidemment des nues. Ils n’ont pas le temps de se disputer davantage car ils se trouvent devant le Temple des Dieux.
Alors toute cette longue scène d’action, c’est l’équivalent de la scène dans la jungle du film et là pour le coup, elles se valent bien. Je reconnaîtrai à Darabont d’avoir varié les enjeux (avec les flammes par exemple, même si c’est bref, puis toute la scène dans la rivière avant les cascades) même si je trouve certaines choses mieux foutues dans le film (les fourmis sont mieux exploitées avec notamment le combat à mains nues contre Dovchenko qui n’existe pas ici, la scène Tarzan qui fait 2-3 plans dans le film est beaucoup plus tendue ici avec deux vieux qui se baladent en lianes dans la jungle pendant un petit moment).
Mon problème avec les méchants reste le même…y en a mille. Et pas un seul qui arrive à la cheville de Spalko et/ou Dovchenko. On a deux sous-Belloq (Yuri et surtout Belasko), une espèce de Rastapopoulos (Escalante) qui sert globalement A RIEN, et tout un tas de personnages annexes (Von Grauen, Turner) assez inutiles. Et aucun « homme de main » marquant (comme Toht ou Vogel dans le 1 et le 3).
Chez les gentils, c’est un peu pareil…Marion est aussi présente que dans Les Aventuriers de l’Arche perdue, et ça c’est bien. Mais le reste de l’équipe, ça fait très Jurassic Park/The Lost World (un voyant, un cartographe, deux hommes à tout faire, etc) et Oxley est finalement aussi peu pertinent que dans le film (peut-être moins agaçant vu que moins présent au départ).
On continue…
Indy, Marion, Escalante, Von Grauen, Hama et Turner sont attachés à un baril d’essence et Peter s’apprête à y mettre de la dynamite. Après un speech de Yuri similaire à celui de Spalko concernant le pouvoir du crâne et comment il permettra aux russes de prendre le dessus durant cette Guerre Froide, Porfi, le second de Peter, se retourne contre lui. Peter et Yuri se retrouvent alors attachés comme les autres, prêts à exploser, tandis que Porfi et deux de ses compagnons partent dans le temple à la recherche de l’or qui est censé s’y trouver.
Indy et les autres essaient de se libérer mais n’y parviennent pas. Indy dit à Marion qu’il l’aime dans un dialogue pas super bien écrit. Oxley arrive. Indy lui demande de couper la corde avec le couteau dans sa botte mais Oxley le fait avec ses dents avant de hurler comme un animal. Indy a à peine le temps d’essayer de lui parler que Marion attire son attention vers une silhouette à contre-jour à l’entrée du temple, qui descend. C’est Porfi, le crâne brillant dans une main, une machette dans l’autre, et couvert de sang. Hébété, il dit qu’à l’intérieur quand Pablo toucha l’or, il prit feu et que le crâne lui intima d’offrir un sacrifice, suite à quoi il décapita son autre compagnon, Francisco. Et sur ce, il sort la tête du sac qui contenait jusqu’alors le crâne. Il se met alors à crier et s’enfuit.
Ok, cette scène tue. C’est gore, c’est violent, y a du poids. C’est bien.
Ils hésitent un moment, puis se lancent. Dans le temple.
Ils y voient une technologie incroyable, impensable pour les mayas. Ils pénètrent ensuite dans une salle remplies d’artefacts de toutes les civilisations (comme dans le film). Indy : « Ils étaient comme nous. Des collectionneurs. » Puis ils arrivent dans la salle avec les 13 trônes avec les 13 squelettes de cristal sauf qu’ici, pas un n’a son crâne. Indy avance avec le crâne et se demande quel est le bon squelette. Il s’arrête un moment. Et repart. Le crâne le lui a dit. Il pose le crâne sur le bon squelette. Tout commence à s’animer et la salle se transforme en intérieur de vaisseau (mais vraiment un vaisseau, pas comme dans le film). Apparaît la momie d’un « alien » que le squelette de cristal commence à animer par des tubes qui lui transfère des fluides ( ?). Soudain, une voix éclate. C’est Oxley possédé qui s’éleve dans les airs et d’une voix d’outre-tombe se met à leur parler, servant de Voix à l’alien. Il commence alors à leur expliquer tout, en créant également des images dans de la vapeur, montrant l’arrivée des aliens depuis les cieux jusqu’à la Terre, avec les hommes préhistoriques, montrant également un sacrifice humain avec un alien qui absorbe la force vitale d’un homme. Il reconnaît en Peter, Yuri, Indy, Von Grauen et Escalante les 5 qui sont à la recherche de pouvoir et de connaissance. Ils les hisse eux aussi dans les airs et leur demande ce qu’ils veulent, quel est leur vœu, et chacun voit son vœu se dessiner dans la vapeur. Von Grauen demande le retour du IIIe Reich et l’on voit dans la vapeur des soldats nazis amrcher au pas de l’oie en criant « Sieg Heil » avec des swastikas. Escalante demande le pouvoir, il demande à être le plus craint au monde. Peter demande tout le savoir de l’univers. Et Indy…on ne sait pas ce qu’il voit, il dit qu’il voit tout. Marion l’appelle. Indy la regarde, puis regarde sa vision de vapeur. L’alien accorde à Von Grauen son vœu et dans la vapeur se dessine la tête d’Hitler qui l’attrape d’une main (une serre en fait) et avale sa force vitale. Pareil pour Peter qui comme Spalko dans le film reçoit tout le savoir du monde et se fait consommer par lui, l’alien avalant également sa force vitale. Escalante se fait avaler sa force vitale et est transformé en grenouille vénimeuse, devenu le plus craint au monde (sic). Quant à Indy, on lui demande ce qu’il veut et il veut…Marion. Il est relâché alors au sol. Yuri aussi. Et Indy décide de mettre fin à ce qui se passe en tirant une balle dans le crâne de cristal……… Ca se calme un moment. Puis l’alien momifié revient à la vie et saisit Oxley s’apprêtant à bouffer sa force vitale mais Indy le braque de son arme et lâche : « Welcome to Earth », avant de lui tirer plusieurs balles dans le corps.
Bon pour moi, ça c’est juste ridicule. Déjà l’explication de l’alien via Oxley avec flashback préhistorique dans la vapeur, je trouve ça limite grotesque, mais le coup d’Indy qui shoote des squelettes et des aliens à tout-va avec des punchlines dignes d’Independence Day ou Red Planet, c’est non. Pour le coup des « vœux », je veux bien, mais le reste…
Ils quittent la salle, prennent un navire egyptien dans la salle des artefacts et naviguent les aqueducs du temple pour en sortir tandis que la soucoupe volante commence à tournoyer et s’envoler (comme dans le film).
Une fois qu’ils sont à l’extérieur, ils voient la soucoupe s’élever dans els airs mais ses moteurs faillissent et la soucoupe s’écrase au sol, dans une grosse explosion nucléaire, qui donne une nouvelle fois naissance à un champignon atomique.
Indy écrase la grenouille vénimeuse/Escalante. Yuri dit « sans rancune » en tendant la main mais Indy lui fout une pêche et Yuri lance au couple qui s’éloigne « Adventure still has a name ! », faisant écho à une de ses répliques de la toute première scène (et surtout foutant une tagline dans le film de manière assez vulgaire).
Indiana Jones est recompensé par le Président Eisenhower qui lui demande s’il a qque chose à dire et Indy dit « Oui, j’ai deux mots à dire ». Et ces deux mots sont « I do », prononcé à son mariage avec Marion.
On enchaîne direct avec la réception où Indy est agrippé par derrière par…Sallah, bourré qui chante, accompagné d’Henry Sr., bourré qui pleure. Et qui monte sur scène chanter « Fly me to the moon » (sisi).
Marion demande à Indy ce qu’il a vu dans sa vision, il répond qu’il a vu tous les secrets de l’univers, le sens de tout. Marion lui demande pourquoi il n’a pas pris toute cette « fortune et gloire » (faisant référence à une réplique de Willie quand même…déjà référencée plus tôt dans le film en plus). Indy répond : « I did. What I saw in my dream cloud ?...You. I saw you. You’re my fortune and glory, kid.”
Bourrin. Mais pas mal. Ouais c’est classe quand même.
Et le dernier plan c’est Oxley qui, dans son coin, fait tournoyer des petits trucs dans les airs par la force de sa pensée, avant que la caméra ne nous montre le ciel et des étoiles filantes.
Verdict ?
Au final, je dirais que c’est kif-kif. Là comme ça, j’ai une préférence pour la version filmée mais je laisse le bénéfice du doute au script de Darabont qui, une fois mis en image, aurait peut-être de son caractère quelque peu grossier pour certaines scènes.
Il y a des trucs qui clochent, objectivement, au niveau du (enfin des) méchant(s) surtout et je trouve aussi qu’en fin de compte, la version filmée souligne davantage l’évolution du héros. Dans le Darabont, il n’y a quasiment PAS de références à l’âge d’Indy. Dans la version filmée, la présence d’un fils vient s’inscrire dans une thématique davantage appuyée de la place de Jones dans le monde des années 50. La boucle est vraiment bouclée…Enfin disons qu’elle l’est de manière différente…dans le Darabont, c’est en gros « il n’a fait que chercher Marion toute sa vie et l’a enfin retrouvé » (mais c’est pas plus développé que ça) alors que dans la version filmée c’est plutôt « il n’a fait que se chercher toute sa vie et a enfin trouvé sa place (auprès de Marion mais aussi de leur fils) ».
Pour la comparaison pure, dans ce qui correspond entre le Darabont et le Koeep (et même le Jeb Stuart vu qu’ils comportent tous les trois les russes, la zone 51/rocket sled, le frigo/champignon, les fourmis rouges, et les aliens), je dirais que le Koepp s’en sort le mieux, reprenant les idées des autres mais en mieux en fait…l’intro, les méchants russes, la scène des fourmis, je trouve tout ça mieux foutu dans la version filmée qu’ici…surtout pour les méchants.
Et pour les aliens…la version filmée nous balance le truc d’entrée de jeu, dès l’intro, et malgré ça, beaucoup de spectateurs furent « choqués » par la fin. Je pense (mais évidemment, on n’est sûrs de rien) que si ça avait été comme ici (autrement dit tu sais pas qu’il y a des aliens dans l’histoire avant…la dernière scène), ça aurait été « pire » (pour les spectateurs réticents). Genre la grosse mauvaise surprise.
Et je suis pas fan du fait que le vaisseau se crashe pour avoir A NOUVEAU un champignon atomique. Je préfère l’écho entre le plan du champignon au début et le plan du vaisseau à la fin, avec un Indy en bas du cadre, dépassé, à chaque fois. Tout comme la salle des artefacts des aliens renvoie au hangar 51 des artefacts des humains au début (truc absent ici).
Pour ce qui est de l'action, je préfère le Koepp (par exemple, jpréfère la scène en moto à la scène de l'horloge ou des avions ici).
Les maladresses du script de Koepp (genre le bordel de personnages) vient du fait qu’il a essayé de condenser plusieurs persos de Darabont. Ainsi Mac et Spalko sont-ils des mélanges de Yuri/Peter/Escalante divisés en deux, tout comme Oxley dans le film comprend le Oxley du scénar mais aussi Lars/Hama. Et le fait de rajouter Mutt enlève du temps de présence à Marion.
Je me demande à quoi ressemble le Nathanson (c’est de lui l’idée de Mutt), avant l’arrivée de Koepp.
Enfin voilà…pour ma part, je ne regrette vraiment mais alors rien si ce n’est la scène du sacrifice (décapitation) et le plus de temps accordé à Marion.
_________________ 
|
Connexion
FAQ
Rechercher
