Forum de FilmDeCulte

Non mais voilà, une "comédie déconnante" avec des ados.

Ca n'existe pas vraiment.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

sexy boys!

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les premiers films de Pascal Thomas (Pleure pas la bouche pleine, les zozos...) sont de très bons "teen movies" a la française.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Je suis retombé sur les dernières pages du topic et je voulais juste amener mon grain de sel sur certains trucs...

Le film parle d'une fille qui vit probablement pour la première fois (enfin, c'est ce qu'on imagine) une attirance forte pour une autre fille (parce que finalement, la blonde et surtout la grosse, restent assez périphérique) et qui se heurte, petite lesbienne avec des cheveux comme ça dans sa banlieue dodo, à une solitude absolue (ah ça te fait peut-être déjà chier mais c'est comme ça que ça est).

Sciamma peut décider de faire un autre film, mais son personnage est un peu contraint à ce côté spectateur, pas bêtement contemplatif *woah mes belles meufs dans l'eau* mais avec une incapacité que je trouve vraiment douloureuse, caricaturé en truc de "filles qui se regardent en chiens de faïence" tout le long. Ce qui m'importe moi, c'est qu'il se passe quelque chose dans ces regards, et je trouve qu'il y a quelque chose de particulièrement intense à cet égard (après tu y mets ce que tu veux, de la caricature de femis poseuse amoureuse de sa déprime, perso je ne vois pas les choses comme ça).

Je suis pas en train de dire "tu es une jeune lesbienne banlieusarde donc tu veux forcément te trancher les veines et tu gémis à côté de ta raquette dédicacée par Amélie Mauresmo et de ton exemplaire d'Orlando de Virginia Woolf avec le cd d'Anne Laure Sibon dans ta chaine" mais voilà, c'est pas un teen-movie, et c'est surtout, surtout pas les gars de Superbad (film que j'aime beaucoup par ailleurs).

Pour moi il y a un malentendu à partir du moment où on parle de "films sur des jeunes en France et leurs équivalents américains" alors que Naissance des pieuvres n'est pas un film sur des jeunes mecs hétéros (moi c'est ce que m'évoque l'appellation "teen movie" avec ses petits mecs youpi et ses pépées) mais un film dont l'héroïne est lesbienne dans sa banlieue pouillette, sans faire de pathos, je pense qu'il y a point de départ plus funky, et je reproche pas à Sciamma de ne pas en avoir fait une bulle de pop sunshine c'est-trop-cool parce que ça ne l'est juste (sans ouin-ouin pauvre de moi) probablement pas.

Tu peux en faire un film fantaisiste aussi, et on peut aussi vivre dans un autre monde pareil.

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Doll, it's a heartbreaking affair

La loi a toujours permis à deux filles de moins de 16 ans de tourner ce genre de scènes ? Ou c'est un assouplissement récent ?

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Tennis de Table Bordeaux

Je n'ai pas encore vu le film, mais d'après ce que tu en écris, ça me fait plutôt penser à l'ambiance de Fucking Amal qu'a un teen movie classique.
Tu rapprocherais les 2 films ou pas du tout?

Faudrait que je revoie Fucking pour en avoir un souvenir plus précis mais c'est parfois cousin (le truc qui t'avance trop). En plus déprimant ici je crois.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Il y a des similarités, oui. "Naissance..." est plus refermé sur l'héroine, il me semble. Mais je n'ai de souvenirs précis d'aucun des deux films.

Moi je dirai "Presque pas du tout".

L'un est vachement plus fou-fou, un peu nerveux, à la fois plus réaliste et plus hollywoodien que le Sciamma. L'autre est plus poseur, super stoïque (je dis pas ça en mal). Les deux films jouent vraiment sur deux registres très, très différents.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ca c'est très juste.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Bon, dès les premières notes de musique du dvd, je sais que je suis en terrain conquis.

Juste dire, j'adore ce genre d'ambiance de flottement, comme si tout était en instance de se produire, je décris mal, mais c'est une sensation qui me plait énormément.

Je trouve que le talent du film tient dans son casting et dans le fait de se tenir à ses intentions, soit faire un film olfactif, la musique de Para One contribuant à cette plongée. Et la piscine, et les filtres suremployés sont là pour te faire comprendre que, toute sur-montrées que soient les intentions, la réalisatrice sait ce qu'elle veut.

Je trouve tout ça très touchant. C'est effectivement pas loin de ce que Breillat pourrait prétendre filmer si elle n'était pas si prétentieuse, et pas très loin du Coppola (même si la naissance ne doit en aucun cas être comparé à ce film, c'est l'envoyer injustement au bûcher). Mais je pense aussi à Peter Weir, lui aussi incomparable, et pourtant présent.

C'est court, aussi, c'est très bien conçu, sans fioriture, on sent que le truc est écrit.

5/6

Et là je réécoute la musique de Para One, et c'est trippant.

Premier film assez réussi. Sauf qu'il manque à mon sens tout un pan de la vie d'ado, à savoir les moments de plaisir, de complicité, de joie, même si non-maîtrisés, comme les moments de trouble. Là on reste quand même englué dans le cliché français des fillettes fluettes muettes à la Gainsbourg-Klarwein qui se regardent dans le blanc des yeux, préférant le lourd silence à la moindre parole... pourtant quand il y a des dialogues, ils sont très justes, c'est dommage de se priver à ce point. Si le film avait réussi à se dégager de ce piège, il aurait pu atteindre des sommets.

4/6 quand même

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I think we're gonna need a helmet.

perdu.

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Le trait commun des quelques avis présents dans ce topic (systématisme des scènes muettes de toisage) est précisément ce qui m'a laissé vaguement indifférent face à ce film relativement uneventful et, par conséquence, quelque peu inconséquent.

En fait, j'ai l'impression d'avoir vu ce film mille fois.
Alors même s'il y a une certaine sensibilité qui émane par moments (merci la zique d'ailleurs) et une jolie fulgurance (la natation synchronisée vu de sous l'eau), je peine à y trouver un réel intérêt, une originalité, une valeur ajoutée, excepté ce côté taiseux dans le traitement qui apporte une patte mais finit par me lasser.

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Tiens je trouve que ton avis convient aussi pour Tomboy. Une économie de moyens qui paraît un peu forcée, et qui surtout, donne une économie de résultats...