Forum de FilmDeCulte

Ce n'est pas ce qu'elle sous-entend. Elle se refuse à intellectualiser ses films, elle préfère s'en tenir à l'action, partant du principe que l'on vit les choses sans passer son temps à les penser.

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I think we're gonna need a helmet.

Quand je pense que ce film fait des MILLIONS D’ENTRÉES, ça me rend malade.

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I think we're gonna need a helmet.

Je vais faire chauffer ma carte UGC.

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Je n'ai pas vu ce film non plus, mais :



Bon, homo, pas spécialement militant mais favorable au mariage et le cas échéant à l'adoption, je n'ai jamais utilisé ce ressort pour expliquer ou justifier mon point de vue.

Je peux me tromper, mais je ne l'ai pas vraiment entendu non plus chez les militants purs et durs.

En revanche, en bon néo-conservateur-réactionnaire, je te rejoins sur le côté aberrant de certains discours sur l'identité, y compris française d'ailleurs - et non nationale.

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There is no such thing in life as normal

J'ai presque envie de dire que rien que le sujet du film (que je n'ai pas vu), ou plutôt le choix de ce sujet est un peu caractéristique de ça. Du coup je suis pas très étonné par ce que tu dis.

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N'écoutez pas Film Freak

"Ces moyens-là", tu veux dire la captation "juste" des enfants, si j'ai bien compris ? On arrive au problème que pose au final tout film naturaliste : s'il ne fait rien de cette justesse, il sert à que dalle ; si il en fait quelque chose, ce côté "plus vrai que vrai" peut sembler fourbe, oui (te donner l'impression que c'est réel pour faire passer la pilule de n'importe quelle idée).

Reste à voir du coup comment est utilisé ce côté "plus vrai que vrai". Il me semble que chez Sciamma, ce naturalisme dans la façon de filmer les enfants (et qui était complètement absent de son premier film, remarquons-le) a un style presque "ethnologique" : échanges de loin, par grosses scènes-bloc sans dramatisation, souvent dans la répétition... Elle observe ça comme elle observerait un troupeau d'animaux, sans aucune dramaturgie (hormis à la toute fin, il ne "se passe" rien d'un bout à l'autre des scènes). A la limite, si elle a une implication, c'est dans le captage d'une certaine sensorialité, d'une énergie (le jeu du bandeau, par exemple). Donc pour moi l'affaire est là : elle observe l'adolescence comme un phénomène, sensuel mais aussi assez obscur, opaque, sans justement vouloir y faire des opérations précises qui tendraient à prouver quoique ce soit (d'ailleurs le dialogue que tu cites est une rareté : la plupart des scènes d'enfants sont muettes ou brouhaha). L'impression de naturel qui en ressort (= cette fille devient un garçon sans qu'on comprenne comment on a pu s'habituer à cette transformation) sert moins à prouver que c'est dans l'ordre des choses, qu'à en conserver tout le mystère.

Je rejoins Z sur ce point : je trouve que les choix stylistiques les plus évidents de Sciamma tendent moins à noyer le poisson pour nous embourber et faire passer des idées en douce qu'à conserver le caractère inexplicable (et qui n'a pas besoin d'être expliquer) de ce qui arrive à cette enfant le temps d'un été. Comme une expérience chimique : on verse une goutte dans le groupe sociale (une fille qui se fait passer pour un garçon), on voit comment ça agit.

Je sais que je prouve pas beaucoup mes dires, mais j'essaie de te faire ressentir la façon dont j'ai reçu le film, car ça me semble à mille lieue de la façon dont tu l'as vécu...


Je dis pas que c'est absurde hein, juste que c'est pas sa manière à elle d'universaliser sa peinture de l'adolescence (et les deux façons se valent).

Si je suis motivé, je vais regarder ça.



Pourtant, je n'ai pas l'impression qu'elle théorise ou qu'elle plaque - elle - un discours ou une morale. Tu devrais la défendre, bougre d'âne.

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I think we're gonna need a helmet.

C'est marrant pour moi le père bosse dans l'informatique. Je trouvais ça bien car normal, ça me décevrait qu'il soit écrivain du coup.

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CroqAnimement votre

D'ailleurs ils ont pas déménagé à cause de son boulot ? Ça exclurait le boulot d'écrivain.

Oui il me semble que c'est un truc comme ça. En y repensant je vois pas trop ce qui pourrait laisser penser qu'il soit écrivain.

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CroqAnimement votre

Exact, y a déménagement. J'ai pensé à écrivain parce qu'il a besoin de concentration, et que la petite en jouant fait du bruit (il s'agace mais ne dit rien, pas égoïste le mec).

Je vais regarder ça ce soir, pour voir si c'est une fourberie délibérée de Sciamma.

Si tu nous lis, Céline

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J'aurais pensé l'exact contraire, vois-tu. D'ailleurs tu as beau m'expliquer le rejet, je ne comprends toujours pas et espère un revirement.

Le mieux quand c'est comme ça, c'est comme je l'écrivais, de laisser filer la filmographie et de voir ce qui suivra. Ça peut mettre en lumière les choses incomprises ou mal exprimées, comme L'Esquive et La Graine m'ont par exemple été bénéfiques à la révision de La Faute à Voltaire.

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J'ai cru comprendre qu'elle avait un compte.

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Le fourbe !

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Ouais surtout que ça suffira pas à rattraper la remarque sur le physique dans l'autre topic, Léo