Forum de FilmDeCulte

On se demande bien pourquoi tu vas voir ça toi...

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Netflix les gars, Netflix.

Ca veut dire quoi film fasciste ?

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Bah... ça va pas chercher loin: film militariste faisant la promotion d'hommes dont le devoir est de protéger leur famille et leur nation, au cours de combats filmés avec emphase comme des rites, mettant l'accent sur des corps de Hercule - même chez les commerçants et paysans athéniens -, sur la performance physique au service d'une idéologie simple et pure et sur l'esthétisation complaisante d'une violence qui se veut belle en soi. Chaque plan est surstylisé au moyen d'une photo très contrastée, saturée d'ombres et de lumières opérant comme des halos autour des héros. Les discours ont beau s'axer sur la défense de la liberté (laquelle? avec tout ce lavage de cerveau et cette pression sociale mise sur les hommes vis-à-vis de l'exigence du combat), on comprend très bien que le grand kif de tous ces mecs, c'est de pénétrer la chair de leurs adversaires, seul exercice où leur virilité se trouve satisfaite (cf "tu te bats mieux que tu ne baises").

Le premier était déjà gratiné mais là on atteint des sommets de vulgarité. Et je suis allé le voir car je suis arrivé en retard à une séance.

C'est marrant moi je trouve le premier infiniment plus facho que celui la qui est tout sage.

Tout s'explique.

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Netflix les gars, Netflix.

Je fais partie des gens qui pensent que c'est utile et souhaitable de voir, de temps en temps, un film très éloigné de sa sensibilité, histoire de garder une certaine gymnastique mentale.

Ça veut dire Yannick Morel

lol

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N'écoutez pas Film Freak

En d'autres termes, je suis l'exact inverse du fascisme, puisque je suis pour la société libérale, le capitalisme, la liberté économique, le parlementarisme et la démocratie.
Et je rappelle que Thémistocle et les siens se battent justement pour préserver la liberté et la démocratie. Le fasciste, c'est Xerxès.

Un vrai mec porteur d'espoir !

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N'écoutez pas Film Freak

Non, l'idée même de Miller, pour 300, c'est que la première démocratie de l'histoire ait été sauvée par des fascistes (Sparte). La BD est sortie en 1998 mais ce côté "on oublie nos valeurs pour mieux les sauver" reflète assez bien l'état d'esprit de la droite américaine des années 2000.

Entre ça et le délire "choc des civilisations", le mieux à faire avec Miller c'est de pas trop analyser et de se contenter d'admirer.

La suite est prévue d'ailleurs, et ça rissque d'être encore plus facho...

300: LA NAISSANCE D'UNE NATION

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Je suis d'accord. D'ailleurs, Sparte est souvent considéré comme l'un des premiers, si ce n'est le premier régime totalitaire de l'Histoire.
Cependant, la stylisation et le symbolisme de Miller pourraient aussi retranscrire la vision que les spartiates avaient de leurs ennemis. C'est assez récurent, dans l'histoire de l'humanité, de faire appel aux fantasmes les plus farfelus lorsqu'on représente ses ennemis (souvent issus de cultures éloignées).
Il suffit de se rappeler comment les français s'imaginaient les russes, au XIXe siècle. Et comment ces derniers décrivaient les japonais, à la même époque. La diabolisation, l'animalisation et la déshumanisation ont toujours existé dans ce genre de contexte. Je pense qu'il y'a aussi un peu de ça, dans les dessins de Miller.
Enfin, n'oublions pas que le récit des 300 est un récit oral, conté par l'un des survivants pour unir les grecs à Platée.
Le récit du borgne est lyrique et volontairement exagéré pour convaincre les grecs de la menace que représentaient les perses. En ce sens, Miller et Snyder ne trahissent pas l'histoire, vu qu'ils se contentent d'imager, de manière littérale, un récit déjà exalté et mystifié par les auteurs de l'époque (Hérodote, Eschyle et le borgne).
Au delà de la polémique qu'il a suscité, le film nous dit ici quelque chose d’important, à savoir que c’est à partir de récits retravaillés par l’imaginaire que se cimente une unité culturelle.

C'est beau, c'est creux, c'est wave.

Ca nous dit pas comment se cimente une unité post-culturelle...

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