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MessagePosté: 01 Juin 2014, 11:17 
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Successful superfucker
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Elles dansent, elles se battent, elles parlent fort, elles rient de tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.

Voilà un choix radicalement politique porté par un constat d'urgence pour Sciamma de poser son nouveau récit d'apprentissage sur ce quatuor d'adolescentes noires, en délaissant tout le commentaire sociologique hors champ, quand bien même on retrouve la figure d'un frère violent ou la misogynie des cités qui stigmatisent les femmes comme des putes dès lors qu'elles ne sont plus vierges au mariage. Après, les coutures de construction narratives restent un peu apparentes: Quatre blocs débutant par un thème musicale de Para One sur une ouverture au noir, allant de la jeune fille effacée qu'on oriente presque de force dans un CAP à une frondeuse se mettant en marge de la société prête à affronter sa solitude, au fur et à mesure de son affirmation dans la bande. Le regard de la réalisatrice est parfois plus fort que son scénario trop appliqué, mais déplacer pour une fois un film de ses problématiques banlieusardes vers des thématiques de désir et d'émancipation féministes est suffisamment rare pour être encouragé.
4/6


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MessagePosté: 01 Juin 2014, 15:33 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 24049
Pas mieux. J'aime beaucoup le début du film, son énergie, ses choix de mise en scène. Le dernier tiers est de trop, remettant le film dans les rails clichés sur la banlieue mais la toute fin est plutôt chouette.

4/6 itou


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MessagePosté: 04 Juin 2014, 23:11 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'aime tout dans ce film. Sciamma a un regard avec un amour fou pour ses personnages et tu le sens littéralement à chaque plan et ça me bouleverse. J'aime le côté combattant du film qui se construit clairement contre les hommes, qui les montre tous comme des porcs, lâches et violents. J'aime l'energie, j'aime la mise en scène racée et super élégante, j'aime la musique du film (que ce soit Rihanna ou Para One). J'aime même ce dernier acte, un peu en décalage où Sciamma ne veut plus lâcher son héroïne, n'arrive pas à couper le cordon. Et bien sûr j'adore ce dernier plan à la symbolique évidente mais qui marche à fond et qui te met un grand sourire. Un grand film et Sciamma après trois films confirme sans aucune concurrence qu'elle est la plus grande de la nouvelle génération féminine (Hansen-Love, Zlotowski, Quilleveré).

5+/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 05 Juin 2014, 09:02 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
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Conquis aussi. Mise en scène hyper stylée mais toujours sensée (un peu comme dans La Haine en fait), la bande de filles en question est sublim(é)e, l'héroïne très aimée (comme l'explique Art Core), c'est super riche sur tout les plans. J'aime moins la dernière partie (même si elle comporte encore de beaux moments) car elle donne l'impression d'un film trop long et qui ne sait pas comment finir, c'est dommage. Le film aurait gagné en puissance dans un carcan plus serré, comme le fut Tomboy (qui reste mon préféré des trois). Mais pour le reste, c'est du beau cinéma, Sciamma confirme son talent. Et puis, pour la première fois de ma vie, j'ai eu la chair de poule sur du Rihanna (l'une des scènes de l'année sans aucun doute).

4+/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 03 Sep 2014, 11:41 
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http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19547711&cfilm=220471.html

bande annonce


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MessagePosté: 03 Sep 2014, 12:01 
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Quel est le morceau qui accompagne la bande-annonce (ça devient vraiment une facilité ce genre de musique, comme je l'ai dit très récemment)?


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MessagePosté: 03 Sep 2014, 14:10 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
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Caribou a écrit:
Quel est le morceau qui accompagne la bande-annonce (ça devient vraiment une facilité ce genre de musique, comme je l'ai dit très récemment)?

La zik du film, il me semble.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 27 Oct 2014, 02:33 
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Meilleur Foruméen
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Localisation: Fortress of Précarité
J'ai été conquis dès le départ, dès cette première séquence qui cristallise tout le film, dans le fond, avec ces femmes qui se battent dans un monde d'hommes, en bande, mais sont destinées à devoir se battre seul, comme dans la forme, avec sa mise en scène au réalisme pop, photo léchée et lumières de banlieue, sans la caméra portée et le grain de fonction, et une BO tout en énergie spleenesque.

En fin de compte, le titre anglais du film est peut-être encore plus adéquat, renvoyant autant à Boyz N the Hood qu'à Boyhood, encapsulant toute une vie en moins de deux heures, de ses débuts encore ancrés dans l'enfance (on joue avec les copines, on joue avec ses soeurs) à l'aube de l'adolescence (où l'on trouve les amies qui vont nous transformer, où l'on se forge une nouvelle identité, jusqu'à adopter un autre nom) avant le passage à l'âge adulte (par le sexe et le travail et l'indépendance).

Je regrette toutefois ce dernier tiers du film, vaguement superflu, trop détaché du reste. Je comprends sa présence et il donne naissance à ce dernier plan original et fort (on lâche rien-style) mais il incarne un peu ce que le film propose de plus faible, dans ses postulats un peu convenus (j'aurai trouvé le film tellement plus surprenant si on n'avait pas eu cette scène du frère qui engueule sa soeur parce qu'elle a "couché". Alors ça reflète la réalité et ça sert le propos de Sciamma sur la place des femmes en banlieue (et, par extension, partout) mais le film s'éloigne de ce qu'il réussit le mieux, à savoir les scènes de camaraderie de la "bande de filles".

La rencontre, "Diamonds", la baston, le mini-golf, voilà les séquences où le film se fait le plus juste, le plus touchant et le plus drôle.
En fait, j'aurai aimé que le film s'achève sur ce dernier plan de la dernière scène dans la chambre d'hôtel.

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MessagePosté: 30 Oct 2014, 13:40 
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Ça fait quelques jours que je l'ai vu, et je sais toujours pas exactement quoi en penser.

J'ai pas tellement envie de mettre les mains dans le débat "film safari" qui me gonfle gentiment, et qui me semble aussi prévisible et tarte que les aspects les moins glorieux du film de Sciamma. Le souci à la limite n'est pas tant que la réalité décrite ici soit particulièrement schématique (fille en cité = esclave), ni que la réalisatrice peigne sa fascination mi-iconique mi-érotique pour ses jeunes guerrières (ça fait plus d'un siècle que le cinéma fantasme...), mais plutôt que les deux peinent à réellement trouver une façon de fonctionner de concert.

Sciamma me semble toujours un peu coincée dans cette dichotomie que résume ici sa double-ouverture (match / retour à la cité). D'une part, le spectacle vitaliste de corps en liberté. De l'autre, une efficacité narrative rare dans le cinéma français, tenant à une épure scénaristique et formelle, qui schématise et abstrait assez la réalité pour en faire émerger du sens (d'où le peu de gêne que j'ai face à la caricature qu'on reproche au projet). C'est l'exacte même scission qui faisait avancer Tomboy par a-coups, scène contre scène, comme avançant une jambe à la fois : show des gamins faisant exploser à vide leur énergie brouillonne VS étapes linéaires et sans gras de la transformation de la petite fille, au milieu d'un décor rêveur, littéralement vide d'humains non nécessaires au récit.

Ici encore, l'absence de fusion entre ces deux mouvements est aussi intrigante qu'elle est dommageable, cantonnant telles scènes à des performances zieutées avec un ébahissement un peu vain, et telles autres à des démonstrations dont les ficelles, dans l'élan d'une abstraction au schématisme certes assumé, avec taglines un peu pops ("- Tu prends le Brésil ? - Non, la France"), laissent en bouche le goût d'un didactisme distant. Pour que la force de vie de ces filles en bande soit réellement vécue comme une victoire et une réponse à l'oppression de la communauté, il aurait peut-être fallu articuler un peu mieux ces deux aspects du film : il est inévitable qu'à force de ne pas bien les faire dialoguer, le film soit parfois réduit à un double-pack "fantasme du parisien pour ces belles bêtes + tract ni putes ni soumises".

Quand la caméra fait de ses héroïnes des déesses victorieuses, et de leurs scènes autant de bouffée d'air à l'oppression quotidienne de la cité, comment les recevoir autrement que comme une solution proposée au problème social ? Le couac est sans doute là. Car en l'état, j'ai bien du mal à partager l'admiration du film pour ce petit gang qui ne fait, pour survire, qu'adopter les pires codes de la gente masculine que Sciamma par ailleurs dézingue. Contradiction que le film met d'ailleurs en lumière, au final, puisque sa structure en quatre temps n'a pas d'autres objet que de passer en revue les modes d'adaptation possible à la cité macho (soumission silencieuse / mimétisme et adoption de la loi de la jungle / négation de sa propre féminité...) pour en signifier à chaque fois l'échec, et suggérer qu'une autre voie reste à inventer (fin jolie mais ambiguë, qui peut tout autant passer pour le choix de fuir que pour un retour au combat).

Peut-être faut-il alors juste le recevoir de manière plus simple : la beauté des scènes de groupe ne serait pas une bénédiction de leurs actes, mais un simple besoin de magnification éphémère contre la réalité sociale sordide, un besoin de fantasme justement, un appel d'air voué au temporaire et à l'échec. Il reste que je trouve quand même le film un peu trop vague sur ce plan-là.


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MessagePosté: 30 Oct 2014, 14:05 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
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Chouette critique.

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MessagePosté: 30 Oct 2014, 14:23 
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Merci !


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MessagePosté: 11 Nov 2014, 21:21 
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Inscription: 26 Aoû 2014, 10:45
Messages: 818
Localisation: Une ville de merde
Superbe film effectivement, avec beaucoup de style et une tendresse incontestable pour ses personnages. J'ai beaucoup aimé le traitement à "l'américaine", qui rappelle le meilleur des films black des années 90 (la violence en moins) et qui montre la banlieue dans sa réalité brute tout en jouant la carte de la stylisation. La 1ère scène de pénétration dans la cité est à cet égard impressionnante.

Après, la narration pêche un peu, d'une part à cause de ficelles parfois trop visibles
(la scène de "recadrage" de la petite soeur ou celle avec la conseillère d'orientation hors champ par exemple)
et d'autre part - et surtout - par le manque de structure fictionnelle (dont la dernière partie assez ratée est emblématique). C'est d'ailleurs probablement pour ça que le film marque davantage par ses "scènes", qui sont toutes magnifiques (la chanson de Rihanna, le minigolf, la danse dans le métro, les bastons, ...) que par son propos finalement assez insignifiant.

Sinon, ça fait drôle de ressentir autant d'empathie pour des filles qui, dans la vraie vie, sont un danger pour ses propres enfants :?


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MessagePosté: 11 Nov 2014, 23:44 
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Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9946
Localisation: Ile-de-France
Moi c'est pareil que pour Tomboy, je trouve que Sciamma se complait un peu trop à filmer la vie "au quotidien" et à vouloir la restituer le plus authentiquement possible, sans que ça signifie quoi que ce soit de bien consistant quand on fait les comptes (j'ai vu le film il y a quinze jours, il ne me reste quasiment plus rien). Oui, plusieurs petits moments sont charmants, entraînants, voire touchants. Mais si je prends par exemple la scène que j'ai préférée, la danse sur Diamonds de Rihanna (j'ai eu des frissons lorsque les voix des filles qui jusque-là étaient muettes viennent se superposer et enrichir la bande-son), c'est juste le plaisir de filmer un instant de joie, et c'est tout. On peut m'objecter que c'est déjà pas mal, de réussir à filmer la joie, le bonheur du groupe, l'exaltation. Mais je trouve ça facile; ce n'est pas un cinéma qui me surprend, d'autant qu'il me raconte une France vue et revue - pas nécessairement fausse ou inventée, je ne crois pas que le film soit trop attaquable de ce côté-là - sans rien mettre en perspective. Il pointe quelques éléments (machisme, enfermement géographique, ambiguité sexuelle) et basta.

Heureusement le dernier tiers vient mettre un peu de piquant et d'inattendu, la trajectoire de l'héroïne devient singulière, elle passe de la brave gamine ordinaire à une fille dont le caractère affirmé et l'intelligence s'accentuent et finissent par confiner à la folie, face à l'adversité. Cette transformation a fait presque à mes yeux de l'héroïne un personnage agaçant, pour finalement que je m'aperçoive que ce qui m'agaçait était que le personnage devienne insaisissable. Bon signe. Cette folie est émancipatrice, fait sortir le personnage de ses carcans, comme le signifie le plan final (le plus beau du film) qui passe du flou au déterminé.

Le souci de cette dernière partie est qu'elle arrive tellement tard, qu'elle coupe tellement le rythme au moment où le spectateur s'attend à voir le générique... qu'elle passe pour un morceau seulement attaché à l'histoire principale, comme un appendice fantasmé et non pas réellement conséquence de ce qui précède, ce qui diminue sa crédibilité et donne à s'interroger sur le projet initial de la cinéaste.


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MessagePosté: 18 Nov 2014, 22:51 
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Inscription: 19 Fév 2012, 04:37
Messages: 311
Intéressant tout ça !

Jamais conquis car j'aurai les mêmes réserves que les derniers critiques. Vraiment pas emballé par les numéros musicaux, tant l'originalité m'a paru faible et aussi pour cet ébahisemment dont parle Tom.
Un peu trop ambitieux par rapport au réel savoir faire derrière mais c'est du gros bon boulot quand même.


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MessagePosté: 12 Jan 2015, 10:22 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
Messages: 22788
Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Léo a écrit:
Rattrapage #13

1/6

Je passe.

Tsssss. :evil:

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