Forum de FilmDeCulte

Ou quand le plus grand cinéaste américain vivant (enfin un des) réalise son premier film japonais.

Beaucoup plus simple et classique que Mémoires de nos pères, le film est une fresque d'une humanité bouleversante qui réhabilite la mémoire des soldats japonais (ce qui pour un Américain est quand même osé). Les scènes chocs sont nombreuses, l'émotion est là également... Sans quelques longueurs inutiles (les flash back trop nombreux ?), le film serait à mes yeux un chef d'oeuvre de plus dans la filmo de Clint. Et Ken Watanabe est immense.

5/6

A noter que la petite Japonaise du film est la fille de la fin d'Inland Empire. Eastwood, Lynch...

C'est finalement vachement intéressant de voir un film WWII du point de vue des japonais. Ca constitue pour l'ami Clint un joli terreau pour parler de l'inutilité de la guerre et la barbarie des hommes, quels qu'ils soient.
Lettres d'Iwo Jima ne raconte par grand chose, n'a pas d'intrigue (pas plus que La Ligne rouge, par exemple), et s'attarde donc sur la préparation de la bataille, la bataille, mais toujours à travers les yeux des différents personnages, de tous les niveaux de hiérarchie. Leurs peurs, leur détresse, leurs convictions, leur humanité, etc. Le scénario, plus linéaire que le précédent, est empli de sensibilité et la délicate caméra illustre ça d'une manière toujours aussi classe (je ne suis pas fou de la lumière vieille carte postale, mais ça passe). Clint brille une fois de plus par sa direction d'acteurs, prodigieuse. Tous les acteurs sont excellents. Watanabe en tête (wow). C'est par eux que surgissent quelques beaux moments d'émotion.
Mais malgré tout je n'ai pas totalement adhéré/adoré, et j'ignore pourquoi. Est-ce la longueur, le sentimentalisme, l'américanisme (oui, que des gros mots)... C'était pas l'emballement total. Malgré toutes les bonnes choses, il me manquait cette électricité, cette immersion. Même si je préfère celui-ci que Flags of our Fathers, le dyptique WWII de Clint restera pour moi une déception - avec tout le respect que je lui dois.

Le film plaira, et il devrait briller d'une manière ou d'une autre aux Oscars.

Moi j'en suis à 4/6.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Hop à chaud, avant d'aller me coucher et d'écrire ma critique plus longue demain matin, l'esprit frais...

Intéressant de voir comment avec un traitement totalement différent de la même bataille les 2 films se rejoignent pas mal finalement. Traitrement différent au de là du simple changement de point de vue, ce n'est plus l'après que Clint nous montre, la répercussion de la bataille, mais pendant, la façon que chacun a de gérer l'état de guerre, la notion d'honeur mais également de faire face à l'identité US. Là où dans le premier film finalement l'adversaire auraît pu être n'importe quelle nation puisque ce qui importait c'était la répercution de la bataille sur le sol US, là il y a vraiment un jeu très intéressant sur le fait que ce soit les US l'adversaire. J'ai trouvé ça très très bien de jouer là dessus d'ailleurs. Mais malgrès donc ce triatement très différent, les thèmes entre les 2 films restent très proche, on retrouve toujours ces notions du poids des actes et du traitement de l'héroisme (chères à Clint) qui finalement si l'on regarde bien font partie intégrante des 2 cultures en question. Et Clint de jouer avec 2 approches totalement différentes de ces 2 notions... Du grand art.

Maiis passons sur les comparaisons... Le film en lui même est un vrai bijou esthétique avec la limite du noir et blanc encore plus poussée faisant ressortir les jets de flamme de façon assez impressionnante. Ken Watanabe est sublime, il a une façon de jouer, de faire couler les mots qui donne à la fois une douceur et une assurance à son personnage, parfait! Big up également pour le jeune qui joue Saigo que j'ai trouvé également excellent.
Kyle a fait quant à lui encore une fois du beau boulot avec comme à son habitude des notes claires au piano qui prennent ici à plusieurs reprises des intonations orientales...



5/6

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Eastwood corrige certaines erreurs du précédent (c'est un peu moins dispersé, avec cette fois surtout deux protagonistes, Kuribayashi et Saigo, en tête, ça adopte -plus ou moins- une unité de temps et de lieu plutôt que de se perdre sur 3 époques, ça évite les redondances à base de 15 scènes d'indien bourré qui se fait virer d'un bar), en réitère encore quelques-unes (flashbacks pas forcément pertinents qui, surtout, cassent le rythme, un début un peu trop long) mais compose tout de même un film non seulement différent de son compagnon mais différent d'autres films de guerres récents.

Le fait que le champ de bataille soit largement réduit (la plage à peine montrée, la colline sévèrement bombardée dans des scènes dont le traitement sonore m'a foutu sur le cul, Ryan/Pearl Harbor style, et surtout, tout cet enfer claustrophique et sombre des galeries. Mais aussi nombre de détails rarement vus ces dernières années (les suicides à la grenade...ça se passe de commentaire).

Après je trouve le film inégal...l'exposition est pas mal mais très classique et longuette, y a parfois un peu trop de perso et on perd de vue Kuribayashi (alors que Watanabe est énorme dans chacune de ses scènes), ce qui est un peu dommage, et j'accroche pas des masses à tout le délire des lettres pour le coup (affreux les ralentis de post-prod à la fin sur les lettres qui tombent).

4/6

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Ok le film a peut etre une valeur iconique dans son traitement de la vision de l'ennemi, et j'accorde à Eastwood une certaine sagesse à ce propos. La réalisation est somptueuse, surtout la photo et le son, les interprêtes impeccables, mais mais mais... tout ça est d'un ennui mortel qui ne se dissout jamais.. l'exposition est beaucoup trop longue, la réflexion trop disparate et les valeurs morales lisses et convenues... A aucun moment je n'ai ressenti une quelconque émotion, le destin des personnages me laisse de marbre. Je pourrais lister quantité de films de guerre qui m'aient plus marqué, chaviré, fait refléchir.. Là je ne vois qu'une jolie vignette de deux plombes made in Spielberg saucée au respect de circonstance...

1/6

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Marie-couche-moi là.
je disais UIIIIII bien avant UGC, bande de Tipiaks !!

Vas-y d'où c'est sa faute?

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Je crois que Marie est furax parce que mettre 1 a un film que tu qualifie de la sorte: "la réalisation est somptueuse, surtout la photo et le son, les interprêtes impeccables" faut etre vraiment en colere contre le projet quoi...

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Ouais d'ailleurs faut changer d'avatar Marie, t'as changé de gueule.

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ben aux dernières nouvelles, c'est le producteur nan ? Et puis j'ai pas dit non plus que le résultat lui incombe entierement.. simplement y'a une patte évidente à mon sens...

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Marie-couche-moi là.
je disais UIIIIII bien avant UGC, bande de Tipiaks !!

Cette catin pourrie et surmaquillée qui ressemble à rien ?? Vachement.. c moi la vraie, te fie pas aux contrefaçons..

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Marie-couche-moi là.
je disais UIIIIII bien avant UGC, bande de Tipiaks !!

Mmmm à part la photo (qui n'est pas non plus identique) influencée par celle de Ryan et le fait que le film se permet le gore, je vois pas trop ce que le film doit à Spielberg. Tout ce qu'il y a de conventionnel dans le fil mest lié au genre je trouve, pas à la gouverne d'un producteur qui a pas dû avoir grand chose à dire sur le film.

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Nan l'autre je la baise.

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Ca fait partie d'un ensemble de choses que je reproche au film, dans le sous-aspect Spielberg est forcément le démiurge d'un certain pan du cinéma américain. Mais ce n'est pas non plus un grief majeur que j'ai envers le film...

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Marie-couche-moi là.
je disais UIIIIII bien avant UGC, bande de Tipiaks !!

Oui j'ai beaucoup aimé ça... d'autant plus que le drapeau est minuscule au coin de l'écran... ça m'a plu...

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Effectivement, très beau plan. J'aime aussi celui ou Ken le survivant écoute la chanson à la radio. (gloups)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"