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Cikoi le problème avec le scénar?

C'est la contradiction finale. Le piège du fantastique qui vient pour moi contredire le propos du film (sans compter les révélations pénibles des vingt dernières minutes, complètement téléphonées et/ou trop faciles). C'est un chouette film mais qui m'agace de façon incontrôlable, et pourtant j'étais fan des séries B style Tales from the Crypt - auxquelles il ressemble finalement beaucoup. Ça fait trois fois que je lui donne sa chance, et ça ne décolle pas, je suis même de plus en plus irrité chaque fois, je vais laisser tomber.

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I think we're gonna need a helmet.

Je suis avec toi sur ce coup là. je ne l'ai vu qu'une fois mais moi aussi j'avais été agacé par le scénario. Structure alambiquée pour rien, des twists chelous, un basculement fantastique peu convaincant... Et pourtant ya plein de belles choses dans le film.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah non, pas pour rien, c'est le coeur même de l'intrigue.

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"Pour rien" dans le sens où on voit venir chaque rebondissement , du coup c'est à se demander pourquoi cette horlogerie si précise est mise en place.

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I think we're gonna need a helmet.

Quand je dis "au coeur de l'intrigue" c'est pas pour les rebondissements, c'est pour les tours que se jouent les deux protagonistes, c'est illustrer cette notion au travers de la narration et de la mise en scène, c'est garder le spectateur constamment "on his toes", à l'instar des personnages qui doutent de ce qui est vrai ou faux, qui doutent de la réalité...c'est un style esthétique et thématique propre à Nolan depuis Following cette volonté de plonger le spectateur dans la tête du personnage...

Sinon c'est marrant le nombre de gens qui n'acceptent pas le basculement dans le fantastique...

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Ouais c'est un truc qui me travaille d'ailleurs. Je suis à moitié en colère contre moi quand je vois Le Prestige et sa résolution, devant ma réaction de rejet. Je capte pas pourquoi ça m'insupporte.

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I think we're gonna need a helmet.

Vous êtes plusieurs en plus...je sais pas, je trouve pas ce basculement mal amené vu que je trouve ça introduit dès l'arrivée du personnage de Tesla, je me doute qu'il va y avoir du fantastique, seulement là où tout le monde s'attend à une machine de téléportation, c'est une machine de clonage...et surtout, je trouve cette intrusion du fantastique pertinente à la fois dans le contexte de l'intrigue (l'obsession du personnage à surpasser l'autre qui va jusqu'à l'acte littéralement contre-nature) et dans le sous-texte sur le cinéma (le showman obligé d'avoir recours aux effets spéciaux pour battre le showman qui en reste aux effets roots).

Enfin bref, j'ai déjà dit tout ça dans le topic du film.

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C'est rigolo, pour moi le scénario c'est un bijou, notamment dans sa structure, sa narration, me fascine. Et le basculement dans le fantastique est je trouve très bien amené. Et je trouve qu'il prend de la saveur au fur et à mesure des revisions... Là dernièrement, c'est le coté désespéré qui m'a frappé. J'aime aussi qu'il n'y ait pas de méchant. Chez Nolan, c'est souvent le refus des schémas faciles qu'on retrouve. Là notamment, les deux personnages font une belle course à celui qui sera le plus beau connard et c'est quelque chose qu'on a pas souvent. D'un côté tu as un homme obsédé par la compétition, hanté par la mort accidentelle de sa femme, qui se sert des gens pour son profit. Et de l'autre tu as un homme tellement obsédé à conserver son secret qu'il va pousser sa femme au suicide et ne pas pouvoir assumer sa responsabilité dans la mort de la femme de son compétiteur. Et accessoirement, je n'ai vu venir aucun des twists, donc je ne les trouve pas téléphonés.

Je trouve ton explication ultra séduisante, mais à la vision j'ai eu un blocage, et j'ai du mal à l'expliquer. Comme Z, ce blocage m'emmerde plus qu'autre chose! Je déteste avoir l'impression d'être passé à côté d'un film...

Mais je ne perds pas espoir pour la révision: pour Batman Begins la deuxième vision m'a fait passer de 3 à 5/6..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Batman Begins non plus je n'arrive pas à adhérer, malgré la revision. Mais y en a d'autres, parmi ceux que je citais (Singer : les X-Men / Fincher : Fight Club). Objectivement, ce sont de bons films, mais subjectivement, ça ne prend pas sur moi. Au moins je ne suis pas comme d'autres, à chier sur le film ou le réal sous prétexte que je détiens la vérité. C'est aussi frustrant qu'amusant, en réalité. Question de sensibilité, et peut-être aussi d'ambition divergente. Ces films se discutent néanmoins avec un point de vue passionné, on est toujours dans le cinéma... rien à voir avec de mauvais films pour qui le scénariste ou le réalisateur ne m'imposent aucun respect.

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I think we're gonna need a helmet.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pareil, je le revois ce soir finalement.

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I think we're gonna need a helmet.

A mes yeux, Nolan a avec ce premier Batman le même problème que Singer : il est super bon pour poser les personnages et l'univers (première heure fabuleuse durant laquelle la froideur du ton et de la mise en scène tranche bien avec ce qui se fait en matière de super-héros), mais part un peu en couilles dès qu'il y a de l'action, des décors et des effets-spéciaux. Je réserve mon avis sur The Dark Knight tant que je ne l'ai pas revu (dans mon souvenir, c'était surtout bien trop long).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Cela dit, ses Batman sont bien moins des films d'action que les X-Men de Singer (et sur le 2, Singer est irréprochable niveau action).

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