Forum de FilmDeCulte

Cela relève de l'impression j'imagine : je n'y trouve aucun mystère, c'est un sacré en toc, du pseudo-sacré justement vidé de tout véritable sacré, où la puissance consiste à se payer l'apparence du sacré sans le véritable mystère, avec entre autres cette musique que je trouve pour ma part complètement ratée, trop ouvertement pompeuse et musicalement basique, du Ligeti au rabais - ce qui dans le sens que je trouve à la scène peut avoir un sens justement.
Il n'y a pas à livrer de clé parce qu'il n'y en a pas : c'est justement ce que dit le personnage de Pollack, il n'y a rien à chercher, c'était juste un tas de riches avec des putes, le reste n'est qu'une apparence, ce n'est que l'embourgeoisement de l'amoralité par le cérémonial pour maintenir la différenciation de puissance. La seule chose qui distingue les fantasmes du riche de celui du pauvre c'est que le riche peut se payer la fausseté de l'ornement. Le pouvoir véritable? Ca a toujours été d'avoir les moyens de maintenir l'apparence du pouvoir. Ce n'est une face cachée que par conservatisme (la "perversité" est juste le dissimulé qui permet à la morale de conserver son autorité).
Au demeurant, c'est peut être un joli ultime pied de nez de Kubrick.

Et non je suis pas déjà-vu et je suis déçu TBA que tu puisses croire que j'ai besoin de recourir à un faux nom pour prendre la parole.

Je dois avoir un problème

Oui ça doit être ça .

Mais non mais je vois pas où est le problème.

C'est MOI le problème !

Le problème c'est surtout que tu te barres.

Non mais tu signales bien la présence d'un pseudo sacré, ça me semble clairement affiché, c'est une partouze le truc...

Hum. Justement.
Je ne vois pas quel intérêt tu trouves alors à la scène.

Non.

Euh... franchement meme si la scene etait une gigantesque comedie, et meme si c'est du pseudo-sacre, ca me fout tout de meme les boules qu'ils puissent avoir des gens assez glauques pour faire ca...

J'ai envie de dire que tu décris bien la scène, je trouve que c'est exactement ça, mais qu'en plus il s'en dégage une sorte de théâtre morbide assez fascinante, quelque chose de la puissance et du ridicule. Au bout du compte, je rejoins Jerzy, cette scène dit beaucoup de chose sur les puissants, elle est assez flippant (la fausseté dont tu parles, dans les gestes outrés par exemple, tout ce truc sur l'apparat, le manque total de jouissance, la mort partout, un sentiment de danger aussi).