Forum de FilmDeCulte

Bon, Tom a très bien résumé le truc.
L'intro fait illusion, parce que Burton sait encore comment donner une certaine force à ses images dès lors que ça tient de l'emphase gothique, et ce malgré ces mêmes incrustations numériques toc qu'on voyait déjà dans Sweeney Todd, même si je pense que cet aspect factice est assumé, ça reste pas bien heureux comme choix.

Mais par la suite, le film n'a de cesse de se vautrer dans la facilité, avec sa compile de tubes '70s et ses gags "poisson hors de l'eau" tous pourris, non seulement parce qu'ils sont à la portée du moindre humoriste sans talent mais aussi parce qu'ils ne servent finalement aucun réel propos. J'ai pouffé devant certains bons mots, quand l'humour tient aux dialogues, mais tout ce qui touche au comique façon Les Visiteurs est au mieux d'une banalité confondante, au pire profondément embarassant.
Au même titre que les trips "on fait l'amour en se roulant sur les murs" (la sexualité dans le film est celle d'un ado attardé) avant le "je te vomis dessus durant le combat final" (ado attardé bis).

Ce n'est pas aussi vide qu'Alice, qui ne vivait que par sa direction artistique encore un poil inspirée, mais j'y ai retrouvé le même ennui devant cette absence de rythme et cette intrigue inexistante, sacrifiée au profit d'un récit qui part dans tous les sens. Parce qu'outre le côté mollasson, le scénario a tôt fait de sacrifier les quelques pistes intéressantes (Victoria, qui semble être le protagoniste servant de point d'ancrage au spectateur, disparaît globalement pendant une heure, du coup sa romance avec Barnabas, ou ses propres secrets, passent à la trappe, et le dénouement, en plus d'être prévisible, n'a plus aucun poids ; pareil pour le gamin).

Ca reste 100% burtonien, dans l'amour du personnage marginal, dans cette caractérisation de la famille dysfonctionnelle mais plus chère que tout, dans cette manière d'unir l'outrance du soap opera et la lutte entre des monstres (y a quelques bonnes idées dans le climax maison hantée) avec une rivalité triviale entre deux compagnies poissonnières, mais la débilité ambiante prend le dessus sur tout ce que le film pouvait présenter de pertinent à traiter dans le fond.
Là j'ai plus tant l'impression que Burton n'a plus rien à raconter, j'ai surtout l'impression qu'il s'en fout.
Du coup, on s'en fout aussi.

2/6

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C'est clair, c'est hallucinant ça... Son traumatisme devrait être au centre du film, et non un truc qui arrive par surprise aux 3/4. Puis à quoi servent ses visions autour du lustre ? Impression que personne a relu ce scénar, c'est n'imp.

Les trucs qui sortent du chapeau dans le climax dfaçon...

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Voilà, beaucoup de pourquoi. Nos amis lycéens vont adoooooorer en débattre.

Mais grave, tout est bazardé avec des flashbacks qui n'apportent finalement pas grand chose alors qu'il aurait fallu tisser le coeur du film autour de ces deux gamins hantés (Victoria et David). Mais le film a vraisemblablement rien à foutre de ses personnages (Roger qui se barre comme ça, Elizabeth qui fait de la figuration globalement). Y a finalement que Barnabas, Angélique et un peu le Dr. Hoffman qui sont développés (d'ailleurs, pas de suite, pitié).


Les lycéens et les hipsters. Ce film embrasse tellement le ringard que les hipsters vont se faire un plaisir de crier au génie.

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C'est d'une tristesse tout ça...

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N'écoutez pas Film Freak

Et c'est le même scénariste qui s'occupe de Beetlejuice 2, à propos duquel Burton dit en interview aujourd'hui :

Question : Seriez-vous intéressé pour le réaliser, si vous aimez ce qu'il fait?
Burton: Si c'est intéressant. Toutefois, Je ne sais pas si je serai capable de reconnaître un bon scénario si j'en voyais un. Mais je sais ce que j'iame donc nous verrons bien.

Au moins c'est clair.

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Pfiou, aucune envie d'aller voir ça surtout au vu de la bande-annonce. Mais en même temps j'avais le même préjugé vis-à-vis d'Alice (qui est un chef d'oeuvre).

Non plus.

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Je remarque que la critique est plutôt positive sur Dark Shadows.

Burton a la carte, comme tu dirais.

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Le critique belge le plus influent - mais ses avis valent ce qu'ils valent - n'a pas du tout aimé. Mais bon, on s'en cague.

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Arguing on the internet is like running in the Special Olympics. Even if you win, you're still retarded.

C'te cqfd de la mort...

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N'écoutez pas Film Freak

Hallucinante critique de Frodon qui en passe par la somme des bons points façon jeuxvideo.com :

http://www.slate.fr/story/54715/burton-dark-shadows

Burton c'est devenu une hallucination collective, en fait...

"une de ses réussites les plus accomplies"
"une composition complexe et vivante"

J'adore aussi comme il essaie de rendre intelligent les gags pourris :
"délicat problème de se brosser les canines lorsqu’on n’a plus de reflet"

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