Forum de FilmDeCulte

Je rejoins Blissfully et Jack Griffin... Les reproches faits à ce film me semblent à côté de la plaque.

Depuis Big Fish, je trouve que Burton a beaucoup gagné en maturité. Corpse Bride témoigne d'une gravité assez douloureuse, c'est quand même un film qui ose parler de la mort de façon enjouée pour mieux en faire rejaillir l'indicible tristesse. Il n'y a aucune solution idéale, il faut savoir accepter la frontière entre les morts et les vivants. La dernière scène, avec la mariée qui se transforme en papillons, signifie qu'elle a enfin réussi à faire le deuil d'elle-même.

Je rapprocherais même Corpse Bride de Sixth Sense, on y trouve à peu près les mêmes réflexions... Même s'ils sont très différents dans le style, évidemment.

Moi j'écoute Tears to Shed et ça marcherait presque

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Doll, it's a heartbreaking affair

sympa... Je me suis emmerdé. Je suis à coté de la plaque?

Bah oui voyons !!!
Moi perso j'ai trouvé ça bien mais sans plus... L'univers visuel est certes génial mais je sais pas il me manquait quelque chose. J'ai beaucoup plus pris mon pied avec Wallace et GRomit

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Sim
[url=http://simsrest.blog.lemonde.fr]Ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin cairote.
[/url]"Le fil politique est souvent source de frustration et d'incompréhension.
Le fil du slip aussi, cela dit." Chlochette

Je crois que c'est plus sur cette distinction entre le Burton d'avant et celui de maintenant...Il aurait pu réaliser Corpse Bride il y a 20 ans et faire la même fin (j'ai du mal à saisir pourquoi elle pose problème)

Et on a évidemment le droit de s'emmerder...

Le problème de cette fin, c'est juste qu'elle n'est pas portée par le reste du film, elle ne vient pas en apothéose d'une certaine construction. Elle est incroyablement non-inventive et non-surprenante.
On peut pas dire qu'elle soit incohérente puisque l'histoire en elle-même ne porte pas vraiment de message mais bon...

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"I'm so cool you could keep a side of meat in me for a month! I'm so hip I have trouble seeing over my pelvis!"

Vimes, j'ai du mal à comprendre ce que tu racontes.

Bon, désolé d'avoir été confus, je vais essayer de faire mieux.
Thématiquement, je ne vois presque rien dans le film, je n'arrive pas à voir un fil conducteur... a fortiori, le dénouement et la résolution de l'intrigue me semblent sortir de nulle part et en plus, les décisions des personnages ne me touchent pas parce qu'on ne m'a pas attaché à eux.
Au fond, ce qui me gêne dans la fin comme le reste du film c'est que le ton est le cul entre deux chaises
- celle l'héritage de Jack et de ses allures de conte ou fable macabre
- celle de l'héritage de Beetlejuice et de son humour iconoclaste.
Et le problème, c'est que la poésie souffre de la présence de l'humour outrancier.

Okay, là j'avoue que j'avais pas envisagé ça. Mais ça ne change pas le fait que je ne trouve pas ça poétique, puisque de toute façon - et j'en reviens à mon histoire de dénouement porté par le reste du film - l'histoire ne m'a pas fait m'attacher au personnage d'Emily. Le seul moment d'empathie que j'ai avec elle, c'est lors de sa chanson et encore... que dans le refrain.

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"I'm so cool you could keep a side of meat in me for a month! I'm so hip I have trouble seeing over my pelvis!"

Je suis assez d'accord pour dire que la fin aurait pu être la même il y a 20 ans. Cela ne retire en rien le fait que je l'ai trouvée assez faible.

Voilà, c'est exactement ce que j'allais répondre. Après, le sens de la fin, je m'en fous. Comme je me suis fait chier au milieu, j'étais juste content qu'elle soit visuellement superbe, cette fin *d'ailleurs, en gros, j'aime tous les passages chez les vivants uniquement pour le visuel*.
Alors le débat Burton est mort-depuis quand-quelle fin il y a 20 ans-beuh des papillons, je m'en cogne, de toutes façons j'aime sa Planète des Singes et J'adore Sleepy Hollow et je vous chie dans les bottes.

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

Donc tu es d'accord pour dire que Burton a changé ces dernières années, ducon!! Ses films sont plus mâtures, c'est vrai (dans un sens). Pour moi, c'est bien là qu'est le problème, j'ai l'impression que tout est bien plus policé, plus calculé. Tu aimes, tant mieux pour toi. Moi pas.
Et même si j'adore Charlie et la chocolaterie, j'aurais aimé encore un tout petit plus de folie dans les thèmes et dans les personnages.

Pour moi, le changement n'est pas un reproche. C'est juste un à-côté, un plus pour certain, un moins pour d'autres. Je me situe un peu au milieu, j'adore toujours autant le visuel, je le trouve toujours aussi mauvais dans les scènes "d'action" (la course finale de Big Fish), mais les thèmes ont changé et personnellement, il m'intéresse du coup beaucoup moins à cause de ça.

A partir du moment où tu admets qu'il a changé, j'ai du mal à comprendre où est ton problème vis à vis de ceux qui n'aiment plus ses films.

Disons qu'il y a évoluer et se renier, le trip sur Burton qui se renie est à mon sens pas vraiment justifié, même si un film comme Big Fish est évidemment un tournant. Big Fish apporte une nuance nouvelle par rapport aux contes de Burton, et pour moi tout est dans ce film là. Le conte et par là-même le conteur ne sont plus vus de la même manière, là où la conte était ultra premier degré dans Edward, il y a une distance désabusé par rapport au conte, quelqu'un semble avoir mûri (sans partir dans les délire masturbatoire). Avant, c'était une vieille amoureuse qui racontait à une gamine son histoire lorsque la neige tombe à la fenêtre. Là c'est un vieux que personne ne prend au sérieux, qui fait honte dans les mariages, dont le refus de se conformer à la réalité use jusqu'à son fils avec qui il n'a plus de lien.

Mais au final...les contes d'Edward Bloom, avec la scène du cimetière, Burton montre qu'il y croit toujours. Que rien n'est renié là-dessus, sur sa façon de peindre les marginaux, les personnages lunaires. Et qu'il n'est pas juste question dans Big Fish de voter Bush et de construire un muret blanc, de taper les sales gosses dans Charlie et que chacun reste bien chez soi dans Corpse Bride, comme si Burton s'était transformé en en grigou pourri. Pour moi en tout cas, c'est un raccourci très très léger quand on regarde vraiment sa filmographie, ses thèmes, sa personnalité, son évolution.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Upupup sur tout ça, qui est joliment dit...

T'as vu je cause bien quand je mets les manières.

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'pense que là y vont pas la ram'ner...