Castorp a écrit:
- on te répond que son cinéma ne cherche pas à parler de politique, que ce qui l'intéresse, c'est l'individu au milieu du groupe
-tu enchaînes en venant parler de la guerre en Irak et d'anticommunisme, et que Weir c'est un méchant conservateur
Parce que c'est évidemment lié aux films dont je parlais: Master et The Way back.
Castorp a écrit:
C'est quand tu veux que parles d'art, hein.
Tu as oublié la majuscule: "Art".
Citation:
Pour ce qui est de tourner la France en ridicule, j'en avais ce souvenir aussi (un peu) mais honnêtement c'est assez diffus dans le film. Mais surtout le capitaine français est un véritable alter ego de Crowe. Je veux dire, je doute pas que le film soit aussi un témoin de l'époque et du contexte lors du tournage, mais je ne trouve qu'il devienne un brûlot caricatural.
Je me souviens que la salle où j'étais éclatait de rire à chaque vanne anti-française, tellement ce n'est pas très fin.
Jeronimo a écrit:
Et surtout le film ne masque pas la difficulté et la cruauté de cette vie à bord (le fouet pour celui qui n'a pas salué l'officier, le repas fin pour les officiers vs la promiscuité pour les matelots...).
La question n'est pas seulement de montrer ou ne pas montrer: est-ce que le film justifie cette manière de gouverner les hommes? Il me semble que c'est l'objet des discussions entre le capitaine et son ami (discussion assez classique, si je me souviens, opposant l'idéaliste et le "réaliste").
Jeronimo a écrit:
Pour m'être collé 12 films en une semaine, je t'assure que c'est vraiment ce qui fait le cœur de son oeuvre, que c'est le matériau qu'il travaille tout au long de sa carrière selon pas mal d'angles et de genres différents, en approfondissement le sujet et en y trouvant ses résolutions au fur et à mesure, et qu'il propose un vrai regard personnel sur le sujet.
Je ne le conteste pas, mais vous parliez d'"essence" de son cinéma. L'essence d'une chose, en principe, c'est ce qui fait qu'une chose n'est rien d'autre qu'elle-même. Or la question de "l'individu", de ses rapports au groupe, c'est le sujet de tout un pan du cinéma américain. Pas très spécifique donc.
On est en train de perdre de vue nos Poètes.