Forum de FilmDeCulte

Rien ne l'indique, tu projettes. J'ai surtout eu l'impression que c'était un dialogue gardé tel quel de la BD et qui sonne totalement faux.

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CroqAnimement votre

Ben il est quand-même dit clairement que la proprio est la grand-mère (et la famille vend l'appart sa mort), c'est même cela (et le fait qu'elle ne l'ait jamais dit) qui éloigne Camille et Émilie dans la partie centrale du film.

Cette partie de la BD n'est pas dans les Intrus mais Tomine va moins loin dans le naturalisme en général.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Oui mais rien n'indique qu'elle ait besoin du loyer en liquide, c'est quelque chose qui ne se fait pas, à moins que tu sois dealer ou ouvrier payé au black.

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CroqAnimement votre

Ben comme ça la famille peut capter plus facilement le loyer qui normalement reviendrait à la grand-mère (et il sort aussi de la succession) c'est assez cohérent finalement.

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Erving Goffman

Oui tu projettes totalement c'est bien ce que je dis.

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CroqAnimement votre

Pas tant sur cela, il y a un truc pas clair autour de l'appartement. D'ailleurs dans celui de Noémie Merlant non plus (meilleure scène du film) avec l'échange loyer - réparation (pour ne pas payer la TVA sur la main-d'oeuvre ?).
Et dans celui qu'il vendent et dans lequel ils croisent l'élève de Camille non plus...

Et, surtout, Emilie magouille un truc avec la fille qui arrive de Shanghai, en la payant pour qu'elle se fasse passer pour elle dans l'EHPAD (sans doute dans l'espoir de garder l'appartement, pour avoir un argument face à sa famille)

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Erving Goffman

Oui Noémie Merlant qui loue un 100m² j'avoue ça m'a fait tiquer. Là encore je trouve pas le film réaliste du tout.

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CroqAnimement votre

Oui mais

Pas mal vu, car c'est la bourgeoise bordelaise qui bénéficie d'une sorte de pouvoir matrilinéaire qui parasite ou du moins contourne les règles de droit et de propriété habituelles, alors que le cliché rattacherait plutôt cela à l'immigration africaine. Significativement on ne montre que le père du personnage masculin et que la mère où l'oncle par la soeur des personnages féminins. Ils sont déjà involontairement sortis du patriarcat, par le foncier et l'immobilier.

=> les femmes du film, à part Amber Sweet, sont particulierement dures et très social-darwiniennes en comparaison des hommes, seule la sexualité echappe à cette logique de concurrence et d'opportunisme

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Erving Goffman

La gontrification d'un topic.

Je crois qu'on est supposé comprendre qu'elle quitte l'agence de son oncle

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CroqAnimement votre

Je confirme.

Sinon marrant de voir que le truc chelou un peu chabrolien (Noémie Merlant n'est d'ailleurs pas mauvaise dans cette veine, son personnage fait aussi un peu penser à Marie Trintignant dans Betty et Nuit d'été en ville de Deville en plus comique) passe plus inaperçu que l'aspect United Color of Benetton. On devient zemmourien

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Erving Goffman

donc on peut sortir involontairement du patriarcat par la propriété foncière ?

En tout cas il a une composante liée à l'héritage mobilier et immobilier et le fait de savoir lequel des époux rejoint le domicile de l'autre, oui c'est évident.
Chez les Nuer, les femmes décident de l'époux , peuvent décider d'un géniteur qui n'a pas de droit sur leur progéniture si le mari meurt, et sont propriétaires du bétail...même si la société est patrilinéaire (mais la dot se fait du mari vers la femme).

Dans des livres comme Effi Briest ou les Budddenbrook toutes la thématique féministe est liée au fait que la fille intègre la maison et la ville du mari tout en continuant à représenter sa lignée. Cela verrouille toute critique à l'intérieur du système, et le morcellement de la liberté de la femme est le miroir individuel de celui collectif et "diachronique" du patrimoine de sa lignée, elle est aliénée par le mari dans l'exacte mesure où elle est investie par la
belle-famille. Il faudrait que les filles ne soient investies par personne pour avoir une place directement située au sein de la société plutôt que de la famille. D'où le fait que le romantisme concerne le progrès technique (le personnage de la Tripelli qui relie scandale sexuel avec l'arrivée du phonographe : avec l'enregistrement technique et d'une certaine façon les medias une personne déjà chosifiée continue à se rapporter à son autre).

Et dans ce film oui clairement, l'insistance sur les questions d'immobilier rend l'aspect féministe sous-jacent : implicite mais réellement determinant. C'est même son principal intérêt.

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Erving Goffman

Euh Linh-Dan Pham n'a pas du tout disparu


2005 : Les Mauvais Joueurs de Frédéric Balekdjian : Lu Ann
2007 : Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier : Camille
2008 : Dante 01 de Marc Caro : Elisa
2008 : Le Bruit des gens autour de Diastème : la spectatrice
2009 : Le Bal des actrices de Maïwenn : Linh-Dan Pham
2009 : Vertiges (Choi Voi) de Chuyen Bui Thac : Câm
2009 : Mr. Nobody de Jaco Van Dormael : Jeanne
2009 : Ninja Assassin de James McTeigue : la jolie ninja
2010 : Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et Hervé Mimran : Joan
2011 : De force de Frank Henry : Ahn
2011 : The Shape of Art to Come (court métrage) de Julien Levy
2012 : Zombie chéri (court métrage) de Jérôme Genevray : Aurore
2012 : Associés contre le crime de Pascal Thomas : Marie Van Dinh
2013 : Les Yeux fermés de Jessica Palud : Claire
2013 : Le Grand Méchant Loup de Nicolas et Bruno : Lia
2014 : Divin enfant de Olivier Doran : Marie
2015 : La Vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc : Liam
2020 : Qu'un sang impur... d'Abdel Raouf Dafri : Soua Ly-Yang
2021 : Blue Bayou de Justin Chon : Parker Nguyen
2022 : Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu de Guillaume Canet : L'impératrice