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Deuxième film de Paul Haggis après le multi-primé <b>Collision</b>, déjà présenté à Deauville en 2005 avant son triomphe aux Oscars, <b>Dans la Vallée d'Elah</b> ne réconcilliera pas les réfractaires au style du scénariste de <b>Million Dollar Baby</b>, avec ceux, plus nombreux peut-être, qui apprécient au cinéma l'emphase émotionnelle et symbolique. <b>Dans la Vallée d'Elah</b> raconte l'histoire d'un ancien vétéran de l'armée américaine confronté à la disparition de son fils, lui aussi soldat. L'occasion pour Paul Haggis d'enfoncer quelques salutaires portes ouvertes comme le sacrifice des jeunes Américains par l'administration Bush et la déshumanisation de la guerre. Le propos est fort donc, mais la forme manque d'énergie dans sa partie policière et de finesse dans sa description psychologique. Le plan final est finalement exemplaire du travail de Paul Haggis qui étouffe souvent ses personnages dans le carcan d'un discours politique. Restent la qualité de l'interprétation et un talent certain pour la narration.

3/6

(Oscaaaaaaaaaars)

Très clair, oui, la qualité de l'interprétation est énorme. Tommy Lee Jones est juste, et tout le casting semble habité par son rôle (à part Susans Saradon, qui fait du Sarandon, mais bon, ce n'ets pas forcément un reproche). Oui, quelque part, l'histoire est facile, mais le scénario et la mise en scène fourmillent de bonne idées qui sauvent le film du patos.

Sinon, mention spéciale à l'affiche française qui donne envie de voir ce nouvel actioner bourrin avec Tommy Lee Jones et Charlize Theron.

Bon, il y a évidemment un peu de lourdeur dans ce deuxième film de Paul Haggis, mais ce film est tout de même beaucoup mieux que l'idée que je m'en faisais. Un scénario qui traite habilement du rapport entre la guerre en Irak et le désarroi d'un pays complètement malade... Une réflexion pertinente sur l'évolution des mentalités au sein de l'armée américaine. Et surtout, un Tommy Lee Jones absolument énorme, dans sa meilleure performance depuis ... euh... enfin bref, c'est grâce à lui, et rien qu'à lui, qu'on peut finalement pardonner au film son penchant à l'emphase émotionnelle.

3-4/6


PS: surpris de voir que la photo (certes soignée) était signée Roger Deakins, car je ne l'avais pas trouvée extraordinaire...

Il a fait tous les films de cet automne lui? Le Coen, le Dominik, le Haggis...

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la b-a est absolument obèse que c'en est terrifiant... (il faudrait pas envoyer de héros en irak, tiens prends-la ta punchline)

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C'est d'autant plus con que la phrase est magnifique dans le film. La BA est en effet une horreur, elle suit la ligne de l'affiche, on dirait un bon gros thriller, alors qu'on est à mille lieux de ça.

moi, après collision et millon dollar baby, qu'étaient tous deux trop pas ma came, je me méfie...

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Après un premier long métrage pour le moins remarqué (l’oscarisé Collision), le réalisateur et scénariste Paul Haggis s’attaque aux traumas de la guerre en Irak, cendres encore tièdes d’une Amérique à la mémoire effacée, amnésique comme ce père qui, après avoir fait le Vietnam, finit pourtant par perdre lui-même ses deux fils au front. Dans la vallée de David et Goliath, l’armée fabrique ses propres monstres, éduqués à foncer sans changer de trajectoire, jouant au docteur avec des plaies ouvertes, collant un sticker sur un cadavre défait puisqu’une vie, même au pays, ne vaut plus rien; lorsque les larmes téléphoniques ont cédé la place à une perte des repères dans un labyrinthe sans sortie, sable mouvant d’un conflit où les fières valeurs nationales s’abîment, drapeau renversé pour signifier la décadence en plein bourbier. La déshumanisation et la contamination des jeunes «héros», qui, une fois clamsés, auront tôt fait d’être remplacés sur un éternel tapis roulant, sont filmées avec intelligence par Haggis, à la façon d’un thriller, efficace malgré ses longueurs, comptant beaucoup sur l’excellence et la sobriété de Tommy Lee Jones et de Charlize Theron.

4/6

pour toi en exclu sur tout le reste du système solaire

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Doll, it's a heartbreaking affair

Partagé je suis.
Pour faire simple, le film a le cul entre deux chaises : d'un côté, t'as le film sobre et sec sur un père ex-militaire donc plus-droit-tu-meurs-jdéconne-même-pas-avec-toi-chuis-Tommy-Lee-Jones qui cherche à retrouver son fils disparu après son retour d'Irak avec des discours d'un Bush absent mais omniprésent en arrière-plan et des scènes super froides, crues, avec des scnes de découvertes de cadavres poignantes, un côté on va dire "réaliste", bref, y a ça...et de l'autre côté, y a Paul Haggis.

La Paul Haggis touch qu'on sentait déjà dans son précédent, Collision, encore plus lourdingue de par son "je t'assène un message sur le racisme au travers de mon film (choral) de scénariste qui kiffe les deus ex machina en pagaille et le surlignage fluo". Cette patte ressort par moments ici, soit au travers d'une caractérisation des plus banales (la manière dont les autres flics voient le perso de Charlize Theron, comment c'est écrit, ça fait vraiment trop "perso de film" justement là où le traitement du perso de Jones n'est pas aussi surfait), soit par le biais d'une enquête policière super balisée (ce qui serait moins grave si ça ne prenait aussi longtemps...et le film paraît long) mais SURTOUT par la manière dont Haggis va te surligner au POCHOIR la "conclusion" amenée par les événements du film (ou comment le film perd un point rien qu'avec sa dernière scène, tellement grossière, à grands renforts de chanson tire-larmes minable -écrite spécialement pour le film histoire d'empocher une nom?).

Des éléments de "fiction" assez grossiers donc qui viennent parasiter un film plus""fin"".

C'est ballot.

3/6

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J'ai globalement détesté le film.

La partie thriller est d'une grande faiblesse, avec son rebondissement en bois permettant d'amener la scène "clé" du film (celle du "On est vraiment dans la merde" entre Tommy Lee et l'autre là): l'oubli de Charlize sur son bureau de la preuve importante, omnubilée par l'affaire du chien. Le film est over écrit dans cette partie, avec les sous intrigues Haggisiennes (Charlize couche avec Brolin? Cool.) et le dénouement improbable .

Mais c'est cette partie politique qui m'ennuie le plus... Elle est ou cette charge contre Bush? Elle est ou la critique de la guerre (en général, de l'Irak en particulier)? Je ne vois rien dans le film qui me permette de comprendre le passage de Jones du statut "je refuse de voir le drapeau américain à l'envers, moi même qui ai fait le Viet Nam, la plus débile des guerres" à celui de "Je vais l'accrocher à l'envers parceque cette guerre c'est de la merde". C'est le fait qu'il comprenne la scène du bus qui implique son fils? C'est celui qu'il voie ces jeunes un peu déboussolés par une guerre moche? Et c'est censé être une charge contre quoi que ce soit? Les deux dernières minutes du film sont honteuses (l'arrivée du jeune avec le regard de Jones et la scène du drapeau)

On se fout de la gueule du monde là.

Je crois pas que ce soit le sujet.



elle est indirecte.



Ca je suis un peu d'accord. Il avait tout ce qu'il faut au vietnam pour se faire une telle opinion.



Indirectement, tu peux quand même comprendre pourquoi les Etats-Unis sont détestés par une majorité du moyen-orient et d'autres régions. Un paquet d'américains se pensent du côté des bons et ne comprennent pas pourquoi ils sont hais alors que sur place ils passent pour des bourrins qui n'agissent que pour leur intérêt (pour le mal quoi).
Et ils ne montrent pas que des jeunes déboussolés, il te montre un visage de l'armée que n'ont pas les américains. Jones découvrant ce qu'était son fils en Irak est une image forte.

Si tu fais d'entrée un brulot anti-guerre, tu t'exclues une bonne partie de l'audience et je ne crois pas que le but soit de prêcher des convaincus.

Ouiiii alorrrrs. Je suis bien d'accord avec tout ceux qui ont le même avis que moi.

Le film a pour lui sa sobriété et son classicisme, sans effet de surécriture comme dans Collision.

Après comme dans tous les films où les acteurs passent leur temps à tirer la gueule (et il où faudrait se pâmer devant la "performance") on en vient toujours à se demander si on se fout pas un peu de nous. Parce qu'à force d'être simple, on en est frustré. La conclusion est un gros "tout ça pour ça" qui vient nous démontrer que 1+1=2.

En même temps, de quoi je me plains, c'est exactement de ça que ça avait l'air.

4/6

question con méga urgente : il a quel rôle Brolin dedans, pour faire vite, il est plutôt "gentil" ou "méchant" ?

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Janet

sur qu'il est méchant, il a fait quasi que ça cette année

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On a frôlé la fissure anale...

C'est le chef de la Police, il est un peu bourru, mais c'est le seul à soutenir Charlize la seule femme de son commissariat qui se fait traiter comme une conne par les autres inspecteurs.

Donc je dirais gentil.

Ah oui, et puis je m'étais forcé à être cool avec le film quand je l'avais vu, mais en fait c'est 2/6, la vraie note.