Forum de FilmDeCulte

Après plusieurs années d’errance, d’addiction et l’échec de son couple, Cheryl Strayed prend une décision radicale : elle tourne le dos à son passé et, sans aucune expérience, se lance dans un périple en solitaire de 1700 kilomètres, à pied, avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue… Cheryl va affronter ses plus grandes peurs, approcher ses limites, frôler la folie et découvrir sa force.Une femme qui essaye de se reconstruire décide de faire une longue randonnée sur la côte ouest des Etats-Unis.

Je l'attendais pas spécialement ce film n'étant pas un grand fan de Jean Marc Vallée (euphémisme) mais au final j'en ressors conquis. Il serait un peu trop réducteur de le considérer comme un sous into the wild féminin, le film étant au final très différent dans son personnage et sa conception de la marche, ici il s'agit plus de changement que d'un quelconque échappatoire. En effet le personnage ici se coupe de la civilisation pour se fuir elle même, et non pas l'autre, car étant arrivé à un tel point de déchéance qu'elle voit en ces quelques mois une façon de se désintoxiquer du sexe et de la drogue tout en faisant le point avec elle même.
Reese Witherspoon trouve ici un de ses meilleurs rôles, personnage clairement féministe mais qui n’assène pas à coup de marteau son propos, préférant le silence et des regards qui en dit long et c'est en ca que le film est intelligent, tout est très fin et se repose beaucoup sur le vécu pour dérouler son histoire.
Toute la partie en Flash-back est juste bouleversante et à défaut d'autre mots, sonnent vrai et le montage est très intelligent à ce niveau, ça ne fait jamais "trop" et c'est très fluide, que ce soit sa relation avec son ex ou sa mère, tout est très bien géré. Appréciable aussi que contrairement à Into the wild le film ne parte jamais en film carte postale, il y a certes quelques beaux passages mais 90% de la randonnée est effectué dans des lieux qui ne donnent pas spécialement envie de prendre son sac pour aller faire sois même un tour, ça ce concentre vraiment sur l'humain et non sur la beauté de la nature.
Deux petits mots sur la musique vraiment niquel, si on aime Simon and Garfunkel, The Hollis, Bruce Springsteen et tout ce pan musical on va y trouver forcément son compte.
Un petit film qui ne paye pas de mine mais qui est pour moi ce que propose de mieux le cinéma en ce début d'année, j'ai passé la séance les yeux humides (mais je suis resté digne ) et transporté par ce voyage, et c'était pas gagné.

5/6

Ah bon!!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

T'enflamme pas Arnotte, il aime Cartel!

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Ah ouais, ça calme en effet

Le truc qui va me poursuivre pendant 10 ans

En dehors de la moralité "Fais une randonnée, tu seras pardonné" et Reese Whiterspoon, on peut pas dire que le film propose beaucoup.
Déçu par la photo...Si le film ne se vautre pas dans le paysagisme, on a presque l'impression de se retrouver en studio tant les arrière- plans ne soulèvent rien.

Il n'y a rien de Wild dans le film. Bon j'ai pas l'impression qu'il s'en cache non plus.

La sensibilité du film se trouve donc dans ses intéractions humaines. Mais là encore l'impression de se trouver devant un produit tant la formule des flashbacks apparaît éculée, en plus de contenir un misérabilisme mal placé.
Mais le pire du film se trouve dans les rencontres que fait Reese durant sa marche. Elles se veulent légères mais sont très lourdes par leur côté politiquement correct du double discours constant des dialogues et scènes avec les quelques personnages croisés.