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SACRIFICE!



Chronique d'une famille canadienne des 60's aux 80's, autour de la relation orageuse entretenue par Zachary, prenant conscience de son homosexualité, et son père, droit dans ses bottes, collectionneur de vinyls, et certainement pas père de lopettes.

J'ai adoré. Au-delà des blagues à tabernac, du sujet qui peut sembler rebattu, il y a une générosité et une sincérité portées sur 2 heures de souffle quasi ininterrompu, avec mise en scène nerveuse et bonne utilisation de la musique, de Pink Floyd à Bowie en passant par les rengaines de Patsy Cline. Mais surtout je trouve vraiment que le scénario est un bijou de justesse...après j'ai vraiment l'impression d'assister à une caméra cachée chez moi lors des scènes du gamin c'est assez troublant (entre la ventoline, les rapports conflictuels avec la fratrie, les déguisements de fille et l'ambiguité sexuelle, le fils à maman, la hantise des colos, l'incontinence stressée jusqu'à 7-8 ans, le mysticisme en couche, la solitude même petit et oui vis ma vie). Le film ne perd jamais cette justesse (on ne transforme pas le père en evil bouffon par exemple), et le perso de Zachary est super touchant. Tout ça est très mal dit mais voilà j'ai beaucoup aimé.

Voilà j'encourage vraiment...je suis sûr qu'il y a des préjugés là-dessus, et que ça marcherait mieux si Orlando Bloom jouait le perso principal, mais c'est vraiment bien. Et voilà y'a pas que les Invasions Barbares quoi...

5/6

+ dit mieux bientôt

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Doll, it's a heartbreaking affair

Acteurs au top, musique qui tue tout (rhaaaa, shine on you crazy diamond!!!) très très bien utilisé, histoire ultra touchante et par moment réellement poignante.

Une tranche de vie extrèmement bien faite qui marque pas mal et qui démontre qu'on peut faire du grand avec des moyens légers.

Je sais pas quoi dire de très subtil ça fonctionne beaucoup sur l'affection.

5-5.5/6

bon dès que j'ai une tv faut que je loue le dvd !

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Janet

J'ai trouvé ça très bon jusqu'aux 3/4 du film. Excellent même. Très bien rythmé, écrit et surtout interprété (la scène des parents dans la salle de bain est un modèle d'acting). Je trouve le réalisateur bien plus fort dans les moments de comédie et de description de "tranche de vie" que dans la recherche de l'émotion et du "fond". C'est pour ça que toute la partie à Jérusalem ou le dénouement ne me touche pas particulièrement (en même temps, j'ai jamais vécu ce genre de situation... mon voisin de droite pleurait comme un nourrisson...). Et BO évidemment très solide.

Extrêmement sympathique.

C'est vrai qu'il y a une rupture un peu périlleuse à ce moment-ci, et je me demandais si le film allait rester sur ses pattes...pas fan du passage désert. Mais cool donc alors.

FILMDECULTE AIME LE QUEBEC et le prouve:



SHINE ON YOUR CRAZY DIAMOND

Nos meilleures années: Noël au sapin et fratrie généreuse, microsillons nostalgiques et belle province enneigée. C.R.A.Z.Y. jette un coup d’oeil derrière la photo de famille encadrée, ses couleurs nickel, padre en chef de clan droit dans ses bottes, et maman qui pond ses petits gars avec la régularité d’un métronome. Puis, le 25 décembre, naît le divin enfant. Zachary, un peu ailleurs, bouillonnement intérieur et ventoline aux lèvres, mysticisme en culottes courtes et une mèche de cheveux plus claire en symbole divin. La chronique familiale, au front tout autour de la tête, est vue à travers le prisme du garçon en décalage, baigné dans la musique de Bowie et de Pink Floyd, suivant le lapin blanc de Jefferson Airplane quand les rengaines de Patsy Cline résonnent dans le salon. Bijou de justesse, le scénario suit son cheminement (inquiétude enfantine, trouble sexuel adolescent), dont la véracité est servie au mieux par une mise en scène nerveuse et un casting parfait. C.R.A.Z.Y. pose vigoureusement son cœur sur la table avec la désarmante générosité d’un Cameron Crowe, refuse les facilités dans sa poignante relation père-fils, porté par un souffle pop et profond quasi ininterrompu. Le résultat, magnifique, saurait pardonner d’un coup toutes les Invasions barbares du monde.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pas du tout entendu parler jusque là mais vous m'avez donné envie ...maintenant bon y a big mamma 2 qui vient de sortir ici, faut voir.

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Nicklaus le descend dans les inrocks et vu ses arguments, je crains de ne point aimer du tout

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There is no such thing in life as normal

Ahlala, depuis que j'avais vu la BA je voulais le voir moi ce film et je n'ai pas été déçue

En même temps, je sais pas quoi dire, c'était bien, j'ai aimé et voilà

En plus, moi je le trouve craquant le petit Marc-André Gondrin

Ah oui, je peux rajouter que je suis pas fan du passage dans le désert non plus

J'attendais un film qui me surprenne et qui me remue un peu, voilà c'est fait. Il prend d'assez loin la tête de mon top annuel finalement, et je ne suis pas certain que ça aurait été le cas avec Orlando Bloom.
J'en sors et je peinerais à en parler là... Mais c'est un 6/6 pour moi.
De la première à la dernière goutte.

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- I go from day to day - I know where the cupboards are- I know where the car is parked - I know he isn't you - Never you -

En fait je voulais dire que les gens viendraient peut-être davantage si c'était lui *moi j'en veux pas hein* je me suis peut-être mal exprimé hum.

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Doll, it's a heartbreaking affair

nan nan, j'avais bien compris que t'en voulais pas *le contraire m'eût un peu surpris* on est d'accord

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- I go from day to day - I know where the cupboards are- I know where the car is parked - I know he isn't you - Never you -

Voilà à peu près pareil pour moi. Du début à la fin, sans doute mon film préféré de l'année pour le moment... Et de loin.

Et en plus la sensation d'une bonne paire de gifles pour la tragicomédie française; les deux extrêmes, la franchouillarde débile et la parisienne qui se croit intelligente et spirituelle... Content de voir un film québecquois de cette trempe, à la fois modeste et d'une ambition que je ne croyais plus voir dans un film francophone (avec sous-titres néanmoins...).
J'espère que les réalisateurs hexagonaux sauront accepter les leçons de cette pépite.

Bon faut m'excuser je suis dans ma période "ras-le-bol de la France"

Ah ben moi justement j'adore ce passage aussi. Evidemment c'est parfois sursignifiant (les traces de pas) etc. mais je ne sais pas, tout ça est fait avec une telle sincérité, une telle absence de prétention ou de "je t'en mets plein les yeux" (y compris les plans au montage "branché moderne") que, c'est pas que ça passe, c'est même que ça me paraît carrément à sa place dans le film.

Grosse surprise pour ma part.

Merci à Almodovar qui a trop de succès : plus de place pour Volver vingt minutes avant la séance, qu'est-ce qu'on fait ? Bon ben y'a bien le film-caribou, là... Je sais pas, ça me dit trop rien, ça a l'air branchouille Garden Statien... Bon allez, merde... on y go...

Et ben ta gueule le préjugé tout pourri : C.R.A.Z.Y est un parfait exemple d'alliance entre la forme et le fond, d'élégance pop toujours justifiée et jamais gratuitement tape-à-l'oeil. Mieux : touchant, intelligent, bien écrit, solidement interprêté (casting du tonnerre de Zeus!), bourré d'idées.

Et finalement assez simple, modeste. Presque jamais encombré par la lourdeur des thèmes qu'il véhicule (à part le passage à jérusalem et dans le désert, tout à fait d'accord avec Noony) et au final assez touchant.

Et donc, allez, moi aussi, 4-5/6

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quoi-t'est-ce, ces arguments?

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