Forum de FilmDeCulte

Monique dirige une communauté Emmaüs près de Pau. Après plusieurs années d’absence, elle voit débarquer son frère, Jacques, un bon à rien qui n’a qu’une obsession : trouver l’idée qui le rendra riche. Plus que des retrouvailles familiales, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent.

Vu en AP hier soir avec les deux réals qui étaient présents. Ils étaient super drôles et honnêtes sur leur travail.

J'ai plutôt bien aimé. Ca fait des années que j'ai lâché Groland, dont le côté beauf a pris le pas sur le côté ironique. Par contre, j'aime bien les films de ces gars, j'ai pas tout vu, j'ai pas tout aimé non plus, mais ils ont leur patte, un mix entre le Groland des débuts et un côté auteur expérimental.
Ici, ils le disent eux-même, c'est leur film le plus soft, une sorte de feel-good movie avec un casting de trognes. Pas d'expérimentation chelou, peu de passages absurdes, on est dans une comédie/drame social doux-amer.

Déjà, le film est superbe visuellement. Tourné dans une vraie communauté Emmaüs, le lieu est super original. Plein de couleurs, d'objets en vrac, et surtout avec des maisons construites par les employés eux-même. Ca fait vraiment tableau surréaliste, avec des architectures bizarres, à l'envers, des cabanes, des mobiles-homes, des wagons aménagés, c'est super cinématographique et ils s'en servent bien.
Concernant le ton du film, on est loin des Avida et autres Mammouths, c'est beaucoup plus "réaliste". Peut-être que c'est le sujet qui les as poussé à se restreindre, vu qu'on parle de "vrais gens" (les figurants sont les vrais membres de la communauté), que le film se veut un hommage assumé à la fondation Emmaüs, et du coup il valait mieux éviter les blagues de cul et la comédie physique-trash. C'est quand même le cul un peu entre deux chaises, entre l'absurde et le film social, mais c'est fait avec honnêteté, sans jugement ni ironie.
Les acteurs sont excellents, que ça soit Dujardin en mec obsédé par la réussite et totalement perdu dans sa bulle, ou Moreau... qui fait du Moreau. Le reste du casting est efficace aussi, apparemment ce sont des acteurs non-professionnels et amateurs qui ont été choisis, pour leur trogne et leur physique.

C'est quand même assez particulier comme angle, et faut encore que je repense au film, mais je l'ai pas trouvé désobligeant ou problématique, tu sens vraiment un film sincère et un regard affectueux, qui ne se veut pas condescendant. Après on peut justement trouver ça condescendant, à chacun de se faire son avis, mais chez moi c'est passé.

Concernant la trame du film, c'est vraiment hyper classique, et le message est clair : Emmaüs ce sont de belles communautés, les "petites gens" sont des personnes fragiles mais au final plus saines que ceux qui ont du fric, l'amitié et la famille c'est important, rien de révolutionnaire. Mais la touche surréaliste/absurde, les moments de comédie qui font mouche, et le sujet/décor vraiment original (plus un passage assez cool en Bulgarie) font que le film sort de ses bonnes intentions pour proposer quelque chose de frais.

Pas un chef-d'oeuvre, mais un vrai feel good movie, et c'était le but donc tant mieux.

4/6

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Le film passe en avant-première lundi à l'UGC Gobelins. Si vous pouvez vous déplacer, je recommande chaudement. J'étais allé à celle d'Aaltra et c'était bien délirant. Les deux gugusses de Groland se sont pointés torchés au whisky à la fin du film et pendant 1 heure ont fait leur one-man show comique (parlant de tout sauf du film). Très bon souvenir, les deux cinéastes ne se prennent pas du tout au sérieux et très sympas.

C'est terrible comme chacune de tes interventions ne donne pas envie de suivre tes conseils.

Je rectifie :
Les mecs sont sympas, ouais ils avaient peut-être bu un coup, mais là ils étaient vraiment là pour parler du film, qui leur tient à cœur. Ils ne se prennent pas au sérieux mais j'ai vraiment senti qu'ici ils étaient impliqués, et que même si ils étaient fiers de leur film, ils étaient très en demande de retour et de savoir comment leur film était perçu.

Bref, n'écoutez pas le Macroniste.

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Désolé mais je te livre juste la manière dont ils se comportaient lors de la tournée de promotion d'Aaaltra. Pas ma faute si ils ont évolué
Donc pète un coup ça te fera du bien.

Pour revenir sur le film.

Grand amateur des précédents films des deux loustics et première fois qu'ils me déçoivent. Alors oui il reste quelques dialogues bien vachards, des situations bien senties mais la partie chez Emmaus dure des plombes pour faire quand-même beaucoup de surplace et ça commence à prendre un peu de folie quand enfin ils décident de commencer leur périple dans la clinique de chirurgie esthétique avec une fin bien sympa. On sent que Kervern et Delépine ont été touchés par l'esprit de cette communauté mais en lui rendant un peu trop hommage, ils finissent par s'enfermer dans un film un poil paresseux. Dujardin et Moreau font le taff, les autres acteurs sont pas trop mal mais ça reste bien sage et Sponge a raison de noter le côté cul entre deux chaises. Par contre, non j'ai du mal à voir un quelconque côté condescendant, il y a un vrai esprit de groupe qui sort du film mais ce dernier manque surtout de la folie et du côté piquant des autres oeuvres du duo. Bref pour moi ça fonctionne peu par rapport aux précédents.

3/6

Perso j'ai détesté.
J'aime pas l'histoire, j'aime pas les personnages, j'aime pas l'humour, j'aime rien, je trouve ça moche et chiant.
#avisenbois

1/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Moche ? Avec toutes ces couleurs et ces compositions de cadre c'est quand même étonnant.

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Les couleurs criardes, la photo surex, le générique fluo... Eurk.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ouais t'as vraiment eu un blocage sur le film en effet.
Moi j'ai trouvé ça cool comme look, ça change des films francais tous gris.

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C'est vrai.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Comme quasi tous les films que j'ai vus d'eux, c'est terriblement inégal, décousu et avec un côté sketch qui fait que ça fonctionne quand même pas vraiment. On ne croit pas du tout à ce personnage de Dujardin qui représente pourtant quelque chose de très juste de l'époque Macron/Start up Nation. Mais il est juste trop con, trop caricatural pour que son parcours soit un tant soit peu préhensible. Il y avait tout un truc à travailler du pur point de vue du scénario autour de la maladie mentale et du traumatisme familial (choses vaguement évoquées) mais c'est troqué contre des gags nullissimes (concours de crachats) ou un rythme de chronique un peu relou. Vraiment avec un bon scénariste je pense qu'il y avait moyen de faire quelque chose de beaucoup plus fort et émouvant, les ingrédients sont là, les esquisses de personnages aussi (le personnage de Yolande Moreau porte en elle quelque chose mais c'est pas traité).

A l'image de cette dernière partie qui part dans une espèce de délire total quasiment non-sensique qui finit par échouer à véritablement émouvoir ou même plus simplement faire rire

Finalement j'étais beaucoup plus intéressé par cette communauté Emmaüs, cet endroit assez surréaliste où se constuit un mode de vie alternatif que par le one-man show d'un personnage (Dujardin est excellent là n'est pas le problème) obsédé par l'argent et par la chirurgie esthétique.

2/6

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CroqAnimement votre

Je partage ton avis (même si la partie en Bulgarie m'a bien fait kiffer). Le décor mérite un meilleur film, c'est dommage. Toujours l'impression qu'une V1 est filmée par les compères.