Forum de FilmDeCulte

Steve Jobs était un connard misanthrope, mais ce n'était pas Josef Fritzl non plus. Je ne vois pas pourquoi Sorkin et Boyle auraient souhaité en faire un connard total et auraient rendu les 5 dernières minutes ambiguës (ce moment de sa vie étant en plus, selon sa bio officielle encore une fois, un moment heureux et épanoui de sa vie d'un point de vue familial et sentimental). Ça ne sert à rien d'en faire des caisses.

Je sais bien que c'est peu probable, mais le plan du gars, nimbé de lumière comme un ange descendant du ciel, et qui semble sortir de scène après dix secondes d'applaudissement et sans avoir entamé sa présentation, je ne le comprend pas trop. Ou alors c'est une manière de dire que le film s'achève et que désormais on se trouve dans la caboche de la gamine, qui effectivement, à ce moment-là, voit son paternel comme le petit Jésus en culotte de velours. Ouais, c'est moins vicieux.

Il revient vers elle et la mise au point bascule de lui vers elle parce qu'effectivement, c'est elle qui devient le focus à ce moment-là. À la limite, s'il y a un sens "caché" à prêter à cette scène, c'est plutôt la préfiguration de la mort de Jobs mais bon, c'est pas vraiment le but de la scène. Vu l'écriture (le dessin), la mise en scène (le ralenti, le flou) et la musique (feel-good, émouvante) nous disent, la lecture à avoir est limpide vis-à-vis du parcours des deux personnages durant le film. Y a rien d'ambigu ou de vicieux là.

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Très/ trop mitigé
L'impression de voir une longue bande annonce ne montrant que quelques moments clés
Que ce film va surtout parler aux gens qui connaissent Jobs, ont lu des trucs sur Jobs. Ceux qui ne connaissent pas n'iront jamais le voir. C'est trop trop orienté "connaisseurs" pour intéresser quelqu'un qui passe devant l'affiche.
Fassbender est très bon, je n'y arrive pas, je ne vois pas Jobs.
Réalisation assez effacée.
Scénarion bien ficelé malgré tout, mais putain il manque tellement de choses. C'est vraiment frustration. On avait un super matos pour faire un super film, et on a fait deux films totalement moyens.

3/6

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Mais putain non justement, c'est bien d'éviter le biopic exhaustif superficiel qui met plein de choses mais survole tout. Là ça se concentre sur 3 événements et ça te raconte parfaitement ce que ça veut te raconter.


Moi je connais rien à Jobs (dont je me fous dans l'absolu).

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Moi je connais rien à Jobs (dont je me fous dans l'absolu).[/quote]


Voilà, pareil, je connais rien à Jobs, rien à cirer d'Apple en particulier, et j'ai beaucoup aimé le film. C'est l'une des réussites du film selon moi.

J'ai beaucoup aimé. Genre 4.5/6. Déjà j'adore la structure du film, le fait d'aller à l'inverse du biopic. J'aime comment le film se fout des faits réels et condense tous les dialogues en quelques minutes qui précèdent chaque lancement. Et je trouve que la mise en scène de Boyle est parfaite pour ça : ses petits effets de style débiles montrent que le délire est assumé, qu'on est dans une sorte de peinture du gars, pas un documentaire. A l'inverse, dommage qu'ils se sentent obligés de justifier cette structure par une petite phrase de Fassbender, genre "pourquoi tout le monde vient me faire chier dans ces moments là ?".

Entant que nerd professionnel, ça m'a fait bander de voir plein de grands classiques de mon travail : la démo qui plante au dernier moment, le subterfuge pour la faire fonctionner, le mépris des développeurs envers "ceux qui ne font rien"...
Et je suis dans la team Wozniak pour l'ouverture : je chie sur les systèmes fermés, ça m'a plu de voir ce sujet abordé.

L'écriture est brillante, mais parfois, au niveau dialogues, le mec fait trop le poseur. Il répète à foison son petit trick qui était bien dosé sur Social Network : dialogue entre deux persos, qui parlent de deux sujets en même temps. Ça vire parfois à la caricature quand les mecs te sortent tout à coup, d'un air blasé, une phrase en rapport avec le sujet d'il y a 5 minutes et dont on se fout.
La scène en montage alterné de Jobs qui se fait virer, j'étais limite peaumé. Ca devrait être limpide ce genre de scène, pas un casse-tête à suivre.

Pas trop compris un passage :


Malgré les défauts, j'ai trouvé ça super fort.

Suffit de pas avoir grandi en Province.


Il traîne des pieds le temps de voir ce dont ils ont besoin puis le fait faire donc il est racheté quand les mecs sont dans la merde.

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Ca devient prévisible ces trucs, con de gros.



OUIIIII mais ça prend du temps de faire un OS j'y crois pas ! Tout comme le fait que tout ça soit prémédité ! Quelqu'un a lu la bio de Jobs pour confirmer ou infirmer ?

je trouve qu'il manque des choses, vraiment. Des repères. je sais que je suis pas scénariste, mais rien à faire, je suis sorti frustré à la fin de ce film.

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Le rachat de Next par Apple a lieu des années après le lancement du cube auquel on assiste dans le film. Alors peut-être qu'à ce moment précis il n'a pas un OS abouti, mais il l'aura par la suite. Après, est-ce que tout ça était planifié pour réintégrer Apple, ça ressemble à de la justification a posteriori, Jobs ne s'est jamais trop intéressé au software... Next a effectivement popularisé plusieurs avancées logicielles, comme l'orientation objets et la facilité de portage, et il s'est trouvé un moment où la société ne faisait plus que du soft et où Apple galérait pour faire son nouvel OS et voilà. Il est probable que Jobs ait toujours voulu revenir au bercail, mais sans doute grâce à du hardware et à son sens du marketing.

Ok merci pour ces précisions.

Assez d'accord avec Deud et Freak, je trouve ça absolument brillant et j'adore le parti pris atypique du biopic. Cette structure en trois actes assez similaires avec les retours des mêmes antagonistes, ça donne un côté théâtral et dynamique qui fonctionnent très bien pour ma part et convient parfaitement à mettre en valeur l'écriture de Sorkin.

Par contre Boyle c'est tout de suite mieux quand il pose sa caméra et abandonne son style publicitaire. Bon pour chipoter il fait bien quelques faute de goût comme ce dernier plan avec les flashs atroces. Et je suis assez d'accord sur ces 5 dernières minutes qui vont un peu à contre-courant du reste du film et dont je suis moyennement fan.

Outre Fassbender qui est ici extraordinaire et porte le film sur ces épaules, j'adore le reste du cast (Winslet, Rogen). Sur le fond, je trouve le film extrêmement intéressant sur tout ce qui montre de la machine marketing qu'est Jobs et il arrive à dresser un portrait humain complexe et profond de l'homme. Bref, j'en attendais pas grand chose mais très belle surprise pour moi.

4,5-5/6

Et d'accord avec Deud, je trouve la partie sur Next/Apple un peu balancé dans le film et pas très crédible quand on connait le secteur. Bon c'est normal qu'ils aient adapté ça au film mais le scénario est un peu grossier sur ce point.

EDIT : Tu vois Freak, je peux aimer des bons films

Sinon, je suis assez peu fan du côté psychanalytique en toc que nous sort le film de temps en temps. Entre l'histoire de l'adoption de Jobs et la fin avec sa fille Lisa, on aurait pu clairement s'en passer.