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MessagePosté: 27 Mai 2016, 01:15 
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Cette année, on aura donc eu Batman versus Superman, Captain America versus Iron Man et Narcisse versus les Comtesses Bathory.

Si on ne devait retenir du cinéma de Refn qu'une seule récurrence thématique globale, c'est son obsession pour les Enfers.
Dès son premier film, Pusher, nous assistions à la spirale infernale dans laquelle s'enfonçait le protagoniste dealer, l'enfer de Bleeder était un enfermement social du quotidien, Fear X choisissait l'enfer intérieur de la culpabilité, Bronson nous plongeait dans l'enfer des prisons, Valhalla Rising erre quelque part entre Styx et purgatoire et Only God Forgives choisissait déjà comme décor un enfer de néon, un Bangkok underground avec un personnage de faucheuse sous la forme d'un flic...

Pour citer Eric & Ramzy, The Neon Demon c'est l'Enfer de la mode.

Avec son postulat simplissime de meuf de l'Amérique profonde qui débarque à Los Angeles, le film s'apparente à une sorte de Showgirls version onirique et même horrifique. Je m'attendais d'ailleurs à ce que le genre fasse irruption plus tôt dans le récit mais c'est une lente transformation pour cette héroïne de conte de fée - le choix d'Elle Fanning, qui a joué la Belle au Bois Dormant dans Maléfique, n'est pas un hasard - et l'horreur est bien présente avant de se faire littérale. Après tout, l'innocence n'est elle aussi qu'une façade et le mal est déjà là, le puma est déjà dans la chambre. Le loup dans la bergerie?

À l'instar du film de Verhoeven, The Neon Demon adopte l'imagerie cliché du milieu qu'il dénonce. Peut-être Fight Club est-il un meilleur exemple. Là où Fincher utilisait une esthétique publicitaire pour critiquer la société de consommation, Refn semble s'inspirer de pubs pour parfums ou de ce que les aspirants réalisateurs appellent une bande démo "beauty" afin de dépeindre un monde exclusivement concerné par les apparences.

Il est facile de qualifier le film de "vide" mais il n'en est rien. Tandis que Showgirls continue d'être défendu par des "c'est nul exprès" et qu'Only God Forgives donnait trop dans le style over substance, la démarche apparaît beaucoup plus aboutie ici. L'épure narrative et ce langage visuel clippesque s'avèrent autrement plus appropriés au milieu abordée dans The Neon Demon. Cette fois, style IS substance.

Dans le Los Angeles fluo de Refn, les apparences sont carrément une religion, une foi. Les idoles sont littéralement ointes d'or, les néons ressemblent à des pentacles, tantôt symbole vaginal de l'éveil sexuel, tantôt miroir corrupteur, et les luxueuses villas où se déroulent les photoshoots s'ornent de croix gammées qui se glissent pernicieusement dans les motifs muraux. Dans un monde où "la beauté est la plus grande monnaie d'échange", les blondes aux yeux bleus sont la race supérieure. Mais les aryennes de Refn ressemblent davantage à d'effrayantes poupées de porcelaine (Bella Heathcote) ou carrément à des vampires (sublime et flippante Abbey Lee).

Les imperfections du film tiennent principalement dans son rythme, trop dilaté, avec des répliques dites suuuupeeeer leeeentemeeeent, et dans les dix dernières minutes, il y a à peu près 4 ou 5 moments où tu crois voir la dernière scène mais non, ça continue. Mais les fulgurances sont folles.
Dès l'hypnose stroboscopique du début, j'étais happé comme notre jeune ingénue. Quand elle s'amourache de son reflet, je me noie avec elle. Et la fin...

Je vais me prendre la BO fissa et me laisser à nouveau envoûter par le film. Même la chanson de Sia sur le générique de fin tue.

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MessagePosté: 27 Mai 2016, 08:50 
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Tout à fait d'accord avec l'avis de Freak, tant pour la réussite du film (très bonne analyse) que pour ses défauts (le rythme principalement).
C'est absolument à tomber par terre visuellement (et à la bande son évidemment), mais la première chose qui m'a frappée à l'issue de la projo c'est la cohérence, la fusion que la forme fait avec le fond. Style is substance, c'est exactement ce que je me suis dit aussi.
Bref c'est riche, c'est hypnotisant, c'est tripant... c'est du cinéma comme on en voit rarement.

5/6 bien juteux

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MessagePosté: 27 Mai 2016, 13:51 
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Vous m'avez presque donné envie, mais j'ai lu ça:
Film Freak a écrit:
des répliques dites suuuupeeeer leeeentemeeeent

Donc ce sera no way.

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MessagePosté: 27 Mai 2016, 14:13 
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Ca franchement ça m'a pas frappé..

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MessagePosté: 27 Mai 2016, 15:06 
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De toute façon, c'est pas un film pour toi non plus celui-là :D

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MessagePosté: 27 Mai 2016, 15:13 
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Film Freak a écrit:
De toute façon, c'est pas un film pour toi non plus celui-là :D


Comme tous les films, non ?

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MessagePosté: 27 Mai 2016, 15:14 
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Non, je l'ai harcelé pour qu'il voit Le Livre de la Jungle parce que je savais qu'il kifferait.

Je le connais mon Cow-boy.

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MessagePosté: 27 Mai 2016, 15:16 
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Garçon-veau
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MessagePosté: 04 Juin 2016, 12:05 
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Après deux visions je suis franchement pas loin de le considérer comme un chef-d'oeuvre. D'une beauté renversante le film me subjugue à quasi chaque scène voire parfois même chaque plan. Ce qui est surtout très fort c'est cette manière de faire un pseudo film d'horreur avec un singularité de chaque instant où rien ne ressemble à ce que l'on a pu déjà voir (même si certaines ambiances rappellent Dario Argento). Comme le dit FF tout ce qui rend le film si fascinant c'est la manière avec laquelle il raconte à travers ses images bien plus qu'à travers son scénario, épuré jusqu'à l'abstraction. Tout passe là dans cet enrobage ultra stylisé.

Ce qui m'a surpris lors de cette seconde vision c'est à quel point je trouve le film émouvant. On pourrait penser que Refn est un poseur, qui se fout un peu de ce qu'il raconte et qu'il se concentre sur ses images mais pas du tout. Il a une façon de filmer Elle Fanning qui est magnifique (ce choix de casting est parfait). Le petit agneau lâché parmi les loups est bouleversant. Ces regards fuyants, ce visage d'une innocence totale, ce bonheur factice qui agit comme un sortilège mortifère. C'est la même chose pour les autres personnages qui sont tous dépeints avec une vraie sensibilité qui ne tourne jamais à la moquerie facile. A l'image de la scène de
nécrophilie ou de la scène finale aussi horrible qu'émouvante. La lamentation de Gigi "I need to get her out of me" m'a mis les larmes aux yeux.
Jusqu'à ce générique final sublime assez surprenant puisqu'on est soudain dans une espèce de clip hors-sujet (avec à la BO une excellente chanson pop de l'inévitable Sia) qui est comme l'errance
de Jesse au royaume des morts (la chanson s'appelle d'ailleurs Waving goodbye).


Puis le film est aussi et même surtout un grand numéro de sorcellerie. Il fonctionne comme un grand rituel de sorcier fonctionnant sur le mode de l'hypnose des stroboscopes inauguraux des flashs photographiques au rituels finaux sous la lune.

J'en parle assez mal, le film me semble tellement riche mais en même temps tellement insaisissable que je ne sais pas par quel bout le prendre. Un peu l'impression d'un film qui se vit au lieu de se raconter (même si ça peut sembler être un lieu commun). En tout cas c'est une expérience de cinéma incroyable, un conte mystique d'une infinie poésie macabre qui imprime durablement la rétine
un des plus beau plans du film est lorsque Ruby est allongée dans la tombe creusée au milieu des fleurs. Tout est là.


5.5/6

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MessagePosté: 04 Juin 2016, 13:16 
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Art Core a écrit:
Ce qui est surtout très fort c'est cette manière de faire un pseudo film d'horreur avec un singularité de chaque instant où rien ne ressemble à ce que l'on a pu déjà voir (même si certaines ambiances rappellent Dario Argento).

On peut aussi penser aux Prédateurs, à La Féline de Schrader, à Cruising, à tout un pan des années 80.

Citation:
On pourrait penser que Refn est un poseur, qui se fout un peu de ce qu'il raconte et qu'il se concentre sur ses images mais pas du tout.

Pour moi c'est difficile de trancher. Son cinéma est poseur depuis Valhalla Rising et il s'est vautré avec la "profondeur psychanalytique" d'Only God Forgives, mais derrière la prétention, il peut y avoir dans Drive ou The Neon Demon (ou bien encore la fin d'OGF) une forme d'ironie mordante, ou puérile, ou je-m'en-foutiste. C'est arty, c'est du sabordage, et l'un n'empêche pas l'autre.

Citation:
C'est la même chose pour les autres personnages qui sont tous dépeints avec une vraie sensibilité qui ne tourne jamais à la moquerie facile. A l'image de la scène de
nécrophilie ou de la scène finale aussi horrible qu'émouvante. La lamentation de Gigi "I need to get her out of me" m'a mis les larmes aux yeux.

Sauf que dans l'exemple que tu cites, il y a aussi
le "reaction shot" avec la moue dégoutée qui tourne la scène en dérision, sans parler de l’œil lui-même ni des croix gammées.


Citation:
Jusqu'à ce générique final sublime assez surprenant puisqu'on est soudain dans une espèce de clip hors-sujet (avec à la BO une excellente chanson pop de l'inévitable Sia) qui est comme l'errance
de Jesse au royaume des morts (la chanson s'appelle d'ailleurs Waving goodbye).

Générique pendant lequel la moitié des gens partait. Incompréhension. A ce moment-là c'est encore le film.

Citation:
Tout est là.

Je trouve que le sujet se prête au formalisme, que c'est comme ça qu'il s'en sort, mais ce plan-là, ce n'est qu'un plan, si tu vois ce que je veux dire. Ce n'est pas organique. C'est joli mais c'est posé là, gratuitement.


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MessagePosté: 05 Juin 2016, 20:40 
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Art Core a écrit:
Après deux visions je suis franchement pas loin de le considérer comme un chef-d'oeuvre. D'une beauté renversante le film me subjugue à quasi chaque scène voire parfois même chaque plan. Ce qui est surtout très fort c'est cette manière de faire un pseudo film d'horreur avec un singularité de chaque instant où rien ne ressemble à ce que l'on a pu déjà voir (même si certaines ambiances rappellent Dario Argento). Comme le dit FF tout ce qui rend le film si fascinant c'est la manière avec laquelle il raconte à travers ses images bien plus qu'à travers son scénario, épuré jusqu'à l'abstraction. Tout passe là dans cet enrobage ultra stylisé.

Ce qui m'a surpris lors de cette seconde vision c'est à quel point je trouve le film émouvant. On pourrait penser que Refn est un poseur, qui se fout un peu de ce qu'il raconte et qu'il se concentre sur ses images mais pas du tout. Il a une façon de filmer Elle Fanning qui est magnifique (ce choix de casting est parfait). Le petit agneau lâché parmi les loups est bouleversant. Ces regards fuyants, ce visage d'une innocence totale, ce bonheur factice qui agit comme un sortilège mortifère. C'est la même chose pour les autres personnages qui sont tous dépeints avec une vraie sensibilité qui ne tourne jamais à la moquerie facile. A l'image de la scène de
nécrophilie ou de la scène finale aussi horrible qu'émouvante. La lamentation de Gigi "I need to get her out of me" m'a mis les larmes aux yeux.
Jusqu'à ce générique final sublime assez surprenant puisqu'on est soudain dans une espèce de clip hors-sujet (avec à la BO une excellente chanson pop de l'inévitable Sia) qui est comme l'errance
de Jesse au royaume des morts (la chanson s'appelle d'ailleurs Waving goodbye).


Puis le film est aussi et même surtout un grand numéro de sorcellerie. Il fonctionne comme un grand rituel de sorcier fonctionnant sur le mode de l'hypnose des stroboscopes inauguraux des flashs photographiques au rituels finaux sous la lune.

J'en parle assez mal, le film me semble tellement riche mais en même temps tellement insaisissable que je ne sais pas par quel bout le prendre. Un peu l'impression d'un film qui se vit au lieu de se raconter (même si ça peut sembler être un lieu commun). En tout cas c'est une expérience de cinéma incroyable, un conte mystique d'une infinie poésie macabre qui imprime durablement la rétine
un des plus beau plans du film est lorsque Ruby est allongée dans la tombe creusée au milieu des fleurs. Tout est là.


5.5/6

Merci de partager ton enthousiasme. Cette attente que je n'avais plus ressentie depuis un petit moment.

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Castorp a écrit:
Nan mais je suis d'accord avec Antigone, là.


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MessagePosté: 06 Juin 2016, 11:03 
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Déjà-vu a écrit:
On peut aussi penser aux Prédateurs, à La Féline de Schrader, à Cruising, à tout un pan des années 80.


Oui en effet j'avais pas pensé aux Prédateurs mais il y a de ça.

Déjà-vu a écrit:
Pour moi c'est difficile de trancher. Son cinéma est poseur depuis Valhalla Rising et il s'est vautré avec la "profondeur psychanalytique" d'Only God Forgives, mais derrière la prétention, il peut y avoir dans Drive ou The Neon Demon (ou bien encore la fin d'OGF) une forme d'ironie mordante, ou puérile, ou je-m'en-foutiste. C'est arty, c'est du sabordage, et l'un n'empêche pas l'autre.


Je comprends parfaitement ce que tu veux dire et en effet c'est difficile de placer le curseur. Mais là où je trouve que Only God forgives est un film trop conscient de lui-même et de son positionnement face au public et ce qu'il attend (en lui offrant presque l'exact opposé), j'ai pas du tout eu cette impression ici. On sent un côté "j'assume ma vanité" (le NWR dispensable du générique) mais je trouve que ça n'interfère finalement jamais avec la sincérité de son regard.

Déjà-vu a écrit:
Sauf que dans l'exemple que tu cites, il y a aussi
le "reaction shot" avec la moue dégoutée qui tourne la scène en dérision, sans parler de l’œil lui-même ni des croix gammées.


Je prends plus ça comme une tentative d'humour (qui fonctionne bien d'ailleurs). Mais le plan d'après on rigole plus du tout. Et le plan où
elle ravale l'oeil et subitement magnifique.


Déjà-vu a écrit:
Générique pendant lequel la moitié des gens partait. Incompréhension. A ce moment-là c'est encore le film.


Oui c'est dingue ça. Quoique (j'ai vu le film en salle 6) j'ai été très agréablement surpris du calme de la projection aux Halles, j'ai rien entendu alors que je m'attendais à avoir des soupirs, des rires gênés etc... L'impression que toute la salle était hypnotisée.


Déjà-vu a écrit:
Je trouve que le sujet se prête au formalisme, que c'est comme ça qu'il s'en sort, mais ce plan-là, ce n'est qu'un plan, si tu vois ce que je veux dire. Ce n'est pas organique. C'est joli mais c'est posé là, gratuitement.


Oui bien sûr que ce n'est qu'un plan mais il synthétise pour moi parfaitement le projet du film aussi bien formellement que métaphoriquement. Et c'est même dans sa gratuité que le je trouve fort, le film assumant totalement cet aspect catalogue d'images. C'est presque un film-book (dans le sens CV de mannequin).

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MessagePosté: 06 Juin 2016, 11:57 
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Art Core a écrit:
Jusqu'à ce générique final sublime assez surprenant puisqu'on est soudain dans une espèce de clip hors-sujet (avec à la BO une excellente chanson pop de l'inévitable Sia) qui est comme l'errance
de Jesse au royaume des morts (la chanson s'appelle d'ailleurs Waving goodbye).

Ah pour moi c'est pas Jesse mais Sarah (Abbey Lee). La survivante quoi. La Bathory.

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MessagePosté: 06 Juin 2016, 12:07 
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Ah oui pourquoi pas j'y avais pas pensé.
Le fait qu'on voie pas son visage laisse libre court à l'imagination.

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MessagePosté: 06 Juin 2016, 17:16 
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Art Core a écrit:
Oui c'est dingue ça. Quoique (j'ai vu le film en salle 6) j'ai été très agréablement surpris du calme de la projection aux Halles, j'ai rien entendu alors que je m'attendais à avoir des soupirs, des rires gênés etc... L'impression que toute la salle était hypnotisée.

Un public d'avant-première est acquis à la cause du film, on peut penser qu'il sait ce qu'il va voir. Est-ce que Refn a fait son show avec vous aussi ? Il est passé dans la 6 avant la 1, beaucoup d'humour, choisissant de répondre à deux questions seulement, rejetant les autres, et posées par des femmes exclusivement, avec un CD de la B.O. à la clé pour la meilleure des deux selon Elle Fanning.


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