Forum de FilmDeCulte

Et là, soudain, un vrai film.

Bien qu'il fusse précédé d'une réputation flatteuse suite à sa présentation à Sundance (il y a un an!), qui faisait du film le plus attendu de ce 23e Festival de Gérardmer, j'étais loin de me douter que le film allait m'envoûter dès ses premiers plans jusqu'à son final d'une puissance comme j'en ai rarement vu.

Entre les deux, il y a un film comme aucun autre. Cela dit, j'avoue ma relative inculture des films de sorcières, mais dans le paysage cinématographique actuelle, notamment le cinéma de genre, je ne lui trouve pas de point de comparaison. Le film me fait penser, sans doute superficiellement, à un croisement entre Shining et Le Village.

Soit le glissement sourd mais non moins intense à presque TOUS LES INSTANTS d'une cellule familiale dans une ferme isolée près d'un bois en 1630.
Qu'il s'agisse jeux d'enfants accouchant d'une peur des plus élémentaires (comme le 1,2,3 soleil de L'Orphelinat ou le Clap Clap de Conjuring) ou bien de parti-pris de mise en scène assurée comme peu de débutants le sont (c'est un premier long), dans ses idées narratives ou formelles, Robert Eggers témoigne d'un savoir-faire et d'une confiance qui investissent le film et par conséquent le spectateur alors qu'il y a, pour ainsi dire, trois fois rien à l'écran.

Une série de courts plans évocateurs de l'horreur. Un travelling avant sur un monologue déclamé par un enfant à couvrir de louanges. Une voix hors champ qui glace le sang. Une séquence qui ne cesse d'enfler et d'en rajouter de façon incroyable et audacieuse.

Et le tout de se faire dans l'imprévisibilité (et dirai-je même, l'improbabilité) la plus totale, déjouant les attentes, jusque dans son propos, vindicte contre le fondamentalisme religieux, avec une conclusion que l'on pourra interpréter à l'envi mais qui ne se prête à aucune lecture facile. Aussi forte que riche.
Aucune sortie n'est prévue en France pour le moment mais c'est à voir absolument.

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Le film sortira le 15 juin en salles, apparemment.

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Qu'il fût, ff, qu'il fût.

mhein?

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Merci Bob, j'avais été intrigué par ton avis, sans toi je pense que j'aurais jamais vu ce film.

2/6

Ah quand même ! Je me sens moins seul.

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Netflix les gars, Netflix.

Ouais j'ai pas compris là. Film de sorcières ultra basique alors que tout le long tu t'attends à un truc de fou, je sais pas, une charge contre la religion. Même pas. Et c'est long putain !

Vous avez Erik Vonk avec vous aussi. #jdcjdr


Euuuuuuuh quand même.

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Hey là! J'ai quand même bien aimé. Mais il y a un aspect ultra chiant dans sans forme. Formellement parlant, c'est quand même très en phase avec les canons du cinéma indépendant. Ces plans de nuque filmé à dos de personnage au début. Façon cheap d'inviter les spectateurs à regarder le film activement. Boring.

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Mais tellement pas.

On est bien plus proche de la mise en scène d'un Le Village que du cinéma indépendant.

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Après, ptet que c'est juste que le film n'est pas ce à quoi je m'attendais :

Oui mais c'est globalement le sous-texte.

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Moi j'ai beaucoup aimé. Super mal à l'aise pendant tout le film. Tous les acteurs sont excellents, surtout qu'ils débitent du dialogue pas facile.
Et les thèmes du film me paraissent évident : l'adolescence, la sexualité, l'extrêmisme religieux au 17e siècle. Je pense qu'il faut surtout remettre le film dans son contexte, ça parle du folklore américain, des sorcières de Salem. La reconstitution historique minutieuse est là pour ancrer le film dans cette période, avec ses thèmes associés.

4.5/6

Cette interview avec le réal est assez éclairante à ce sujet :
http://birthmoviesdeath.com/2016/02/19/the-witch-director-robert-eggers-on-black-phillip-folktales-and-his-overhyp

Sinon deud, t'as du passer à côté de l'intro

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Grave. Le nombre de fois où je me suis dit "c'est bon, la religion c'est maaaaal, j'ai compriiiiiis"...

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Netflix les gars, Netflix.

Non j'ai pas raté ça. Effectivement cette scène te prévient de ce à quoi tu vas assister, et j'ai eu le torts de croire que yavait plus que ça.