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Pareil .




Alors il y a quand même une différence entre Les Innocents et Rosemary's Baby, dans le sens où le Mal existe bel et bien dans le dernier. Je le comparais à The Witch car la tentation du Mal y est vraiment plus ambigüe et et mieux amenée (et c'est d'autant plus remarquable parce que le doute s'installe plus sournoisement, est presque invisible pendant la plus grande partie du film).

Blague à part le film (avec un milieu de colons de la Nouvelle-Angleterre qui se pose dès le début la question de la rupture avec le puritanisme et le rigorisme religieux fondé sur la notion d'expiations sans que ce doute présent dès le début n'empêche ceux-ci de se constituer progressivement en ordre, que du contraire) a quand-même l'air de marcher sur des sentiers bien balisés (mais très bien formulés) depuis au moins 'la Lettre Ecarlate' (voire "la Maison aux sept Pignons" qui est aussi une histoire d'un sorcier et d'une sorcière, mais l'un est "retourné" de façon comique en agent du positivisme technologique et de la rationanlité sociale "froide" tandis que l'autre ignore sa condition) d'Hawthorne. Il semble que l'on pointe d'autant plus finement les ambiguïtés de la religion et du puritanisme que l'on ait une sensibilité qui nous y ramène.

Brûlez le !

Menocchio is in da house

L'instant moteur de recherche : The VVitch: A New-England Folktale
Ouais, c'est 2 V, pas un W.

Merci de respecter le titre intégral, tellement classe.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ok Jéronimo, je te l'accorde sur la condition de la femme dans le foyer, même si je trouve pas ça franchement parlant. Je trouve que c'est le minimum syndical vu que c'était la réalité de l'époque, je trouve pas ça mis en exergue du tout. N'importe qui faisant un film sur cette époque aurait montrerait la même chose sans avoir pour ambition de traiter de la condition de la femme. Donc je ne vois pas de travail effectué là dessus dans la narration.
Et pour Sponge, ils ne parlent pas de la vendre, mais de lui trouver une place pour travailler. Ce qui ne m'évoque pas grand chose étant donné qu'elle est la seule des enfants à être en âge de travailler et qu'ils crèvent la dalle. J'y vois pas de la condition féminine mais de la logique.

Donc j'achète pas.

Pour ce qui est de la problématique sexuelle de la gamine, je ne vois toujours pas où c'est.

Et pour l'anti religieux, quand je regarde le film, j'ai bien plus peur des forces occultes qui les agressent que de leur "folie" religieuse. Leur problème c'est la sorcière, pas la religion, sans la sorcière, tout se passe sans trop de soucis pour eux.

N'importe qui, n'importe qui... pas sûr !
C'est présent dans le film, c'est pas mis en exergue et tant mieux. C'est là, point, et ca me va bien en l'état.



Mec... A un moment son jeune FRERE matte sa poitrine de manière bien insistante, parce que c'est de son age et comme ils vivent en autarcie il n'a personne d'autre à matter. Ca + tout ce qui tourne autour de la nécessité de la marrier, pour moi c'est clair, et si le film n'en rajoute pas plus, tant mieux.

Scènes de vie quotidienne dans le nord

Je ne sais plus pour qui j'ai voté au sondage du moins drôle, mais je sais pour qui j'aurais dû voter

Jéro, je comprends tout ce que tu dis. Pour moi c'est pas qu'il en rajoute pas, c'est qu'il ne le traite tout simplement pas. Donc la simple présence d'une fille à marier et de gens religieux m'étonne à lire que c'est de CA que parle le film. Vu qu'il ne fait que les placer sans les traiter.

Par contre, pour changer de sujet, la problématique sexuelle de Caleb, le petit frère, je la trouve formidable. Traitée intelligemment et concrètement tout du long.

Disons que pour moi ce n'est pas forcément de CA que parle le film tout le long, même si c'est sa conclusion en quelque sorte. C'est présent en toile de fond, et sa permet à la fin de ne pas être totalement dénuée de sens. Sans renier le propos ou le sens, le film est quand même un énorme plaisir visuel et graphique.



Ouais, bien dit. De tout façon LA scène de Caleb est pour moi quasimment le sommet du film en matière de mise en scène et d'émotion, et ton analyse est bien vue.

Globalement, j'ai trouvé ça pas mal. Après surpris des avis dithyrambiques même si je trouve l'essai intéressant et qu'on ne va pas se le cacher comme premier film dans le genre c'est très promettteur.

Pour rebondir :


Sur la mise en scène, je suis partagé. Quelques excellentes idées visuelles et j'aime bien de manière générale comment le visuel du film participe à l'ambiance du "film de sorcières" mais je trouve ça beaucoup trop maitrisé et léché. Disons que j'aimerais franchement qu'Eggers se "lâche". L'impression d'un film, mais pas que sur la forme, qui a plein de potentiel mais qui devrait prendre plus de risques et sortir de ce côté maitrisé qui finit par m'ennuyer. Après, tu peux me citer plusieurs plans superbes et je ne vais pas te contredire j'ai quelques très belles images qui me restent en tête (ce qui est déjà très bien) mais ce côté trop appliqué et trop poli est contreproductif pour ma part.



Film de sorcières ultrabasique non mais histoire ultrabasique oui quand on se réfère à la mythologie surtout présente dans la littérature. Au fond, le pitch est super peu inventif mais je suis admiratif comment Eggers arrive à tenir en haleine et rendre palpitant tout ça. Pour moi c'est un film d'atmosphère et de manière générale je déteste cette expression mais là je trouve que c'est bien approprié. Moi le film m'a ennuyé surtout dans sa première partie par son côté ultramaitrisé. Après dans sa deuxième partie il y a 20 minutes très bonnes quand on sort de cette maitrise étouffante.



Je cite le message du Cow-boy mais je pourrais en citer d'autres comme celui de Blaze que j'avais lu il y a quelques jours. Personnellement, je trouve le film pauvre en sous-textes et ne lui trouve pas de thématiques particulières comme émancipation sexuelle, religion, péché, déni de dieu etc... D'un côté ça fait que ça manque de profondeur mais d'un autre cela ne me gêne pas autant que ça car j'adhère totalement au côté conte ou recréation de l'ambiance "sorcières de salem" qui est assez réussie.


100% d'accord, il y a un travail assez fantastique sur la photo. C'est con mais quand gosse je lisais des nouvelles sur des sorcières à cette époque, c'est exactement comme ça que je les voyais. Bref, je me rajoute au camp de ceux qui trouvent l'atmosphère fantastique.



Mon jugement ne serait pas aussi fort que le tien mais je crois que ce que j'ai préféré dans le film.

Bon je m'arrête là. Le film m'embête un peu car je trouve que c'est une tentative très cohérente et qu'il y a plein de choses prometteuses mais d'un autre côté je trouve ce cinéma trop cadenassé pour pouvoir y adhérer complètement. Son prochain film, je pense que soit il va m'enthousiasmer soit m'emmerder royalement.

4/6

Sans citer Blaze et Jerzy, je suis à 100% sur la même longueur d'onde qu'eux sur la religion et l'absence de thématique forte du film.

Sur la sexualité :



Bon les gars vous avez beaucoup d'imagination. Pour être sur, j'ai revu le moment et le père va en ville pour la mettre comme servante dans une famille riche. Il n'y aucune allusion ou sous-entendu à la sexualité ou à un quelconque mariage.

C'est ta mère l'imagination.