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MessagePosté: 30 Nov 2006, 00:34 
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Paye ta douche froide.

Et pourtant ça commence... divinement. Cette séquence d'intro, Gimme shelter, la voix de Nicholson, sa silhouette qui hante, le mec qui dit "black chappies"... Tout ça a été monté pour me plaire. Banane pendant 15 minutes. La banane se prolonge longtemps. Tant que Nicholson est à l'écran en fait. Il est cabotin à souhait, il a les dialogues qu'il faut, il enchaine parfaitement avec sa gueule de rien et son sourire joker. Tout cela est nickel.

Le film est ultra fluide, plutot malin, le scénario est peut être trop construit avec ce perso de la nana, certes charmante mais avec un rôle très artificiel, mais reste diaboliquement intéressant. Les persos sont bons, les acteurs sont globalement excellents (Di Caprio, je ne l'ai jamais trouvé mauvais, Wahlberg a un rôle facile mais s'en sort bien aussi), tout ça roule comme sur des roulettes. On peut reprocher à Scorsese de pas être super light sur la symbolique religieuse et sur le délitement de son rapport à la religion (de film en film...) mais bon. C'est du titillage.

Mais vient ce dénouement.
A partir du moment ou Nicholson crève en fait.
Ca se ralentit horriblement et la fin à tiroirs, c'est sincèrement dommage. Le film marche comme sur des roulettes qui commencent à grincer mais qui se bloquent littéralement jusqu'a cette scène qu'on qualifiera "de l'ascenseur " et de la révélation "Hey man, t'es pas tout seul!". Là, c'est l'empilement de cadavres inutile, presque gratuit (l'enveloppe). Et le dernier plan m'a presque fait de la peine.

Donc voila, en fait c'est une énorme déception. En 2h, y'avait de quoi faire un polar super carré, ultra classe. Et en 2h30, ça devient un Scorsese presque banal. Et on s'en tamponne qu'il ait un oscar ou pas.


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MessagePosté: 30 Nov 2006, 01:26 
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Le Pingouin a écrit:
Stella a écrit:
De l'anti-Miami Vice en fait Smile (oui c'est un peu gratuit.)


bon revenons sur ce débat interne...Non, sérieusement, les deux films par la mise en scène, le lieu, n'ont rien à voir. Miami Vice, c'est une autre forme de nervosité, une autre forme de relation, de traitrise...Ca n'a rien à voir, Miami et Boston, c'est pas pareil.

Mais oui mais je sais bien.
C'est juste, sur le papier, deux films "de mecs" avec une "nana faire-valoir".
La comparaison s'arrête là pour moi et je ne suis pas du tout objective, attention.

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 01:34 
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Stella a écrit:
Le Pingouin a écrit:
Stella a écrit:
De l'anti-Miami Vice en fait Smile (oui c'est un peu gratuit.)


bon revenons sur ce débat interne...Non, sérieusement, les deux films par la mise en scène, le lieu, n'ont rien à voir. Miami Vice, c'est une autre forme de nervosité, une autre forme de relation, de traitrise...Ca n'a rien à voir, Miami et Boston, c'est pas pareil.

Mais oui mais je sais bien.
C'est juste, sur le papier, deux films "de mecs" avec une "nana faire-valoir".
La comparaison s'arrête là pour moi et je ne suis pas du tout objective, attention.


Moi je les trouve surtout proche dans leur choix de montrer le boulot de flic comme un sale boulot par le biais d'une violence graphique presque choquante (les fusillades de Miami Vice, les morts de The Departed).

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 01:37 
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Noony a écrit:
Mais vient ce dénouement.
A partir du moment ou Nicholson crève en fait.
Ca se ralentit horriblement et la fin à tiroirs, c'est sincèrement dommage. Le film marche comme sur des roulettes qui commencent à grincer mais qui se bloquent littéralement jusqu'a cette scène qu'on qualifiera "de l'ascenseur " et de la révélation "Hey man, t'es pas tout seul!". Là, c'est l'empilement de cadavres inutile, presque gratuit (l'enveloppe). Et le dernier plan m'a presque fait de la peine.

Alors moi au contraire, je trouve cet enchaînement assez fabuleux en fait, même si ça frôle la fin "à tiroirs" comme tu dis. A mon sens ça ne fait que la frôler, et là je sais pas si c'est spoiler ou pas ce que je vais dire alors hop
mais en fait, tu te dis, bon, voilà, il va s'en sortir et ça pourrait s'arrêter là dans la vraie vie (où les "pourris" s'en sortent), mais on est chez Scorsese, et je ne sais pas, il y a quelque chose de très touchant dans tous ces rebondissements, une sorte de course-poursuite vers la lumière, ou vers la vérité, qui repose sur une vraie foi en une certaine justice, que le cinéma peut offrir, au moins en illusion...
Bon je m'exprime mal mais c'est pas facile. En fait je comprends qu'on puisse trouver ça surchargé, mais moi jusqu'à la fin je suis à fond, et je trouve ça justifié. Et j'aime que Scorsese fasse le choix clair d'une "vraie" fin plutôt que de faire une fin douce-amère (parce que la fin douce-amère c'est devenu un peu la norme.

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 08:07 
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Stella a écrit:
Alors moi au contraire, je trouve cet enchaînement assez fabuleux en fait, même si ça frôle la fin "à tiroirs" comme tu dis. A mon sens ça ne fait que la frôler, et là je sais pas si c'est spoiler ou pas ce que je vais dire alors hop
mais en fait, tu te dis, bon, voilà, il va s'en sortir et ça pourrait s'arrêter là dans la vraie vie (où les "pourris" s'en sortent), mais on est chez Scorsese, et je ne sais pas, il y a quelque chose de très touchant dans tous ces rebondissements, une sorte de course-poursuite vers la lumière, ou vers la vérité, qui repose sur une vraie foi en une certaine justice, que le cinéma peut offrir, au moins en illusion...
Bon je m'exprime mal mais c'est pas facile. En fait je comprends qu'on puisse trouver ça surchargé, mais moi jusqu'à la fin je suis à fond, et je trouve ça justifié. Et j'aime que Scorsese fasse le choix clair d'une "vraie" fin plutôt que de faire une fin douce-amère (parce que la fin douce-amère c'est devenu un peu la norme.


A aucun moment je me dis que quiconque va s'en sortir. Le film est suffisament désespéré comme ça. Scorsese appuie très fort sur l'aspect "all rats" de l'histoire (chacun est l'indic' de quelqu'un, chacun bascule d'un coté et de l'autre de violence). Cette fin fait un peu bégaiement (déja Gimme Shelter, ça répète par rapport à Casino, mais là, la chanson est utilisée 3 fois...)

War is just a shot away.


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MessagePosté: 30 Nov 2006, 09:44 
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Il avait connu des hauts et des bas, des éclats de grandeur et des passages à vide. Depuis son dernier film à être unanimement salué, Casino, il y a onze ans, Martin Scorsese a beaucoup tâtonné, s’est un peu auto-parodié et a frôlé deux Oscars. C’est en revenant à ses premières amours, le polar urbain, que le réalisateur des Affranchis pourrait bien décrocher la statuette. Ces Infiltrés, sur le papier, tranchent avec ses deux opus précédents, les parfois baroques, parfois boursouflés Gangs of New York et The Aviator. En s’attaquant à un remake du film hong-kongais Infernal Affairs, Scorsese fend l’armure prestigieuse de ses deux derniers films, préférant revenir aux bases du genre. Et la bonne nouvelle est de constater que sa mise en scène paraît plus vive et plus acérée qu’on ne l’a vue depuis longtemps. Les Infiltrés respecte un style scorsesien certes déjà vu (il commence sur Gimme Shelter), mais il ne repose pas sur ses lauriers et semble constamment sur le fil, prêt à surprendre, avec une énergie qui semble vouée à transcender les modestes origines du film. Le pré-générique, absolument mémorable, lance Les Infiltrés avec un dynamisme qui parcourra les 2h30 de métrage et nous captive suffisamment longtemps pour que le magicien Scorsese puisse nous faire avaler son synopsis purement conceptuel.

LES ENFANTS PERDUS

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En rajoutant près de quarante-cinq minutes par rapport à l’original, le scénariste William Monahan, qui a travaillé en se basant uniquement sur le script d’Infernal Affairs et non sur le film, apporte au pitch vaguement alambiqué une épaisseur qui faisait parfois défaut au film hong-kongais. L’auteur du sous-estimé Kingdom of Heaven a déjà l’intelligence d’éviter d’en faire trop dans les situations de quiproquos qui se doivent d’arriver dans tout film d’imposture. Le jeu du chat et de la souris auquel on s’attend est bien là, traité d’ailleurs avec une véritable efficacité, mais plutôt que la traque et la peur d’être démasqué, Les Infiltrés se concentre davantage sur les relations au sein des deux groupes. D’un côté, le fébrile Billy Costigan (Leonardo DiCaprio), que Frank Costello (Jack Nicholson) va prendre sous son aile. De l’autre, son quasi-frère adoptif, l’autre fils de la figure paternelle Costello, Colin Sullivan (Matt Damon), qui se glisse efficacement au sein du commissariat. Les deux acteurs jouent admirablement de leurs images respectives, le gentil rebelle pour DiCaprio (qui contient admirablement son jeu), le gendre idéal pour Damon, le tout pour brouiller les pistes. Le scénario évite également la trop grande facilité d’une métaphore évidente sur les deux revers de la médaille, la loi et le crime, préférant brosser une galerie de portraits humains et étoffés, au delà d’un symbolisme trop confortable. La sous-intrigue autour du personnage de Vera Farmiga, qui joue une psy qui noue une relation avec les deux hommes, si elle n’est pas entièrement aboutie et paraît par moment un peu fabriquée, offre malgré tout non seulement de beaux moments de jeu, mais aussi une fenêtre dans l’intimité des deux taupes.

BOSTON, IL Y A QUELQUES ANNEES

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L’univers que décrit le film est pour beaucoup dans sa réussite. Le bostonien Monahan transplante l’action hong-kongaise dans sa ville natale, riche d’un lourd passé irlandais, et amène Scorsese le new-yorkais à explorer ce nouvel univers. A ce titre, Mark Wahlberg, originaire de la région, s’impose sans peine dans le rôle d’un inspecteur tête à claque à l’accent à couper au couteau. Lui et les autres acteurs sont bien servis par l’extrême qualité des dialogues que Monahan leur donne à dire et qui sont pour beaucoup dans la texture du film et son énergie viscérale. Toute l’ambiance du commissariat ou des repaires de Costello sont rendus vivants par l’éclat des interprètes que Scorsese a réunis. Le toujours rassurant Martin Sheen en commissaire, le truculent Alec Baldwin, au sommet de sa deuxième carrière; et en face, pour sa première collaboration avec le réalisateur de Taxi Driver, Jack Nicholson, majestueux, quelque peu exagéré par instants, mais toujours aussi charismatique en figure centrale distribuant les aphorismes et autour duquel gravitent les autres protagonistes. Extrêmement violent par moments, Les Infiltrés recèle également une certaine légèreté, incarnée par Nicholson justement, et qui agit comme un contrepoint face à une mort omniprésente, qui frappe brutalement, mais qui est clairement acceptée comme l'une des règles du jeu. Le titre original du film, The Departed, signifie "les défunts". La série B se retrouve infusée alors d’une mélancolie qui parcourt tout le film et lui confère une paisible gravité. A un personnage qui lui annonce que sa mère, malade, est sur le chemin de la sortie, Costello répond: "Comme tout le monde. Agis en conséquence".

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 10:02 
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Je suis assez abassourdi par ce succés critique. Je trouve qu'on se contente de peu quand même. On se laisse facilement impressionner par un scénario à ralonge, un casting de star et un mise en scène tape à l'oeil.
Ce "scénario brillant" qui développe les personnages c'est quand même ultra-démonstratif, c'est vraiment la béquille du film. Pour moi le film de Scorsese ne tient pas du tout la comparaison avec l'original (qui n'est pourtant pas un chef-d'oeuvre) et dont la fin était infiniment plus audacieuse.


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MessagePosté: 30 Nov 2006, 10:03 
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Tetsuo a écrit:
et dont la fin était infiniment plus audacieuse.


Attends vas-y c'était quoi déjà ?

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 10:19 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Tetsuo a écrit:
et dont la fin était infiniment plus audacieuse.

Attends vas-y c'était quoi déjà ?

Purée moi j'avais rien rien compris à cette histoire (faut dire que c'était une séance de minuit, aussi, en festival)... J'espère que le Scorsese est un peu moins nébuleux.

Plus qu'un mois à attendre. Trop hâte.

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 10:20 
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Arnotte a écrit:
J'espère que le Scorsese est un peu moins nébuleux.


Ben déjà dans le Scorsese tu peux reconnaître qui est qui... Ils ont pas tous la même tête !

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 11:14 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Arnotte a écrit:
J'espère que le Scorsese est un peu moins nébuleux.

Ben déjà dans le Scorsese tu peux reconnaître qui est qui... Ils ont pas tous la même tête !

:lol: Nul mais drôle.

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 11:15 
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Arnotte a écrit:
:lol: Nul mais drôle.


Nul... Drôle... Mais surtout vrai.

Quand j'ai vu UNE BALLE DANS LA TÊTE la première fois je pigeais plus rien à qui était qui.

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 11:17 
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c'est pour provoquer, il manque un smiley...?...


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MessagePosté: 30 Nov 2006, 11:22 
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Mr Chow a écrit:
c'est pour provoquer, il manque un smiley...?...


Ah non c'est pas pour provoquer... c'est juste une vérité, souvent c'est facile de confondre des mecs dans des films asiatiques.

Y a pas de racisme ni de provoc' hein... c'est comme ça, c'est tout.

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MessagePosté: 30 Nov 2006, 11:24 
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bah justement je trouve ça assez raciste en soit, un arret à un jugement superficiel... Car ce que tu dis vrai peut valoir dans l'autre sens quand des étrangers débarquent et se trouvent face à des européens.


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