Forum de FilmDeCulte

ça vaut quoi ce Scoursaize ?

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Faut pas être trop fatigué pour le regarder mais c'est superbe...Et la musique de Philip Glass est à tomber.

J'aime beaucoup ton avatar.

Helen Slater quoi, mes premiers émois.

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+ 1

Un film que j'ai même pas revu depuis sa sortie ciné... A revoir donc.

Totalement anti-commercial, mais très très sympa.

C'est superbe, un film "spirituel" aussi puissant et épuré que l'évocation de la vie du CHRIST par Pasolini.

Ok ça tue Kundun en fait.

J'y allais franchement à reculons...Casino est le premier Scorsese que j'avais vu au ciné, à 12 ans, mais celui-ci m'avait pas tenté...puis je me souviens longtemps après être tombé sur un bout du film, une des scènes de rêve, avec ce travelling ascendant en plongée totale sur le Dalaï Lama entouré de cadavres...à l'époque ça m'avait fait dire "ok c'est un Scorsese quand même, faudra que j'y jette un coup d'oeil un jour".

Ce jour est enfin arrivé et sincèrement je m'en réjouis.

Dès le TOUT début (même AVANT le début avec le logo Touchstone adapté...il kiffait faire ça Marty autrefois), j'ai été happé.
Je sais pas si c'est moi qui inconsciemment abordé d'entrée de jeu le film à ma manière mais dès le carton introductif, j'avais davantage l'impression de regarder un film d'heroic fantasy qu'un biopic historique.
Le truc c'est que le film n'est PAS un biopic et mon impression s'est vite confirmée.

J'étais assez curieux de voir ce que pouvait donner la vie du Dalaï Lama racntée par Melissa Mathison (scénariste de E.T.) pour DISNEY, et surtout ce qui avait pu amener Scorsese à porter à l'écran cette version...alors je sais pas si c'est lié mais l'exposition initiale du début joue davantage la carte de l'iconique que du simple récit des faits historiques...
Le carton, le premier plan, les dessins de sable, on est tout d'abord dans une narration de conte...avec notamment l'enfant qui demande à sa mère de lui raconter le jour de sa naissance...puis l'enfance du Dalaï Lama, comment il est "trouvé", les étapes, les épreuves (le choix des objets), on nage en plein monomythe là...l'élu, le mentor, l'appel à l'aventure, etc.

Faut dire que la forme épouse à 300% cette approche.
Scorsese adopte sur cette introduction comme sur la majorité du film une mise en scène à l'opposé de celle de La Dernière tentation du Christ par exemple...ce qui finalement s'avère assez logique : autrefois, il cherchait à humaniser Jésus, figure mythique, légendaire, excepté quelques visions fiévreuses l'esthétique demeurait plutôt volontairement terre-à-terre via en particulier la photographie une fois de plus quelque peu naturaliste de Ballhaus...tandis qu'ici, il est parti chercher Roger Deakins qui tente l'image d'une aura dorée tout simplement sublime...et Scorsese lui-même se permet des plans autrement plus épiques.
Voir Kundun après Casino révèle les similitudes (inattendues) entre les deux...pour le précédent aussi, je trouvais que Scorsese laissait s'envoler sa caméra et troquait le réalisme de son chef op de prédilection pour un look plus iconique.

Cependant, l'élément le plus crucial qui participe à cette impression d'épopée mythique, c'est sans doute le score de Philip Glass. Juste. A tomber. Par terre.

L'autre similitude avec Casino c'est la narration donc qui se fait en épisodes...ici point de voix off ou de BO qui te prend par la main mais on a cette même impression de vignettes qui, plus encore que sur Casino, finit de conférer au récit son aspect iconique.
C'est peut-être ça qui a déplu aux détracteurs qui ont dû y voir une version "disneyisée" de l'Histoire.

La nature elliptique du scénario devient par contre plus maladroite au milieu du film quand on pénètre dans le réel des faits historiques, à savoir l'invasion du Tibet par la Chine et la rencontre avec Mao.
Tant qu'il s'agit de s'intéresser à l'homme-Dieu, ça va, mais quand on aborde les sujets politiques, c'est trop léger.
Heureusement, dans sa conclusion, le film dévie de cette problématique là pour retourner à nouveau à sa vocation première et les quinze dernières minutes sont parfois à la limite de l'expressionnisme. Y a des choses magiques.

En tant que "film sur la vie du Dalaï Lama et le Tibet & la Chine", c'est pas DU TOUT le film qui fera date ou le film référence...mais en tant qu'expérience sensorielle, Scorsese a réussi son pari.

4,5-5/6

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La dernière demi-heure sur l'exil du dalai est juste magnifique.

ah bah merde et moi qui te prédisait une séance bien relou, ça donne envie tout ça

ça passait ce soir sur arte, et je suis surpris de trouver ici des avis aussi positifs.

Perso j'ai trouvé ça assez beau, mais pour moi ça avance sur des rails, c'est pas très surprenant. Bon voilà c'est bete mais c'est pas là que Scorsese m'attire le plus, et je suis quand même content d'avoir pu combler ma curiosité.

3-4/6

Très poétique et original, Scorsese développe ici son intêret pour la religion et un personnage qui s'apparente au Christ avec des élans lyriques qui en font une icône.
4,5/6