Forum de FilmDeCulte

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Effectivement a force de s'acharner sur un point de détail du film, on finit par perdre le point de vu d'ensemble (et se lasser).
Je suis assez d'accrod avec ce que tu viens de dire et bien sur Scorcese ne représente pas l'Amérique comme un pays idéal. Ce qui m'a géné au départ, c'est le fait de faire d'un des personnages, toujours dans le contexte de l'intrigue, l'ennemi à éliminé, celui par qui le mal (absolue) se répend, ce qui est je trouve une vision simpliste des choses. Ca n'en fait pas un mauvais film, mais un film pas trés pertinent ni trés stimulant.
Aprés je ne conteste pas le reste...

C'est simple, pas simpliste. Il y a ce Méphistophélès qui corrompt les uns, tue les autres etc... Le mec corrompt Damon, abuse de la petite fille, détourne DiCaprio etc... C'est simple. Il est le Mal.

Et bien je trouve que c'est une vision du monde simpliste.
Simple, ça voudrait dire que le film va droit au but, qu'il part d'une certaine évidence, sans que le scénario n'embrouille le spectateur. Les films d'Ozu sont simples, mais pas simpliste (pas du tout même).
Simpliste, c'est dans la vision du monde que le film projette, dans sa manière de voir les choses, dans sa pertinence. Et ce que tu décris là, je trouve pas ça trés pertinent...

Alors puisqu'aucun d'entre vous n'en a parlé, il faut quand même évoquer l'une des perles du film : Vera Farmiga (révélation pour moi car je n'ai rien vu de ce qu'elle a fait avant), que je trouve vraiment épatante, avec cette sorte de douceur ferme, la touche féminine qui n'est pas là juste pour faire la touche féminine, justement. Je la trouve hyper expressive et très attachante.
voilà c'est dit

Bon sinon, c'est peut-être parce que je n'attendais pas du tout le film (je n'ai pas vu l'original, et puis de l'extérieur ça faisait très film "de mecs"...) mais en tout cas excellente surprise pour ma part, le film est construit et monté de main de maître, Damon et Di Caprio sobres et précis, et puis WOW Mark Wahlberg dans peut-être son meilleur rôle ? Je trouve presque que Nicholson est le "maillon faible", dans le sens où même s'il est très bien cadré, il est parfois en décalage par rapport aux autres, au niveau de l'endroit de jeu. Parfois ça colle avec le personnage, d'autres fois moins.
Mais à part ça, le reste du casting, le scénario, le montage, la musique... tout un ensemble qui me happe du début jusqu'à la fin, ou presque.
De l'anti-Miami Vice en fait (oui c'est un peu gratuit.)
J'attends la seconde vision avec impatience.

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Dans des rôles proches de mecs de la rue, je le trouve meilleurs dans The Yards ou Quatre frères. Mais bon, il tient les premiers rôles dans ces films alors que dans The Departed, on le voit finalement pas beaucoup beaucoup.

Mais c'est clair qu'il est meilleur quand il canalise son propre passé de voyou.

Ou alors en mec un peu neuneu, gentillet (Boogie Nights, Rock Star, Big Hit).

Il est moins bien quand il doit être un leader charismatique (La Planète des Singes, Braquage à l'italienne, Le Corrupteur).

Je parle même pas de trucs genre Fear.

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Une putain de belle année pour le polar.

The Departed 5.5/6, top 10. Scorsese l'oscar, NOW! (moi, je veux pas croire qu'un film avec Beyonce ait l'oscar...Wake up people!!!)

Meilleur rôle de Di Caprio qui vole la vedette à tout le monde, selon moi. Damon sobre, efficace, un peu en deça (mais en même temps, son rôle veut le jeu). Nicholson est géant (la discussion autour du dessin, il en fait des tonnes, mais avec ce montage, là, ça sent le partage en couille et ça rend la séquence nerveuse et tout, c'est énorme).

Un stock de scènes mémorable, des dialogues qui claquent bien, des idées de mise en scène jamais neuves, mais efficaces.



bon revenons sur ce débat interne...Non, sérieusement, les deux films par la mise en scène, le lieu, n'ont rien à voir. Miami Vice, c'est une autre forme de nervosité, une autre forme de relation, de traitrise...Ca n'a rien à voir, Miami et Boston, c'est pas pareil.