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MessagePosté: 14 Juil 2023, 09:59 
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JulienLepers a écrit:
Martin Scorsese (1942-1999).


L'année où il joue son propre rôle.

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MessagePosté: 14 Juil 2023, 10:30 
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Il était mieux barbu aussi.

(ou avec une grosse stachemou :

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MessagePosté: 14 Juil 2023, 11:15 
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Le Bogdanovich est mieux.
Plus simple plus tragique plus direct, et Barry Brown plus juste (tout en ayant une nuance d'humour et de maladresse voire de honte consciente et véritable) moins dans la performance Actor Studio que Day Lewis

Tarantino très justement qu'il a fait de nous des Winterbourne à notre tour en disparaissant, jeune, mais en liant le parallèle à la pulsion scopique ou au voyeurisme qui se travestit en fausse compassion envers le déchu, mais on peut aussi creuser, de manière il est vrai plus grossière : dans son principal rôle important il poussait justement lui-même le personnage féminin à ce qui est en fait un suicide par orgueil déguisé

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

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MessagePosté: 14 Juil 2023, 13:10 
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Sans être aussi sévère que JulienLepers, le dernier film de Scorsese que j'adore est à tombeau ouvert. Ces grands films datent d'avant.
Depuis il fait parfois des bons films, loin d'être parfaits, et je n'y trouve pas le brio formel d'avant.


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MessagePosté: 14 Juil 2023, 13:15 
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Il avait encore la patate pour The Wolf of Wall Street (même si ça sentait un peu le réchauffé).

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MessagePosté: 14 Juil 2023, 13:28 
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Ça doit être triste d'être vous.

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MessagePosté: 14 Juil 2023, 14:08 
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Ça m'empêche pas d'attendre le prochain avec impatience.

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MessagePosté: 14 Juil 2023, 16:11 
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Oui d'ailleurs quand Nanni Moretti lui téléphone dans son dernier film c'est plutôt par compassion et respect pour l'oeuvre totale que pour introduire un argument d'autorité (et peut-être avoir l'avis d'un catholique sur la violence)

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MessagePosté: 15 Juil 2023, 08:45 
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Vieux-Gontrand a écrit:
moins dans la performance Actor Studio que Day Lewis]


Ben, j'ai trouvé justement que ça sentait pas le forcé le jeu de Day Lewis : pas de scènes où il vocifère la bave au lèvre, pas d'Oscar-clip où il fond en sanglots, mais plein de petits moments de bouillonnement intérieur qui menace de rejaillir par une veine du front, ou des variations sur sa voix assez douce. Marty l'utilise vraiment graphiquement pour son physique avec la mâchoire bien carrée qui devient un rictus un peu trop fake : on croit à différents stades du personnage assez arrogant mais aussi honnête, puis l'indécision et le ridicule. Il est particulièrement bon dans le passage où il montre son stylo à Ellen et que le coup part tout seul, ou bien
quand May lui annonce le one-two punch d départ d'Ellen et qu'elle est enceinte : tu le vois vraiment se décomposer. Quand il lui dit qu'il veut voyager en Inde ou au Japon, c'est succulent
.

D'ailleurs, j'ai pas parlé de l'épilogue où
Marty adoucit le propos sans le contredire : on voit qu'Archer a été un bon père et qu'il a adoré passé du temps avec sa famille mais sans que ce soit un appel au conformisme : juste le fait que May était plus maligne que lui et savait bien qu'il allait ruiner sa vie s'il se barrait avec une femme qui ne réveillait en lui que le démon de midi (j'aime bien le "je n'ai que 57 ans en voix off") : quelque part, elle l'aimait peut-être aussi vraiment et savait qu'il n'arriverait pas à survivre dans ce microcosme sans son aide. Et Scorsese laisse suffisamment durer la scène des non-retrouvailles pour qu'on ait le temps d'apprécier une fois de plus Day Lewis qui en n'en faisant trois fois rien en fait beaucoup, même la façon de se servir de sa canne dans le dernier plan.

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MessagePosté: 09 Sep 2023, 08:37 
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JulienLepers a écrit:
And that's the truth, Ruth !


Sacré crossover entre mes rétro parallèles Scorsese/Spike Lee. J'ai l'impression de visiter New York en ce moment, et ici de découvrir un New York comme une sorte d'une adaptation de la vie Européenne, sous des nouveaux code, au milieu d'un monde nouveau en pleine construction et qui s'étouffe complètements dans les conventions sociales et les apparences. C'est comme un origin story d'un lieu paradoxal qu'on voit aujourd'hui comme le pays des libertés, alors qu'en fait il s'agit de s'en aller loin pour s'enfermer encore plus.

Comme rien ne vit, rien ne peut se montrer, tout est fantasmé. J'ai frissonné pendant ces moments où Archer peine à contenir ses pulsions et les laisse s'échapper par l'imagination. Le film est extrêmement suffocant, et l'épilogue est beau et apporte un peu d'air et j'aime bien comme il ne conclue pas les choses. On peut appréhender cette fin selon sa sensibilité, moi je continue de trouver cette histoire glaçante, je pense que j'aurais pas pu supporter vivre dans une société pareille, j'ai ressenti une véritable angoisse pendant le film.

Un Scorsese vraiment surprenant, très beau mais peut-être un peu trop propre.
Perso après la scène où il va "catch death" au bord de la fenêtre j'ai vraiment cru qu'il allait tuer sa femme. Au fond c'est l'histoire d'un homme trop lâche qui n'aura pas su tuer sa femme au bon moment.


Un bon 4/6


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MessagePosté: 09 Sep 2023, 09:36 
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Mickey Willis a écrit:
Au fond c'est l'histoire d'un homme trop lâche qui n'aura pas su tuer sa femme au bon moment.


La quitter suffirait, hein.

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MessagePosté: 09 Sep 2023, 09:59 
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Z a écrit:
Mickey Willis a écrit:
Au fond c'est l'histoire d'un homme trop lâche qui n'aura pas su tuer sa femme au bon moment.


La quitter suffirait, hein.


Il y'a un sens métaphorique dans la mesure où un divorce reviendrait presque à une mort sociale.


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MessagePosté: 09 Sep 2023, 10:15 
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Si je me souviens bien dans le roman la tentation de le faire est bien présente (mais le personnage de sa femme est encore plus chargé).

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MessagePosté: 09 Sep 2023, 10:57 
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"What's the matter?"

"The room is stifling: I want a little air."

He had insisted that the library curtains should draw backward and forward on a rod, so that they might be closed in the evening, instead of remaining nailed to a gilt cornice, and immovably looped up over layers of lace, as in the drawing-room; and he pulled them back and pushed up the sash, leaning out into the icy night. The mere fact of not looking at May, seated beside his table, under his lamp, the fact of seeing other houses, roofs, chimneys, of getting the sense of other lives outside his own, other cities beyond New York, and a whole world beyond his world, cleared his brain and made it easier to breathe.

After he had leaned out into the darkness for a few minutes he heard her say: "Newland! Do shut the window. You'll catch your death."

He pulled the sash down and turned back. "Catch my death!" he echoed; and he felt like adding: "But I've caught it already. I am dead—I've been dead for months and months."

And suddenly the play of the word flashed up a wild ​suggestion. What if it were she who was dead! If she were going to die—to die soon—and leave him free! The sensation of standing there, in that warm familiar room, and looking at her, and wishing her dead, was so strange, so fascinating and overmastering, that its enormity did not immediately strike him. He simply felt that chance had given him a new possibility to which his sick soul might cling. Yes, May might die—people did: young people, healthy people like herself: she might die, and set him suddenly free.

She glanced up, and he saw by her widening eyes that there must be something strange in his own.

"Newland! Are you ill?"

He shook his head and turned toward his arm-chair. She bent over her work-frame, and as he passed he laid his hand on her hair. "Poor May!" he said.

"Poor? Why poor?" she echoed with a strained laugh.

"Because I shall never be able to open a window without worrying you," he rejoined, laughing also.

For a moment she was silent; then she said very low, her head bowed over her work: "I shall never worry if you're happy."

"Ah, my dear; and I shall never be happy unless I can open the windows!"

"In this weather?" she remonstrated; and with a sigh he buried his head in his book.




La fin du passage est sucrée dans la première traduction française d'ailleurs...comme quoi les sensitivity readers déjà

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Erving Goffman


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 09 Sep 2023, 11:05, édité 2 fois.

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MessagePosté: 09 Sep 2023, 11:01 
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Je pense que les deux idées cohabitent: dans le fond il aimerait pouvoir la quitter, et dans un accès de fureur contenue il pourrait être prêt à la tuer pour de vrai.


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