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MessagePosté: 04 Fév 2010, 01:14 
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C'est tout de suite autre chose.

Dès les premières secondes, on sent Scorsese derrière la caméra.
Ca démarre au quart de tour, de manière fiévreuse, et ça ne s'arrête que 97 minutes plus tard.
97 minutes de cauchemar kafkaïen, de tension hitchockienne, avec une caméra constamment mobile qui instaure d'emblée une ambiance à part - qui me rappelle en mode comédie noire les accents oniriques de Taxi Driver, le même genre de virée nocturne mais en complètement ouf - pour ce scénario surréaliste d'où transpirent les angoisses du metteur en scène, tout en paranoïa sexuée et oppression socio-urbaine.
Et l'éternelle peur d'être un pauvre pécheur...

Je suis pas à fond sur le film, que je trouve quand même relativement "petit".

Elle est vraiment bizarre cette période de la filmographie de Scorsese.
Après des années 70 explosives à ses débuts et coincé entre les deux gros morceaux que sont Raging Bull et La Dernière Tentation du Christ, y a un enchaînement de trois films qui paraissent incroyablement mineurs.
Avant d'entamer la vision de ces 3 oeuvres (dont deux que j'avais déjà vu y a longtemps, After Hours et La Couleur de l'argent), je trouve qu'elles formaient comme une "trilogie de l'inconséquence" officieuse pour le réalisateur...en fait, j'ai presque du mal à saisir le fait que c'est le même mec qui enquillait Taxi Driver/New York, New York/Raging Bull qui signe La Valse des pantins/After Hours/La Couleur de l'argent, des films qui certes portent (plus ou moins selon les films) la marque de leur auteur mais paraissent si peu ambitieux aux côtés de leurs frères...

En fait, je lis sur Wikipédia que Scorsese voulait réaliser La Dernière Tentation du Christ juste après Raging Bull, puis juste après La Valse des pantins...divers problèmes (casting, financement, etc.) sont venus l'en empêcher à chaque fois...du coup, j'ai l'impression qu'il ne prenait que des projets par dépit, pour tourner, et/ou des projets rapides à tourner...il y a clairement un Scorsese qui s'implique davantage dans Raging Bull et La Dernière Tentation du Christ que dans ces trois-là...et je trouve que ça se ressent au vu du produit fini.

Peut-être qu'il se cherchait...en tout cas, il trouve Michael Ballhaus sur ce film qui lui offrira quelques-unes de ses plus belles lumières.

Enfin bref...après y a plus de cinéma dans un plan d'After Hours que dans tout La Valse des pantins...et le film demeure assez fun et j'aime bien que Scorsese soit touche-à-tout, mais il y a vraiment un univers de prédilection chez lui que je préfère. Et c'est pas celui-ci.

Le dernier plan/générique est génial ceci dit (il sait comment toujours finir ses films en relevant la sauce ce bâtard).

4/6

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 01:42 
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hey ! tu vas nous faire découvrir quoi demain : Taxi Driver ou Mean Streets ?
Hâte de lire tes critiques : Taxi Driver, jsuis déçu, Deniro surjoue le peukon, le film a mal vieilli mais le dernier plan tue et Mean Streets c'est la classe, on y trouve tout ce que Scorsese a développé par la suite, la bande son est génial et la séquence avec le morceau des blues brothers est bien sympa !
C'est bien, il y a encore de l'espoir pour ce forum qui vit ses pires et peut-être dernières heures... tenez bon les gars, ça me ferait iech de vous perdre de mes favoris !
hasta siempre


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MessagePosté: 04 Fév 2010, 02:25 
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MessagePosté: 04 Fév 2010, 03:16 
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Pour t'aider à situer les "trilogies" (humblement, hein..), j'avais recontextualisé la filmo de Marty lors de ma critique d'AVIATOR. Enfin, telle que je la perçois. Si ça te branche :

Citation:
Le cinéaste Jean-Pierre Melville – passionné d’Hollywood à la cinéphilie encyclopédique - confiait, juste avant de s’éteindre, qu’un réalisateur professionnel, en vieillissant, devenait de plus en plus classique sur la forme, ou bien ce n’était pas un professionnel. Ce précepte, auquel on peut assez aisément confronter un contre-exemple de qualité (Steven Spielberg), sied parfaitement à Martin Scorsese, qui n’a finalement jamais eu pour autre rêve avoué, que de devenir un jour ce réalisateur de studio, autrefois iconifié par John Ford ou Howard Hawks. Être le dernier maillon d’une production herculéenne, servant le spectacle à un maximum de curieux, et tout à la fois se respecter soi-même et respecter son histoire, et ses personnages, en livrant à l’intérieur de ce produit en apparence formaté, une œuvre unique et personnelle. Scorsese avait débuté sa carrière par un cinéma-vérité, dont le réalisme et l’inventivité narrative (respectivement Mean Streets et Taxi Driver) ont longtemps fait de lui l’un des fers de lance du cinéma indépendant. Toujours attiré par ce mythe du studio, le jeune cinéaste s’était par la suite risqué au difficile mélange entre auteurisme et sujets faisant habituellement l’apanage d’Hollywood (New York, New York et La Dernière Tentation du Christ piétinaient deux des plus prestigieuses chasses gardées qu’étaient en leur temps la comédie musicale et le péplum). Ces deux échecs colossaux – qui, associés au film de Cimino, La Porte du Paradis, marquèrent la fin d’une époque, et rendirent ces deux genres définitivement obsolètes - obligèrent Scorsese à fléchir le genou, et admettre que ce mythe tant convoité ne serait plus que chimère.

Scorsese fit donc intelligemment la part des choses au début des années 90. Ressuscité par le sublime After Hours, il revendiqua hardiment son statut d’artiste indépendant et expérimenta la forme et le fond avec une audace et une réussite inégalées, en entrelaçant les qualités de ses premiers films (réalisme docu-fictionnel, écriture référentielle et innovante, mise en scène fiévreuse) pour livrer deux maîtres étalons que sont Les Affranchis et Casino. Il troqua définitivement au passage le format 1:85 pour le Scope, aujourd’hui indissociable de son cinéma. De l’autre côté, il continua à se familiariser aux commandes hollywoodiennes en réalisant La Couleur de l’argent et Les Nerfs à vif (aidé en cela par ses pairs, puisqu’il s’agit d’une suite et d’un remake de deux classiques des années 60). Scorsese a compris qu’il était vain d’espérer renouer avec l’époque dorée d’Hollywood, abordant films de genres issus des grands studios, en y injectant autre chose que sa précise direction d’acteurs et son énergique mise en images. Gangs of New York et Aviator abordent une nouvelle évolution de cette rupture dans la carrière de Scorsese, et peuvent être considérés comme une ouverture vers l’accomplissement de ce mythe tant espéré par le cinéaste. Fresques historiques légèrement étirées, aux scripts classiques, voire conventionnels, au casting trois étoiles - mêlant valeurs sûres et stars en devenir - véritables objets de dépaysement pour le public, comme une promesse de spectacle à la fois intelligent et divertissant. Soit un film américain de l’âge d’or des années 40 dans sa plus stricte définition, période justement abordée dans Aviator au travers du prisme Howard Hughes.

Force est de reconnaître que Scorsese ne se renouvelle plus. Il se recycle. Il n’expérimente plus sur le cinéma en général, mais sur le sien en particulier. Il use désormais de sa propre grammaire cinématographique, mise en place au travers de son œuvre, pour construire de nouvelles phrases, pour conter de nouvelles histoires, celles des autres. Son style est arrivé il y a peu à maturité, et depuis la sortie de Gangs of New York, le sentiment qu’il ait tout dit sur ses intérêts et ses angoisses prédominait déjà. Si ce constat peut sembler décevant à la lecture, il est à noter que le bonhomme est trop talentueux pour se contenter de bégayer son cinéma. Car Aviator n’est pas à considérer comme un film-somme de ce savoir-faire, en dépit des nombreux emprunts narcissiques faits ici et là (néanmoins plus nombreux que de coutume), mais davantage comme un appendice à son univers, une nouvelle déclinaison d’un même verbe. Le personnage d’Howard Hughes - son précis mathématique et sa facette obsessionnelle – prolonge celui de Sam Rothstein (Casino), le montage renvoie bien souvent à celui des Affranchis, les nombreux flashs qui explosent dans un tonnerre de crépitements font écho à Raging Bull, les mouvements endiablés autour de l’avion de Hughes ondulent sur la même dynamique que ceux enveloppant l’ambulance d’À tombeau ouvert, la composition des cadres et la photographie réfléchissent plusieurs idées déjà contenues dans Casino, etc., car la liste est longue. Le cinéaste, et par incidence le directeur photo Robert Richardson et la monteuse Thelma Schoonmaker, multiplient les renvois à leur filmographie commune. Leur travail confine donc au déjà-vu répétitif, sans pour autant verser - et c’est à saluer - dans l’autosatisfaction. Car chaque effet est parfaitement justifié, et efficace, toujours.

Ce n’est pas tant que la mise en scène de Scorsese puisse être taxée de classique, ou pire, d’académique, qui dérange. C’est qu’elle apparaisse d’une si grande maîtrise, presque simple, trop vissée, et d’une si imposante sobriété, presque monotone, trop peut-être pour qu’une émotion puisse s’y épanouir. Ce qu’il manque aujourd’hui, c’est le chaos anarchique – et pourtant travaillé – de ses premiers films, c’est aussi et surtout l’apport à l’écriture d’un Paul Schrader, d’un Jay Cocks ou d’un Nicholas Pileggi. Le script de Logan, bien rythmé malgré ses trois heures de récit, offre ici un parfait véhicule aux Oscars pour techniciens et comédiens, certes, mais préfère tirer vers l’exhaustivité de la vie tumultueuse de son personnage, plutôt que de condenser l’essence de plusieurs scènes secondaires en une unique scène majeure et incontestable. Et le cinéaste de suivre ces lignes fidèlement, s’appropriant certes le matériau, mais passant insensiblement à côté des moments d’errance de son personnage, alors qu’il avait lui-même si bien dépeint par le passé le trouble d’un Travis Bickle, ou la paranoïa d’un Henry Hill. Bien rôdé à l’exercice si singulier du biopic (du Jake La Motta de Raging Bull au Dalai Lama de Kundun, en passant par le Christ en personne), Scorsese livre ici son résultat le plus lisible, peut-être aussi le plus divertissant de tous, mais également le moins complexe. On pourra préférer les essais récents de trois autres spécialistes du genre que sont Milos Forman (Larry Flint), Oliver Stone (Alexandre) et Michael Mann (Ali). Ou non. Car Aviator est un magnifique produit de divertissement, avec une âme et du talent sur chaque parcelle de pellicule. Et il serait stupide de bouder un si beau spectacle, d’autant plus qu’aux côtés d’un DiCaprio une fois de plus convaincant (mais redoublant d’efforts pour durcir son éternel faciès d’adolescent), explose avec délice une sublime Cate Blanchett, formidable Katharine Hepburn.


Je trouve que dans LA VALSE y a des bonnes choses à prendre, mais bon je suis comme toi, moins fan. Dans AFTER HOURS en revanche, tout est à prendre, c'est le top du tournage fauché, ça donne envie de faire des courts, mais sans concession, puisque la caméra est toujours signifiante, mobile, fluide. C'est très étonnant. Et comme il a du bol, le scénario est très fun, plus délirant que LA VALSE mais aussi plus prenant.

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 11:30 
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Z a écrit:
Pour t'aider à situer les "trilogies" (humblement, hein..), j'avais recontextualisé la filmo de Marty lors de ma critique d'AVIATOR. Enfin, telle que je la perçois. Si ça te branche

J'attendais de tous les avoir vu avant de lire ton dossier sur FDC.

Citation:
Je trouve que dans LA VALSE y a des bonnes choses à prendre, mais bon je suis comme toi, moins fan. Dans AFTER HOURS en revanche, tout est à prendre, c'est le top du tournage fauché, ça donne envie de faire des courts, mais sans concession, puisque la caméra est toujours signifiante, mobile, fluide. C'est très étonnant. Et comme il a du bol, le scénario est très fun, plus délirant que LA VALSE mais aussi plus prenant.

Oui, oui, je suis d'accord, y a même pas photo...après, même si je trouve ça bon délire comme récréation, ça me captive pas plus que ça (alors que Mean Streets ou Taxi Driver, j'y repense souvent).

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 13:36 
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Film Freak a écrit:
Il pleut des bouffons en ce moment, c'est pas possible autrement.


LOL
alors tu nous fais découvrir quoi Commandante ?


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MessagePosté: 04 Fév 2010, 13:48 
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Z a écrit:
Pour t'aider à situer les "trilogies" (humblement, hein..), j'avais recontextualisé la filmo de Marty lors de ma critique d'AVIATOR. Enfin, telle que je la perçois. Si ça te branche :


merci pour avoir posté cette passionnante analyse, Z.


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MessagePosté: 04 Fév 2010, 15:22 
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Film Freak a écrit:
Oui, oui, je suis d'accord, y a même pas photo...après, même si je trouve ça bon délire comme récréation, ça me captive pas plus que ça (alors que Mean Streets ou Taxi Driver, j'y repense souvent).


C'est signe de ta maturité ça, parce qu'il y a 10 ans, tu aurais probablement préféré AFTER HOURS aux deux autres.

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 15:28 
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Z a écrit:
Film Freak a écrit:
Oui, oui, je suis d'accord, y a même pas photo...après, même si je trouve ça bon délire comme récréation, ça me captive pas plus que ça (alors que Mean Streets ou Taxi Driver, j'y repense souvent).


C'est signe de ta maturité ça, parce qu'il y a 10 ans, tu aurais probablement préféré AFTER HOURS aux deux autres.

Préféré, je sais pas...j'aurai trouvé After Hours plus fun, oui, sans doute, alors que les deux autres m'auraient sans doute laissé plus froid (comme Raging Bull aujourd'hui).

En tout cas, je me rends compte que j'aime vraiment Scorsese, du moins sa mise en scène et certains de ses thèmes même si je suis pas forcément à donf sur tous les films...je remarque surtout que des Movie Brats, Spielberg et Scorsese me parlent définitivement plus que Coppola ou De Palma (il faut que je me force à combler mes lacunes dans leurs filmos d'ailleurs).

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 15:33 
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Film Freak a écrit:
En tout cas, je me rends compte que j'aime vraiment Scorsese, du moins sa mise en scène et certains de ses thèmes même si je suis pas forcément à donf sur tous les films...je remarque surtout que des Movie Brats, Spielberg et Scorsese me parlent définitivement plus que Coppola ou De Palma (il faut que je me force à combler mes lacunes dans leurs filmos d'ailleurs).


Ce qui est certain, c'est qu'ils sont tous les quatre aux antipodes, dans les thématiques, dans les références, dans leur mise en scène, et même dans leur diretion d'acteurs. Je ne dirais même pas qu'ils sont complémentaires, parce qu'ils laissent encore de l'espace..

Sur le fond, je les préfère dans cet ordre : Scorsese, Coppola, Spielberg, De Palma.

Sur la forme par contre, c'est différent : De Palma, Spielberg, Scorsese, Coppola.

Du coup c'est chez Spielberg et Scorsese que j'ai aussi le meilleur équilibre entre les deux.

En tous cas bien sympa ton trip filmo, là. Je te lis, mec.

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 15:43 
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Z a écrit:
En tous cas bien sympa ton trip filmo, là. Je te lis, mec.

Cool, je me demandais justement.

J'espère que ça t'encouragera à mater les deux-trois que t'avais pas vu (sauf si tu les as ratrappés depuis ton post section Tops).

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 17:21 
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J'adore ce film, même s'il peut faire "petit", ou "mineur" a coté des gros classiques dans la filmo de Scorsese. Toutes les péripéties me font marrer et halluciner à la fois, en tout cas je suis captivé à chaque fois que je le revois et je boude pas mon plaisir.

5/6


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MessagePosté: 04 Fév 2010, 18:20 
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Film Freak a écrit:
J'espère que ça t'encouragera à mater les deux-trois que t'avais pas vu (sauf si tu les as ratrappés depuis ton post section Tops).


Mouais. Disons que je n'ai pas envie de relancer mon DVD de Alice n'est plus ici dans ma platine. Boxcar Bertha ne me tente toujours pas. Eventuellement je vais acheter Who's That Knocking at My Door un de ces quatre, parce que ça m'avait plu dans mon souvenir (et j'aime les premiers films).

Ma seule grosse lacune, c'est New York, New York. Je vois que t'as réussi à en tirer plein de bonnes choses malgré les fausses notes. Faut que je tente.

Par contre, je redonnerais bien sa chance à Raging Bull, voir s'il m'emporte plus que par son simple aspect N&B somptueux, qui a lui seul avait justifié d'un 6/6 un peu vendu. J'avais trouvé le film écrasant, je me demande si je peux parvenir à me l'approprier de façon plus personnelle, comme avec Taxi Driver (film culte de mon grand frère qui ne me faisait ni chaud ni froid gamin, moi j'en étais à Indiana Jones quoi...).

Kundun, retenter pourquoi pas.

Non là en ce moment celui qui me fait très envie, c'est A tombeau ouvert. Il arrête pas de monter à chaque vision et ma quatrième fois viendra après mon expérience dans les nuits parisiennes au SAMU, donc il y aura un écho différent.. Passé 1999, Scorsese ne me parle plus avec la même passion. Alors que j'attends toujours le prochain Spielberg, je me branle pas mal des prochains Scorsese, De Palma et Coppola. Sacré Steven..

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MessagePosté: 04 Fév 2010, 23:13 
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Z a écrit:
Mouais. Disons que je n'ai pas envie de relancer mon DVD de Alice n'est plus ici dans ma platine. Boxcar Bertha ne me tente toujours pas.

Oui ceux-là c'est vraiment à titre historique...

Citation:
Eventuellement je vais acheter Who's That Knocking at My Door un de ces quatre, parce que ça m'avait plu dans mon souvenir (et j'aime les premiers films).

Oui c'est vraiment un dynamique brouillon de Mean Streets.

Citation:
Ma seule grosse lacune, c'est New York, New York. Je vois que t'as réussi à en tirer plein de bonnes choses malgré les fausses notes. Faut que je tente.

Oui le texte de Julie est bien aussi...le film est intéressant.

Citation:
Par contre, je redonnerais bien sa chance à Raging Bull, voir s'il m'emporte plus que par son simple aspect N&B somptueux, qui a lui seul avait justifié d'un 6/6 un peu vendu. J'avais trouvé le film écrasant, je me demande si je peux parvenir à me l'approprier de façon plus personnelle, comme avec Taxi Driver (film culte de mon grand frère qui ne me faisait ni chaud ni froid gamin, moi j'en étais à Indiana Jones quoi...).

Ah jme sens moins seul...

Citation:
Kundun, retenter pourquoi pas.

J'ai peur d'un effet Amistad, formellement fort et classe mais lisse et banal dans le fond.

Citation:
Non là en ce moment celui qui me fait très envie, c'est A tombeau ouvert. Il arrête pas de monter à chaque vision et ma quatrième fois viendra après mon expérience dans les nuits parisiennes au SAMU, donc il y aura un écho différent.. Passé 1999, Scorsese ne me parle plus avec la même passion. Alors que j'attends toujours le prochain Spielberg, je me branle pas mal des prochains Scorsese, De Palma et Coppola. Sacré Steven..

Et pourtant le prochain Spielberg, même loi il me fait flipper (et pareil, Coppola et De Palma j'ai même pas vu leurs derniers).

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MessagePosté: 05 Fév 2010, 03:35 
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Film Freak a écrit:
Et pourtant le prochain Spielberg, même loi il me fait flipper (et pareil, Coppola et De Palma j'ai même pas vu leurs derniers).


Ah ouais merde Tintin c'est vrai... bon c'était façon de parler. C'est pas très engageant, mais bon.. bonne surprise ?

Pour en revenir à After Hours, ce qui est fascinant c'est qu'ils (le scénariste, Scorsese, Ballhaus, Schoonmaker, Dunne) parviennent (presque) à créer un genre à part entière, que la mise en scène est hyper dynamique (quand Linda Fiorentino jette les clés par la fenêtre, Scorsese jette sa caméra deux étages plus bas...) et que le scénario explore parfaitement toutes les pistes en un & continu et cohérent.

Depuis ma première vision, dès qu'il fait nuit et que je vis un moment chelou et hors du temps, c'est After Hours. Dès que je sens un décalage entre ma folie normale et la dinguerie d'autres quidams dans le métro, la rue, chez le boulanger, j'ai le même oeil inquiet et le même demi-sourire incrédule que Griffin Dunne... j'aime ce mince fil sur lequel le film s'engage sans se perdre à la Terry Gilliam ou à la David Lynch. Ici y a un réel effort de coller malgré tout à la réalité, de rester dans un univers possible mais peu probable, à la lisière du fantastique. Malgré l'accumulation de déboires.

Et ça m'amuse de voir que certaines personnes peuvent traverser le film SANS UN SEUL sourire ou rire, tout en étant hyper tendu et impliqué. D'autres au contraire ne voient que la farce et passent leur temps à rire pour se rassurer. Bien sûr, nous, on voit tellement de films que nos réactions sont un mélange des deux, mais j'aime énormément le fait que l'interprétation ici fonctionne à plein tube sans pour autant dicter le rire ou l'anxiété.

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