Forum de FilmDeCulte

en tout cas moi j'aime bien les ananas au sirop.

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Bon, ben ça y est.



Je vais pas écrire un long monologue sur tout ce que le film m'évoque, ni sur le sens que tout prend, la terrifiante mélancolie qui s'échappe du film, cet homme qui est devenu le camarade de jeu de la mort, dès l'enfance, vieux, jusqu'à la fin.

C'est sublime, évidemment, c'est parfois drôle, parfois passionnant, surtout émouvant.

Je chialais encore dans le métro, en liant le film à ma propre expérience, à mon vécu. Fincher filme des choses en fonctionnant beaucoup sur son propre vécu, et on peut se rapprocher de beaucoup de choses ainsi. C'est d'autant plus fort que le film fonctionne vraiment comme un tout (le procédé narratif qui m'a désarçonné au début m'a paru au final terriblement juste), c'est une vie éphémère que celle de Benjamin, et rien ne dure.

Une oeuvre inédite et forte, un renouveau puissant. Fincher avec Zodiac évoquait l'obsession maladive, la sienne. Ici, on est dans le deuil, dans la fin des choses.

Rien que d'écrire ces lignes, je repense à tous ces détails, ces petites choses qui font le film, je repense à la direction de Brad Pitt, cette passivité douloureuse face à une Cate Blanchett qui crève de vie.

Va falloir le digérer ce film. Et ça va être long.

6/6, évidemment, même si je reconnais au film des défauts, mais tout ce qui est merveilleux l'est tant qu'on a quand même l'impression que même dans ses imperfection, le conte de Fincher demeure unique.

Et concernant le plan qui tue les chatons, effectivement, je l'appréhendais à l'époque du teaser, genre "celui là va m'achever".

En me couchant hier, je me suis surpris à me trouver assez zen
là où je suis généralement assez anxieux à la veille de la projection du film d'un de mes réals préférés.
Peut-être parce que, malgré les images sublimes et les échos dithyrambiques, j'attendais pas le film tant que ça.
En fait, de ce que j'en avais vu ou lu, c'était probablement le Fincher qui m'a le moins tenté depuis...toujours.

Ou alors, peut-être étais-je inconsciemment confiant, croyant aveuglément que David Fincher et Eric Roth ne sauraient me décevoir.
Quand les lumières se sont éteintes, j'ai chuchoté à Karloff "C'est parti pour le potentiel n°1 de l'année".

Et c'est exactement ce qui s'est produit au final.
Je sais pas s'il restera n°1 mais il est bien parti pour.

Dès les logos des studios, j'étais conquis.
J'étais prêt à ce que l'on me raconte une fable.

Et c'est ce que Fincher et Roth font avec une structure certes classique et gimmick (on lit un journal intime et on appelle donc aux flashbacks) qui demeure très efficace.
Je me rappelle que Jean-Pierre Jeunet avait évoqué suite au premier teaser et finalement, c'est pas tant dans la forme visuelle que le film rappelle Jeunet mais dans la forme scénaristique.
Y a ici parfois l'impression que le film est fait des petits rien, de petites histoires, comme peuvent l'être Amélie Poulain et Un long dimanche de fiançailles.
Du coup, c'est toujours léger, jamais chiant, malgré 2h44 de métrage.

Mais ce n'est pas "trop" léger, ce n'est pas inconséquent.
Le film est hanté par son thème principal qui n'est pas vraiment la love story qui la traverse mais plutôt la mort.
De par sa nature, la vie du héros évolue comme un compte à rebours donc sa fin inévitable s'en ressent d'autant plus, elle est presque concrètement "définie", plus que pour tout autre être humain (même si on sait tous qu'on va mourir).
Le mec grandit dans un hospice, avec des vieux. Il connaîtra également une guerre. Le mec va côtoyer la mort tout le long...
Ca pèse sur le récit. C'est pas Forrest Gump quoi.

Même si évidemment, c'en est très proche.
Fincher et Zemeckis ont toujours eu des points communs mais on a sans doute ici le plus zemeckissien des films de Fincher.
Presque tous les thèmes de l'autre y sont : le temps qui passe, le personnage-anomalie dans le temps, l'ancrage de la fable dans le réel par le biais d'événements historiques célèbres, l'histoire qui se répète et la figure du double à travers ça, etc.
On l'a déjà dit, c'est pas un hasard si Forrest Gump et Benjamin Button partagent un même scénariste.

Et le film reste cependant fincherien, non seulement au niveau de l'esthétique (la photographie brunâtre, certains cadres reconnaissables entre milles) mais également de la thématique.
Le Pingouin me disait en sortant que le cinéaste avait enterré son père récemment, bon bah on ne s'étonne pas de voir le sujet de la figure paternelle parcourir le film, plus encore que pour ses précédentes oeuvres (et on comprend aussi pourquoi le film ne fait que de parler de mort).
On notera également la nature "le temps détruit tout" de l'ouvrage, aspect déjà travaillé dans Zodiac.

L'expression "film de la maturité", très classique, avait été employée à propos de Zodiac, et quand on voit les thématiques qui unissent ses deux derniers films, ça se confirme. Non pas que je trouve ses films d'avants "immatures" ou inaboutis de quelque manière que ce soit, mais il est clair que Fincher a vieilli. Ses obsessions sont autres, à présent.
Je sais pas si on le reverra discourir sur l'apathie et l'optimisme/pessimisme (Seven) ou la société de consommation et la Volonté de Pouvoir (Fight Club).
Enfin, je pense pas non plus qu'il va se morfondre sur "le temps, la mort, aaaaaah", pendant le reste de sa filmo non plus mais bon...il a grandi notre David.

5,5/6

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J'oubliais : les SFX

Ils sont PARFAITS.
Autrement dit, ils ne le sont pas.
Mais en gros, ils le sont à 98,8% quoi.
Au tout début, tu vois parfois la supercherie (pas dans la tête elle-même mais son incrustation sur un autre corps) et très vite c'est juste invisible.
C'est impressionnant.

Et c'est sans doute le meilleur rôle de Brad Pitt.

Et à présent, je suis amoureux de Cate Blanchett.

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Mais comment ne pouvais-tu pas l'être avant ?

on, sinon globalement et en vitesse du taf.

Beaucoup aimé. Il y a des choses que j'aime pas trop (le procédé narratif, les irruptions de la réalité dans le conte que cela amène, Tilda Swinton). La première heure est magnifique. La dernière demi-heure est magnifique. J'aime la mélancolie qui s'en dégage.

Après, je n'ai pas été à fond, à fond, pour des détails parfois (Je ne trouve pas - et c'est un défaut important - que le sentiment amoureux soit si bien exprimé que ça dans le film, j'ai plus le sentiment d'une évidence entre les deux, qu'un amour passionnel).

5/6

Je sais pas, elle me laissait froid...son rôté rousse pâle...mais Indy 4 et ça m'ont converti.

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Brad Pitt est dirigé par Fincher toujours de manière juste, comme conscient de l'homme derrière, comme un miroir, entre le chien fou période Seven, l'icône période Fight Club, et la maturité dans Button. C'est comme un rendez vous à des étapes de la carrière, de la vie. Après, ça passe par une forme qui peut passer pour figé, mais loin de là, tout dans le personnage joue dans ce sens, Button est un observateur/victime, même dans son éloignement.

Sur les SFX, je dirais la même chose, à part limite sur Pitt rajeuni, ça fait bizarre, mais ça tient peut-être au fait que Brad Pitt a eu cette tête et ne l'a plus.

Et sur Cate Blanchett, moi j'étais déjà amoureux depuis longtemps, et là...Ben voilà quoi! Tout ce qui passe par son personnage...

Et en y repensant, je suis tué que ce film si adulte marche autant aux USA. C'est de l'espoir.

mais mais mais

c'est Galadriel mec ! Galadriel !

Pour le coup, ça reste un conte moral, très américain dans sa narration.

Les reines elfiques me font pas bander...les médiums stalinistes, déjà plus.

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je comprends mieux ta signature

Ah mais grave...les figfures d'autorité m'excitent, j'ai envie de les hatefucker...

Déjà mes profs, mêmes pas belles, je rêvais de les baiser.

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le fantasme ultime

Lol on a écrit quasiment la même chose...



Oui, c'est très Big Fish...



C'est ça, je vois pas quel autre film cette année pourrait être mon n°1...
Après je rêve que des films comme Star Trek ou Watchmen ou Transformers ou A Christmas Carol soit à 6 mais bon, j'y crois pas.

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Ouiiii j'ai oublié de parler de ça, c'est fou putain...y a que trois ou quatre plans (tous situés dans le présent d'ailleurs) où je l'ai un peu vue...le reste du temps, c'est vraiment confondable avec de la pellicule.

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