Forum de FilmDeCulte

2h30 avant d'apercevoir Zooey derrière des plumes, c'est long.

Sinon, pour détailler je dirais comme certains le film est parfois trop littéral, parfois vraiment pas assez. La voix-off très empesée, on se demande tout le temps si c'est du Lars (Von Trier) ou du cochon. A la fin je trouve qu'elle vient vraiment casser quelquechose qui aurait pu être beaucoup plus fort sans, elle explicite des scènes qui se suffisaient à elle-même. Par contraste, elle m'a manqué pour comprendre certains aspects purement narratifs, je suis largué sur pas mal de points en fait.

Brad Pitt trouve son meilleur rôle depuis Fight Club, normal c'est le MEME rôle. Le cinglé solitaire qui se fait imprévisible pour mieux faire régner la terreur. A un moment lorsqu'il fait son rire de dément, c'est vraiment le flashback de Fight Club qui me tire hors du film.

Mais je ne fais pas vraiment la fine bouche, la mise en scène est vraiment exceptionnelle et nombre de scènes sont absolument parfaites. La photo est à tomber.
En tous cas, fantômatique est un mot qui convient vraiment bien au film. En voyant Les Moissons du Ciel ou La Porte du Paradis, on doutait que des reconstitutions de cette trempe puissent encore voir le jour mais voilà ENSEMBLE TOUT DEVIENT POSSIBLE.

4,5/6 peut-être à la hausse quand je l'aurai revu et que j'aurai mieux compris des trucs.

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Oui très, merci.

A 14h30 samedi.

Je m'occupe de tout.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bon ben voilà, j'y suis encore un peu là.

Le long épilogue est pour moi le truc absolu. Cette longue répétition monotone, cette fin, Sam Rockwell qui s'échappe, Casey Affleck qui sent le poid de la légende...Ces derniers moments, c'est juste terrible. Tu sors de la salle et tu es encore là, dans toute cette tristesse...

La musique de Nick Cave est d'une intensité palpable et là dessus le regard de Brad Pitt, qui porte les restes d'un anti-héros, d'un être terriblement humain qui déçoit immanquablement (la scène avec le gosse m'a salement remué).

J'ai plein de scènes en tête, pleins d'instants...Un film qui par ailleurs vieillit terriblement bien.

5/6, tendance 5.5/6

Ah tiens, je n'ai pas encore posté mon avis... Peut-être me manquait-il les mots? Peut-être ai-je mis tellement de temps pour sortir du film?
J'en suis sorti époustouflé. Sur le cul. Comme le dit bien Karloff, c'est d'abord un choc esthétique... Et quel choc! Outre l'énorme talent du metteur en scène à trouver le bon cadre, à imposer le tempo parfait, c'est la photo de Deakins qui m'a complètement bluffé. Chaque plan, sans exception, est à tomber. C'est d'une beauté enivrante. Une lumière qui se marie parfaitement aussi à la BO de Nick Cave et Warren Ellis, géniale. Mais si je fus tellement emporté par le film, c'est que jamais on ne perd de vue l'exploration psychologique des personnages. Grâce à l'écriture (mention spéciale à la voix off, une des plus belles depuis lontemps) et aux performances d'acteurs (Pitt parfait, Affleck ex-traor-di-naire), on vit pleinement ce drame, jusque dans ses plus subtils détails, jusque dans les moindres recoins de cette sombre histoire. La partie post-assassinat (scène incroyable, d'ailleurs) est effectivement du grand grand art. Et cette fin, quoi, les deux-trois derniers plans... Ca m'a achevé.
Bref pour moi L'Assassinat... est bien plus qu'une réussite incontestable, c'est un classique instantané, c'est un film important. C'est splend-dide de bout en bout, somptueux et audacieux dans la forme, riche et passionnant dans le fond... Magistral, c'est le mot. Ca m'a hanté longtemps après...

Même si je n'y crois pas beaucoup, j'espère que le film trouvera reconnaissance aux prochains Oscars. Si Deakins n'a pas l'oscar cette fois-ci, je ne comprends plus rien. Casey Affleck mérite au moins la nomination mais j'espère plus pour lui aussi. J'espère aussi pour Nick Cave et pour Dominik, mais bon, on verra... Je vote aussi pour les oscars du plus beau titre et de la plus belle affiche, mais on n'en est pas encore là.

6/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je comprends mal ce qu'on voit de si génial dans la dernière partie.

Pour moi, c'est justement plutôt expédié avec la voix off est très explicative à ce moment là, c'est le passage le plus "facile" du film je trouve.

N'as tu pas aimé cette dernière partie ?

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Tennis de Table Bordeaux

Bah, moins que le reste, justement alors que j'en vois qui la soulignent au contraire.

J'en attendais plus de la mise en scène, j'en attendais plus de Casey Affleck, j'en attendais plus de tout. Bon vous me direz c'est toujours comme ça quand on voit un film trois plombes après des floppées de 5 et 6 ici-bas.

Brad Pitt est quand même assez insupportablement mauvais, restant dans la surface et dans le "paraître" de son personnage, du début jusqu'à la fin, de ses éternelles mimiques (la moue, la petite langue) à ses rires forcés... Tout passait très bien pour Tyler Durden, ici ça va bien un moment. Evidemment on peut m'opposer que ça convient au personnage (le trentenaire sûr de lui et de son charisme), mais là je ne suis pas sûre de voir une réelle composition. Et surtout, je ne comprends pas comment on peut donner un prix d'interprétation à ça.

Quant à Casey Affleck, il m'amuse beaucoup dans la série des Ocean's, et on me l'avait beaucoup vanté ici, alors j'ai été forcément déçue. Le personnage est certes plus intéressant, et j'ai certainement raté quelques scènes-clés dans mes plongées-sommeil, mais l'intérêt est dans le scénario, dans l'écriture (et dans ce que le spectateur de bonne volonté voudra bien projeter sur ces images) ; il n'est, à mon avis, ni dans la mise en scène, ni tellement dans l'interprétation.
Le personnage de Robert Ford est évidemment assez intéressant dans son rapport à Jesse James (tout ce qui a été dit ici est assez évident), mais il s'agit là encore une fois d'un 'concept', plus que de quelque chose de sensoriel et de cinématographique.

Cependant un certain nombre de scènes sont réussies, par exemple cette scène de malaise autour d'une table, avec Sam Rockwell ; mais tous les mécanismes tiennent du théâtral, du mécanique.

Reste l'illustration d'un pays et d'une époque, proprement menés, mais nulle part je ne trouve de réel souffle, de réelle ambiance, de réel regard. Zad parle de Open Range et on va finir par lasser en ramenant toujours tout à ce film-là, mais c'est devenu un sacré mètre-étalon en la matière.

J'aime la fin bien sûr (encore une fois plus pour ce que j'y apporte que pour la manière dont elle est faite, mais bon), j'aime la voix-off, mais le tout manque cruellement de cinéma et d'émotion, à mon avis.

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T'exagères un peu, là.


Là je suis bien d'accord. C'aurait dû être Affleck.


C'est fou comme les gens peuvent percevoir les choses complètement à l'opposé de soi...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui j'ai failli changer et mettre "à mon avis" ou "Je le trouve pas terrible", mais ma vérité là à chaud c'est ça. Lui aussi ça fait un bout de temps que je le trouve très limité (parlons de Babel ???) et que je ne comprends pas trop ce qu'on lui trouve...


Oui... C'est bizarre. Ou normal, je ne sais pas.

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Comme toi je le trouvais inintéressant depuis Fight Club, mais je le trouvais très bon dans Babel, et je le trouve crédible ici dans Jesse James, c'est ce qui compte. Maintenant, je le sais aussi capable de mieux (Fight Club, 12 Monkeys, Se7en).


Les deux.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

On parle de Pitt et d'Affleck, mais on parle pas beaucoup de Paul Schneider... Et pourtant, je l'ai trouvé génial.

Je veux absolument voir All The Real Girls de David Gordon Green avec lui et Zooey Deschanel... Si quelqu'un a le DVD, ça m'intéresse.