Forum de FilmDeCulte

J'ai enfin trouvé à qui me faisaient penser Oncletom et Baptiste. Bataille et Fontaine.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Merci, c'est super vexant putain.

Justement t'arrêtes pas.

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Bon, je suis pas mal déçu. L'impression d'absolument tout vouloir montrer m'a clairement gaché le film. Je pense pas qu'il y'avait besoin de s'éparpiller sur autant de personnages, ça aurait gagné à se concentrer sur la relation Ford/James où il y'avait déjà beaucoup à faire, et plus évoquer ce qu'il y'a autours.. Et puis surtout c'est cette voix off invraissemblable qui m'a génée, qui dans 90% ne servait à rien et pire allongeait inutilement le film, l'alourdissait. ça m'a donné une impression de facilité, de manque d'inspiration et du coup j'ai guère été emballé.

Après c'est sûr y'a de belles séquences, une tension vraiment palpable surtout quand les 3 personnages tentent de se dissimuler derrière leurs plaisanteries: y'a des gros plans sur les visages en train de rire et à tous les coups je me disais qu'un drame se préparait, qu'un coup pouvait partir d'une seconde à l'autre.. Mais là aussi c'était peut-être un peu trop récurrent.

Je dirai surtout que ça n'a rien à voir. Sauf si le porno n'est qu'un outil à paluchage lambda.

Excellente realisation, extremement maitrisée, interpretation sans faille , Pitt est excellent en Jesse James tourmenté est extremement lucide sur sa situation, c'est à dire conscient de l'image qu'il degage et surtout il a conscience que sa mort est proche .

Affleck est excellent lui aussi, son jeu est très juste et mature, il degage un sentiment et une peur presque enfantine tout en ayant un coté sombre et angoissant .
Il a tres bien cerner son personnage et toutes les louanges entendues à son égard sont justifiées .

Rockwell aussi est excellent, dommage qu'il ne soit pas un peu plus éxploité, mais le peu de fois ou il apparait suffisent à marquer les ésprits.

Le film pourrait etre un chef d'oeuvre, si il ne souffrait pas trop de longueures .
Je pense quesi le film avait raccourci certaines scènes, le film aurait pu faire partir de mon Top 20 .

Bref, une petite deception...

Argh, je me mords un peu les moignons de l'avoir raté en salles celui-là.

Sinon on parlait de Fight Club mais pour rester dans les Brad Pitt Movie, ça m'a aussi beaucoup fait penser à la relation Lestat-Louis d'Entretien avec un Vampire. La méfiance, la fascination, le respect, fin plein de trucs, quoi, toutes proportions gardées.

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Je sors du voyage, comme beaucoup, tourneboulé.
Des personnages, on ne sait jamais vraiment ce qu'ils sont, qui ils sont. Les paysages paraissent être filmer comme des champs de batailles vides. Une époque qui se fait la malle.
On se sent seul dans ce film.
5/6

C'est fou que j'ai été aussi positif à l'époque alors que le film était étrangement absent de mon top de fin d'année seulement 3 mois après et que j'en gardais aujourd'hui le souvenir d'un 4,5/6 auquel je voulais redonner sa chance.

J'attendais le Director's Cut de plus de 3h que Dominik évoque depuis la sortie mais que Warner ne souhaite visiblement pas éditer mais le passage du film au Max Linder m'a convaincu qu'il était temps.

Et quelle claque.

Je crois que je suis de plus en plus touché par les films qui portent en eux quelque chose de funeste et on est vraiment dans Marche Funèbre - Le Film. Le petit montage d'introduction annonce la couleur d'un film sur une fin de règne, une fin de siècle, une fin de genre, sa voix off douce, ses bords de cadre flous comme une photo d'époque, son Jesse James aux cheveux noirs de jais et gominés, accentuant le contraste avec son teint blafard. Le mec est déjà mort.

Tous les personnages ont ce teint exsangue. Robert Ford rejoint le gang James alors que l'aventure touche à sa fin. L'attaque du train qui ouvre le film et se solde par une déception tient du film de fantômes. C'est la nuit, les lanternes s'éteignent, la lumière du train illumine par intermittences ces spectres dans la forêt, les hommes deviennent des silhouettes qui disparaissent dans la vapeur, leurs visages des cagoules blanches avec des trous noirs pour les yeux...et la séquence s'achève sur la première des morts violentes du film où l'on regarde le sang se répandre en flaque sur le sol, la vie quittant définitivement ce mort en sursis.
Il ne s'agit évidemment pas du premier western dépouillé de tout glamour mais l'approche est appliquée avec une radicalité poétique particulièrement éloquente. Dominik demande à Deakins de désaturer les paysages, à Tichenor de conférer un rythme indolent aux plans et aux séquences, à Cave & Ellis de composer une ritournelle désabusée...

Après Chopper et avant Blonde, Dominik travaillait une fois de plus le rapport au mythe et à la célébrité, le fossé entre la réalité et la légende, avec ce Jesse James incapable de se mesurer à son image, notamment celle que lui renvoie sa groupie Ford, lui aussi condamné à être déçu par la rencontre avec son héros. Il n'y aura plus de coups, de casses, de braquages, il n'y aura que la paranoïa et les règlements de compte, l'envie et la convoitise. Jesse James perd de sa superbe et n'est plus qu'un solitaire dépressif qui bully son entourage vivant dans l'admiration et la peur, à la fois dépendant et fourbe.

Comment choisir autre chose dans cette vie que la mort? Comment accéder à la légende? Pour Ford, il estime qu'il ne peut s'inscrire dans celle de James qu'en le tuant, pour James c'est un suicide par procuration, programmant par la même occasion sa vengeance posthume, sa notoriété finissant par engloutir celle que s'est fabriquée Ford notamment en la rejouant ad nauseam, son frère endossant le rôle du trahi à plus d'un titre (et assumant le rôle de Judas que son frère nie en reproduisant le geste final de l'apôtre).

Grand film.

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Chef-d’œuvre.
6/6 et numéro 1 de 2007.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Année que j'avais trouvée décevante à l'époque mais a posteriori...Zodiac, Beowulf, Hot Fuzz, 3:10 to Yuma, Jesse James, American Gangster, Superbad, Knocked Up, No Country for Old Men, Death Proof, Transformers, Sunshine, The Mist, 300...shit, même Charlie Wilson's War et Spider-Man 3 et I am Legend allez...

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Chef-d’œuvre.
6/6 et numéro 1 de 2008.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"