Forum de FilmDeCulte

Un classique instantané. En adaptant une nouvelle fois l'histoire du célèbre Jesse James, le réalisateur australien Andrew Dominik fait son entrée dans le cercle très fermé des réalisateurs à suivre, transformant l'essai de son prometteur premier film <b>Chopper</b>, qui révélait l'acteur Eric Bana. Magnifiquement photographié par Roger Deakins (le chef opérateur attitré des Frères Coen), <b>The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford</b> s'inscrit dans la veine du western crépusculaire comme <b>Dead Man</b> de Jim Jarmush, préférant les temps morts aux fusillades attendues, retardant l'action pour mieux s'intéresser à la psychologique des personnages. Si Brad Pitt, en Jesse James, devrait récolter quelques lauriers lors de la saison des récompenses, Casey Affleck (déjà fabuleux dans <b>Gerry</b> et <b>Lonesome Jim</b>) emporte les suffrages en jeune homme indécis qui veut son quart d'heure de gloire sans en mesurer les conséquences.

5-6/6



L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford en VF.

Alléchant. C'est fou parce que j'attendais rien de ce film...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Une critique très courte mais très intelligente sur Le Monde

Andrew Dominik, natif de Nouvelle-Zélande, donne avec The Assassination of Jesse James by The Coward Robert Ford dans une note plus grave et plus repérable. Le film, centré autour de la relation qui unit le célèbre hors-la-loi à son jeune acolyte et futur assassin, se révèle contemplatif, presque languissant, dessinant une sorte d'enluminure posthume à la riche illustration hollywoodienne du Grand Ouest américain. Brad Pitt y campe un James exténué par sa célébrité, rendu imprévisible par le danger qui l'entoure, à la limite de la folie sadique. Casey Affleck y interprète à la perfection un jeune Ford enivré par le mythe de son idole, enrageant de sa propre veulerie et y trouvant le courage d'un acte qui, plutôt que de le grandir, le condamne à rejouer sur les tréteaux l'infamie de son propre rôle.

Un film de fin de partie donc, prospectant les thèmes du mimétisme et de la représentation, et pour cette raison même une oeuvre réflexive, qui pose en filigrane quelques questions touchant à l'aura du cinéma et de la nation américaines. Qui se demande notamment, après leur belle mort, ce qui peut bien rester de l'épopée du western, de la fascination pour ses héros, et de la grandeur du mythe américain ?

La bande annonce est magnifique. La musique,l'image, l'ambiance...waw.

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sinon... rêve karloffien ultime, découvrir un film avec une BO de Nick Cave absolument sublime dont un thème que j'écoutais toutes les nuits ou presque pour vaincre mon insomnie chronique.

*Envie démultipliée*... Mais du coup pas d'avis sur le De Palma?

au fait t'as fini par voir The Proposition toi ?!

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Janet

Non, hélas... Va falloir que je le télécharge

Sublime.

La première demi-heure est absolument magnifique...avec sa petite intro en voix off classique mais suivie alors d'une scène dans les bois où tout est esquissé en quelques minutes...la hiérarchie, la camaraderie, les caractères, etc...atypique. S'ensuit un hold-up bien tendu...et le tout constamment avec les plus beaux plans de la Terre.

Dès le départ, dès la voix off, dès le TITRE, on sait qu'il ne s'agit pas ici de raconter comment il a vécu, mais comment il est mort.
Jesse James. La figure. Le mythe.

On va forcément beaucoup parler d'Affleck (chouchou auteur oblige), mais pour moi, la performance la plus étonnante du film c'est Pitt. Affleck est en mode Affleck. Le même partout.
Pitt, ici, est multiple. Il s'auto-canalise pour les moments les plus pittesques de James mais à d'autres instants, il est plus flippant qu'il ne l'a jamais été. Et tout le long, il est un homme fatigué, hanté, habité. Pitt est vraiment bon ici.

Et pour ce qui est de son rapport avec le perso d'Affleck, on pourra l'interpréter de mille manières, le thème est assez riche. Cette émulation qui tourne à la trahison c'est TOUT. L'amour, la foi...on pourra autant parler d'homoérotisme que d'un Dieu qui déçoit (ou alors c'est juste moi qui le voit de cette manière...j'ai par moments pensé à Fight Club dans les liens qui unissent les deux protagonistes...ce que James représente pour Ford, comment il peut s'en servir, comment s'en sortir, etc.).

Il y a un ventre mou cela dit, je trouve. L'heure du milieu s'éparpille un peu avec ses différents persos (ce qui fait aussi la richesse de l'intrigue et de la structure qui prend son temps).

Mais le reste du temps on est porté par la mise en scène tantôt élégiaque tantôt brute (depuis deux-trois années, on ne meurt plus de manière "propre" à l'écran j'ai l'impression, faut que ça fasse mal, cf. The Departed) et cette voix off de fable achève le mythe.

5/6

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Et ils sont même pas capables de sortir rapidement le film dans son propre pays! C'est nul!

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Ah fuck et voilà que l'anticipation passe par le prisme "plus proche de moi" de Film Freak...

... je vais être déçu, c'est SÛR.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Héhé, exactement pareil. Déjà que c'est une de mes plus grosses attentes de l'année mais là en voyant l'avis de Freak j'en peux plus du tout d'attendre quoi...

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Je pense que ce sont les mêmes dates que pour l'Australie vu que la NZ n'existe pas sur imdb, donc ça sortira le 1er Novembre.

Vous êtes chiants de voir les films avant qu'ils sortent. Frustration.

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En tout cas ils donnent bien envie les salauds..

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