Forum de FilmDeCulte

Je sais pas si j'ai déjà été aussi chaud sur un film dont je ne savais rien, réalisé par un gars dont je n'ai vu qu'un seul film et qui m'a laissé froid, hypé uniquement par les échos polarisés et les comparaisons avec un autre film que j'adore.

Je n'avais même pas maté la bande-annonce. J'avais juste vu quelques images alléchantes que ce soit cette affiche (techniquement un spoiler) :



Ou cette photo :



Je sentais le film "autre" et, depuis que j'ai vu l'original, je sentais le remake aimant qui cherche à exploiter le matériau, à étendre la mythologie...

Et en effet, c'est clairement ce que le film fait, resituant l'intrigue à Berlin pour se servir de l'époque (1977, soit l'année de la sortie du Argento), faisant du milieu choisi (une école de danse) un élément majeur de l'intrigue, ramenant donc la danse sur le devant de la scène (troquant le ballet pour de la danse contemporaine plus vivante et agressive) et développant les pistes thématiques sur la maternité et l'emprise.

Dans un premier temps, le récit se fait parfaitement intrigant et prometteur tant tout ce qu'il charrie, du contexte politique au genre pur, de cette Allemagne divisée en proie à la bande à Baader jusqu'au montage incisif qui instaure d'emblée un esprit comme celui de la jeune Patricia : habité, perturbé.
Un crescendo de bizarrerie qui culmine par une séquence où la chorégraphie et le montage parallèle composent un moment de de body horror destiné à être mémorable.
Là, j'y ai vraiment cru. J'ai vu une update efficace et même une réappropriation intelligente de la source.

Malheureusement, je trouve que ça se délite à partir de là, s'étirant un peu péniblement (2h30 quand même). Il reste des fulgurances horrifiques mais, à l'instar de l'original, rien ne vaut ce premier aperçu, ni même son climax grand guignol. Le sens est là mais si je vois où le film veut en venir avec sa double-trame "constat sur l'Allemagne de l'époque/matriarcat oppressif à l'école de danse", jugeant les coupables, je trouve que les deux fils narratifs ne coalescent jamais vraiment et que la réinterprétation du parcours de l'héroïne, bien que pertinente donc, demeure laborieuse et peine à convaincre, à l'instar du final, allègrement jusqu'au-boutiste mais qui a fait un peu plouf chez moi tant l'écriture erre, changeant de protagoniste à un moment, ce qui rend l'évolution de Susie moins aboutie.

Grosse déception donc, malgré de très bonnes choses dans l'illustration, que ce soit les chorés (moments où le film s'incarne, littéralement, prend corps) ou la direction artistique (presque plus escherienne que l'original) ou les costumes (cf. l'image plus haut, avec ces cordes mi-bondage mi-sang) ou la musique (très bonne BO de Thom Yorke).

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Pas vu l’original, pas fan de CMBYN, impression d’un film hype (Tilda Swindon), poseur et déprimant, multiplié par un coefficient 2h32. Ton avis achève le truc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pourtant il passe au Max.

J'y vais vendredi mais je pars assez peu confiant soupçonnant de plus en plus Guadagnino d'être un petit imposteur. Et puis putain 2h32 quoi !

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CroqAnimement votre

Perso je trouve le film complètement DINGUE esthétiquement. Dans le montage, les décors, la photo, les cadrages, la musique, le son, les costumes... J'avais les yeux écarquillés voire la bouche bée tout au long (long long) du film, et le dernier quart d'heure est assez tétanisant. Comme le dit Freak il y a des moments/fulgurances vraiment incroyables.
Mais je suis hélas resté en surface "émotionnellement" à cause de l'intrigue quand même assez alambiquée, alourdie par le contexte historique et le sub-plot du vieux psy. Bien que le film est franchement captivant et délicieusement mystérieux, j'ai fini par être largué sans "plus rien comprendre". Mon plaisir était donc majoritairement esthétique.
4/6 quand même car ça reste une sacrée expérience.

Je n'ai pas vu l'original - et il ne faut pas l'avoir vu, je pense, pour voir celui-ci (en salle, c'est obligé).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

On ne va tout de même pas s'empêcher d'avoir une culture cinématographique

Quoi ? Ils ne traitent pas un alliage pour obtenir la coalescence d'un constituant ?!

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu interprètes mal ce que je dis, comme toujours.
Je dis juste que ce n'est pas indispensable d'avoir vu l'original pour voir celui-ci.
Ca n'enlève rien à mon envie de le voir, l'original, qui est en effet un classique (parmi tant d'autres) à rattraper pour moi.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tu t'exprimes mal, surtout.
"Il ne faut pas l'avoir vu" implique que c'est une mauvaise chose d'avoir vu l'original avant de voir le remake.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Du coup j'ai le droit de conclure que j'interprète toujours correctement les propos d'Arnotte ?

J'aime la photo, et la direction artistique du film. C'est à peu près tout.
Qu'est ce que c'est que ce montage rappelant les heures les plus sombres de Baz Luhrmann ? Un viol oculaire de tous les instants, des choix d'axes de plans qui changent tout le temps sans aucune cohérence.
Et je ne comprends pas ce que le film cherche à dire, montrer, raconter. Le personnage du psy, qui est central (et qui est joué par Tilda Swindon sous un maquillage raté, pourquoi ?), je ne comprends pas son histoire, son lien avec l'école de danse (et ce que je comprends, avec les camps de concentration, me parait fumeux).
Il y a plusieurs sous-textes donc, culpabilité lié à la guerre, féminisme, sorcellerie, qui ne se complètent pas mais s’annulent les uns les autres.

Bref, assez déçu parce que j'avais trouvé la bande annonce assez belle.

HEIN?????
Tu vois le mal partout toi hein...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je vois pas le mal partout : c'est ce que tes mots signifient. Tu peux juste dire que tu t'es mal exprimé, hein, c'est pas la fin du monde.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu peux laisser filer des maladresses d'écriture (dont tu avais très bien compris le sens), sans venir faire ton chieur, hein, c'est pas la fin du monde.

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Relis la discussion, andouille.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."