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MessagePosté: 07 Mai 2024, 08:48 
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bmntmp a écrit:
Je me méfiais évidemment après les louanges de FF

et du reste du monde.

Citation:
Guadiagno
Guadigno

Force pas.

Citation:
Sa dialectique concon passion/pragmatisme, ses enjeux presque inexistants, disent-ils une faculté du nanti, du joueur de tennis de surcroît, qui par excellence est le cosmopolite sillonnant la planète d’un terrain à l’autre sans autre attache que celui des sponsors omniprésents et d’un décorum franchement ridicule (toujours été rebuté par le côté bourge du tennis perso), un peu benêt, sujet aux fêlures mais pas trop, et vivant sa vie en somnambule un peu hébété.

Le film joue clairement sur un rapport de classe, entre la jeune métisse qui doit cravacher pour que le tennis puisse lui permettre une éducation supérieure (parce qu'elle ne veut pas que "taper dans une balle" soit son seul talent) et sans doute subvenir aux besoins de sa famille venue d'un milieu modeste et qu'une blessure va venir flinguer, et les deux gosses de riches qui se reposent sur leurs acquis au lieu de se battre (pour elle, pour gagner, pour eux-mêmes et leur propre dignité) qu'elle va manipuler à la fois comme muse et comme bourreau et pour vivre par procuration.

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MessagePosté: 07 Mai 2024, 09:06 
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Ouais mais elle va à Stanford pour suivre les cours avant même de se douter qu’elle se blessera. Pas compris si la fête dans la villa au bord de la mère avait lieu chez elle. Le film le laisse croire non ? Le fait qu’un joueur 227ème mondial et gosse de riche soit désargenté au point de ne pas pouvoir se payer à manger ne s’expliquerait que via une addiction (jeu, drogues, etc) qui n’est pas présente. On demande pas au film d’être réaliste mais bon…
Le film donne des points pour satisfaire un discours féministe sommaire à la mode, avec sa femme forte, qui dit des gros mots, mais le réal est clairement plus intéressé par les mecs un peu débiles, comme elle se sert d’eux pour vivre par procuration sa passion pour le tennis, lui se sert d’elle pour filmer des mecs dont le cul est bien moulé dans des shorts, au sourires en coin qu’’il juge sans doute délicieusement craquant. Et pourquoi pas ?


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MessagePosté: 07 Mai 2024, 09:37 
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bmntmp a écrit:
Ouais mais elle va à Stanford pour suivre les cours avant même de se douter qu’elle se blessera.

Bah oui parce qu'elle aspire à autre chose que juste un sport de riches, elle le dit (pas comme ça) quand ils se parlent la première fois. "Je veux pas que mon seul talent soit de taper dans une balle".

Citation:
Pas compris si la fête dans la villa au bord de la mère avait lieu chez elle. Le film le laisse croire non ?

Bah non vu qu'elle allait en partir à la fin avant de voir que les deux mecs étaient encore là.

Citation:
Le fait qu’un joueur 227ème mondial et gosse de riche soit désargenté au point de ne pas pouvoir se payer à manger ne s’expliquerait que via une addiction (jeu, drogues, etc) qui n’est pas présente. On demande pas au film d’être réaliste mais bon…

C'est comme l'orthographe du nom du réalisateur, faut juste apprendre à lire en fait. Il est clairement dit qu'il ne veut pas demander de la thune à ses darons aisés.

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MessagePosté: 07 Mai 2024, 10:10 
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C’est marrant d’ailleurs comment le personnage de Zendaya - ou le film - transforme sa mère en nounou périphérique, rétribuée pour le job ou pire peut-être même pas dans une relation de dépendance malsaine. Sinon si j’ai loupé un dialogue sur le fils qui refuserait des subsides de sa famille, c’est encore plus absurde que ce je pensais, bien que ça existe dans les familles fortunées - et donc gratter à d’autres gens plus modestes, comme une tenancière de motel ou un rendez-vous tinder fait partie de l’apprentissage de la vie et de ses relations de prédation.
Le film est intéressant sinon dans la manière dont il veut parler de et aux zoomers, voire à la queue de comète millenial : génération que l’on imagine volontiers abreuvée à TikTok et au porno, abonnée à la salle de sports, absorbée dans un culte de soi et de son physique, cosmopolite et progressiste au niveau des mœurs en théorie, peut-être moins dans les faits, et dont l’horizon est Dubaï, Miami, et le défilé des marques en tout genre, de celles qui emploient des Ouighours (la tenue UNiQLo désigne-y-elle Art comme un méchant) à Gatorade et Aston Martin. Réducteur certes mais le film semble vouloir évoquer ce cliché, comme The Bling Ring évoquait une autre jeunesse (pas vu).


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MessagePosté: 21 Mai 2024, 08:25 
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Bien. Mieux que je l'imaginais. Essentiellement car le réalisateur réussit bien à rendre le désir, la tension sexuelle et qu'il filme le dernier match comme un acte sexuel et qu'on le ressent bien ce threesome. Nonobstant, plusieurs bémols. D'abord, Zendaya aussi mignonne soit elle n'est pas une très bonne actrice. En plus quand je la vois je pense toujours à l'actrice porno Eva Roberts. mrgreen:
Le casting masculin n'est pas beaucoup mieux. Ils sont trop falots. Surtout ils ne sont pas crédibles du tout en champions ( certes, sur le retour) de tennis. Quand on sait les monstres physiques que sont les tennis men pro, on ne ressent jamais cela face aux acteurs. Mike Faist joue un champion ayant tout gagné sauf un tournoi du grand chelem. On peut encore croire en des joueurs sur le parcours secondaire mais pas un grand champion.
De même, les matchs de tennis ne sont jamais filmés de façon réaliste. On me dira que c'est voulu pour la tension sexuelle que le réalisateur cherche à faire ressentir mais sur un film ou la moitié se situe sur des terrains de tennis, il est dommage que jamais on est l’impression de voir un vrai match ou un vrai échange. Heureusement,Guadagnino bien conscient de ça s'amuse avec des effets optiques ou d'angles pour pallier à çà.


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MessagePosté: 27 Mai 2024, 20:14 
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Un peu déçu de mon côté, sachant que j'avais vraiment beaucoup aimé Call me by your name, sans pourtant avoir suivi la carrière de Guadagnino depuis (là je vois qu'il a 6 films en cours dont une suite à Call me by your name :shock: ).

Pour Challengers, on sent l'ambition d'avoir le The Social Network des années 2020, et pendant un long moment Guadagnino tient fièrement la comparaison, que ce soit dans le rythme, le dynamisme de la caméra (il y'a des angles de prises de vues, notamment sur les visages, qui sont très singuliers), la narration (j'ai adoré qu'on découvre tout au fur et à mesure du match de tennis) c'est du haut niveau. Plus le film avance, plus je veux combler les trous qui nous manquent, et Guadagnino parvient parfaitement à garder son film sous tension et à jouer avec la frustration du spectateur.

Par contre, j'ai pas ultra accroché au dénouement moi:

La réconciliation qui tombe à un moment critique comme ça alors que le déchirement culmine à son maximum j'ai trouvé ça un peu facile, et surtout la réaction de Tashi est surprenante car selon moi elle apparait tout le film comme une sorte de monstre froide, calculatrice, manipulatrice... Toute la relation entre les 3 persos d'ailleurs est ultra toxique et je ne ressens pas personnellement que cette fin arrive à résoudre quoique ce soit.


J'hésite un peu sur la note, disons un petit 4/6.


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MessagePosté: 27 Mai 2024, 20:21 
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Le film donne lieu a pas mal de blagues sur twitter, entre son filmage volontairement kitsch, qu'on retrouve dans des spots publicitaires, et ce mockumentary d'Andy Samberg dont il semble être le décalque...


https://x.com/Douggernaut_2/status/1793430017344487491


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MessagePosté: 02 Juin 2024, 16:46 
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Bien aimé la construction, l'érotisme qui se dégage des 3 principaux acteurs et tout le reste que vous avez souligné.

Sinon la fin
Baptiste a écrit:

La fin
me paraît aussi trop forcée, déjà au niveau de la gestuelle, le mec qui saute par dessus le filet pour enserrer son pote c'est un peu ridicule, mais en plus, j'ai eu du mal à croire à ce happy end, les deux qui se réconcilient et Zendaya qui en est heureuse, je vois l'idée mais à l'écran c'est trop brutal, surtout après la scène cruelle du sauna où le blond est vraiment horrible avec son ancien pote.


Je l'interprete pas du tout comme ça.
ils ont retrouvé leur tennis, la rivalité entre les deux et la passion du sport. Ca augure un excellent open pour Art et une renaissance pour Patrick qui va remonter la pente. Les deux ont franchi un cap psychologique lors de leur duel. Et on s'en fout du résultat du match. Je trouve parfait que le film se clot à ce moment. Ca souligne la beauté de l'esprit du sport.


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MessagePosté: 02 Juin 2024, 17:29 
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Mr Degryse a écrit:
D'abord, Zendaya aussi mignonne soit elle n'est pas une très bonne actrice.


Comme beaucoup de ces jeune acteurs lisses passés par Disney Channel.


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MessagePosté: 03 Juin 2024, 13:03 
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Adoré aussi. Par moment on pourrait se croire devant la copie perdu d'un Tony Scott produit par Joel Silver avec Linda Fiorentino qu'on qualifierait de plaisir coupable. Mais Guadagnino ménage aussi ses effets en décrivant un milieu des galériens du tennis sans exagérer non plus le contraste avec les tournois du Grand Chelem. J'aime que ce soit juste un petit tournoi, distingué mais sans faste, cpmme ce détail des voisins qui viennent juste voir le match depuis leur chaise longue de l'autre côté de la barrière. Tout se joue sur le terrain et dans les flashbacks comme un bon Olive et Tom des familles.
J'ai envie de citer Verhoeven aussi pour l'utilisation du sexe comme un instrument, mais avec tout de même de la tendresse pour ses personnages. J'avais peur que les deux mecs soient un peu falots, mais ils sont chacun touchants dans leur genre et rendent ça plus intéressant qu'un simple concours de bite.
A ce titre, je ne suis pourtant pas totalement convaincu par ce final où je n'ai pas forcément compris la même chose que vous, comment est-ce que tout le monde y trouve son compte ?
J'ai cru que Art avait gagné, moi. Il parvient enfin à dominer son pote littéralement, avec une plus grande (extension).
Et l'autre fuckboy est peut-être juste content pour lui, que son pote l'ait battu à la régulière et retrouve la niaque grâce à ça, ce qui lui va parce que au final c'est bien lui qui fait mouiller Zendaya (et est le vrai père de la petite ?)


5/6 de bonne humeur


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MessagePosté: 03 Sep 2024, 08:55 
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Robot in Disguise
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Les gars on a la preuve que Dieu existe: car comment la nature et le hasard seuls auraient-ils pu aussi parfaitement créer un film pour Film Freak ? Match de tennis qui sert d'écrin à une litanie de flashbacks, chemins tortueux de la psyché, musique de Reznor et Ross, relation ambivalente au triolisme ? Si c'est pas du intelligent design...

J'ai trouvé ça tip top. Dès le début j'ai été séduit par cette écriture américaine si limpide et efficace. Quand la petite sort et demande "Mommy, can we watch "Spider-Verse" ?" t'es juste baigné immédiatement dans la vérité, c'est impossible en France. Y a un moment juste après où Josh O'Connor roule en voiture et y a plan de coupe dans la bagnole où t'entends la radio et des mots indignés style "... in two years the Clinton campaign spent over 150 million..." et tout de suite tu vois tout un monde, t'es ancré dans le réel, tout est saisi en un rien de temps.

Mais ce qui m'a séduit plus que tout c'est le côté "essentiel" du film. Certes il est tortueux dans son cheminement chronologique, mais il est d'un tel resserrement, c'est génial. Y a presque littéralement AUCUN personnage secondaire, ça pourrait être une pièce de théâtre.

Guadagnino se meut à travers ce portrait à trois à coups de champs-contrechamps tous plus imaginatifs les uns que les autres, chaque dialogue est réinventé d'une nouvelle manière. Parfois ça choque, parfois il en fait trop, mais t'es constamment stimulé. Y a de vraies idées de mise en scène tout le long. Idem pour le montage, pas loin d'être scorsesien par moments, j'ai trouvé ça génial.

Le tout cependant n'est pas sans afféteries, y a des moments où ça va trop loin et tu ne peux t'empêcher de ressentir quelque peu l'arrogance assurée du réal (d'ailleurs le "Luca Guadagnino's Challengers" à la fin m'a fumé). Mais le résultat final emporte tout.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 03 Sep 2024, 09:05 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Dès le début j'ai été séduit par cette écriture américaine si limpide et efficace. Quand la petite sort et demande "Mommy, can we watch "Spider-Verse" ?" t'es juste baigné immédiatement dans la vérité, c'est impossible en France.

C’est impossible en France parce qu’on n’a pas d’actrice ayant joué Mary-Jane.


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MessagePosté: 03 Sep 2024, 09:11 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Y a presque littéralement AUCUN personnage secondaire

Bien vu...

Très cool ton avis.
Tu regrettes pas de pas l'avoir vu en salle? (ou alors il est toujours à l'affiche?)

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MessagePosté: 03 Sep 2024, 09:14 
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Robot in Disguise
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Localisation: Paris
Arnotte a écrit:
Tu regrettes pas de pas l'avoir vu en salle?
Grave.

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MessagePosté: 03 Sep 2024, 09:23 
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Il n’écoute jamais les vrais.

Vu à New York en salle Dolby. C’est mieux que dans un avion.


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