Forum de FilmDeCulte

In 1950s Mexico City, an American immigrant in his late forties leads a solitary life amidst a small American community. However, the arrival of a young student stirs the man into finally establishing a meaningful connection with someone.

Sur le papier, cette adaptation d'une nouvelle de William Burroughs avec Daniel Craig en alter ego ne me disait rien qui vaille, même si Guadagnino retrouvait le scénariste de Challengers, mais je me suis surpris à être plutôt séduit par le premier tiers, entre l'exposition plutôt légère et amusante qui prend par la main, les choix de BO anachroniques mais incarnés et les petites idées de mise en scène ostentatoires mais communicatives de la subjectivité du protagoniste. Et Drew Starkey est effectivement magnétique, une véritable révélation, donc on comprend l'obsession de Lee. On dirait une slashfic de ce que James Bond a fait durant l'ellipse après le prégénérique de Skyfall.

Mais très vite, la partition touchante de Craig et l'empathie éveillée par l'approche formelle pour son personnage s'estompent face à son forçage pathétique répété sur plusieurs scènes et si le film parvient encore à taper juste par touches - une scène de sexe crue ici, un détail d'intimité là - il me perd dès lors qu'il rentre dans son chapitre 2 et plus encore dans un dernier tiers au surréalisme symbolique un peu chiqué qui frise le ridicule.

Par instants et dans sa finalité, le film m'a fait penser à All of Us Strangers et ça boxe pas du tout dans la même catégorie, foirant tout ce que le Haigh réussissait.

Après les rattrapages décevants de A Bigger Splash et Bones & All (et ma non-adhésion antérieure à Call Me By Your Name et Suspiria), Challengers semble destiné à ne rester pour moi qu'une exception dans la filmographie de Guadagnino.

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Il y a quand-meme de beaux moments, Daniel Craig est fantastique mais c'est vraiment le film inégal par excellence. Ca accuse d'un gros ventre mou et on a du mal à voir ou va le film. Bref, c'est pas du tout maitrisé mais il y a des fulgurances comme on en voit rarement. Moi j'aime bien le dernier tiers qui vogue du coté de Lynch, les scènes de sexe sont très réussies et la mise en scène de Guadagnino s'autorise de beaux moments visuels. Et puis il y a cette fin mélancolique qui touche. C'est bardé de défauts mais ça a un coeur gros et au final j'ai trouvé ça très attachant.

ouais, totalement d'accord avec ff.

il y a des moments de grâce. des beaux plans, de belles scènes, une belle ambiance. drew starkey est extraordinaire, magnifiquement beau et parfait, ses vêtements sont fabuleux. j'ai aimé la gestion du sexe et de la nudité (et ce que je n'ai pas pas pu m'empêcher d'interpreter comme une auto-réponse à call me by your name : ils s'apprêtent à y aller et une nouvelle fois il va filmer les arbres au lieu de... et en fait ça coupe pour un plan très cru).

mais c'est plombé par cette auto-satisfaction puante qui dégueule de chaque plan, chaque idée, chaque décision. la nature ostentatoire de sa mise en scène, tellement désagréable - il filme vraiment pour lui-même et les directeurs com de grandes marques de luxe, c'est insupportable. cette durée absolument délirante. ce confort à rester dans le flou concernant les enjeux narratifs et thématiques de ce qu'il raconte, même dans le traitement de daniel craig, il y a une vanité terrible et creuse dans toute la démarche. et ce troisième acte qui est un naufrage.

bref, j'aurais vraiment mieux fait de zapper, j'y suis allé à cause de challenger - que j'avais zappé parce que ses précédents m'avaient insupportés et je me suis retrouvé à y aller à la dernière séance possible à 22H15 à l'autre bout de paris dans une salle horrible donc je me suis dit que cette fois-ci j'allais y aller correctement et vraiment marre de luca, c'est pas mon pote.