Forum de FilmDeCulte

Arnaud aime ça.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La critique de Tom touche juste et donc on ne comprend pas bien pourquoi il met 4.5-5, note très élevée chez lui à l'époque.

J'ai beaucoup aimé l'exposition, comment Guadagnino prend son temps pour décrire cette famille, il y a même assez franchement un air de Succession avant l'heure avec ce patriarche qui préside la table familiale et édicte ses conditions. Sauf qu'il sera assez vite mis de côté et que de Succession, il n'y aura pas vraiment.

La passion qui est le motif principal du film est assez bien rendue et puis cette idée qu'elle révèle forcément un trou béant ou une ligne de fuite chez quelqu'un, en l'occurrence la Russie trop vite abandonnée.

Mais le dernier quart d'heure qu'Arnotte a trouvé magnifique, il m'a un peu gâché le film, parce que c'est tellement appuyé et pompier, du stratagème scénaristique éculé à l'empressement sonore et visuel. On comprend d'autant mieux comment Guadagnino a pu aller vers Challengers, qui lui a l'excuse de son côté ludique lié au tennis. Là, on est dans un mélodrame tout ce qu'il y a de plus sérieux et ce peinturlurage final, je l'ai ressenti davantage comme une provocation ou un forçage (pleurez, enfoirés!) que comme la preuve d'un grand style.

J'ai de plus en plus peur de revoir Call me by your name, que j'avais adoré, mais je crois quand même me souvenir que le film était plus posé dans la mélancolie, plus sincère, et la musique utilisée plutôt en symbiose qu'en décalage comme ici.