Forum de FilmDeCulte

Londres, 1713. Le cartographe anglais Jonathan Green part en repérage des endroits inexplorés de la Transylvanie. Au-delà des montagnes des Carpates, il découvre un village isolé du reste du monde, dont les habitants terrorisés se cachent des démons et autres créatures qui en ont pris possession. Seul le téméraire cartographe semble alors pouvoir percer les mystères qui entourent ces créatures impitoyables qu’il lui revient d’exterminer…

Ma curiosité fut piquée par cette photo sur le site officiel du festival :



Mais déjà je me méfiais lorsqu'on m'annonça qu'il s'agissait du plus gros succès d'un film russe en Russie, parce que je me rappelle que les précédents étaient les bien pénibles Nightwatch et Daywatch.
Et quand je lus sur Twitter quelqu'un qualifier le film de nanar de fantasy à la Hansel & Gretel ou Van Helsing, je perdis tout espoir.

Mais j'ai quand même tenté et, à deux-trois détails près, on n'est pas dans du nanar, juste dans un film raté.
On sent dès le départ, dès ce générique en CGI où brille le nom d'Uwe Boll à la prod, que le film se veut une épopée mais la première moitié se vautre dans un esprit potache qu'une volonté de film d'horreur énergique cherche à réhausser en quelque chose digne de Sam Raimi mais il n'en est rien. C'est moins hystéro que chez Bekmambetov mais moins léché aussi (la patine est télévisuelle, c'est presque La Caverne de la Rose d'Or).

Au même titre, on retiendra également un trip steampunk inexploité et un bestiaire plutôt réjouissant et, pour une fois, bien mis en scène dans une séquence de dîner qui bascule de Raimi à Guillermo del Toro mais l'ensemble ressemble en fin de compte davantage aux Pacte des Loups ou aux Frères Grimm. En plus foireux encore.

La faute au cheapisme ambiant (on dirait que les acteurs se sont tous échangés leurs postiches combo "mèche de cheveu/moustache" de scène en scène) et à la narration la plus bordélique qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps (il y a des flashbacks dans tous les sens dont certains semblent contredire sans faire exprès d'autres, c'est un Rashomon involontaire en fait).

C'est inspiré d'une histoire de Gogol.

Je vous laisse faire vous-même le jeu de mots dans votre tête.

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