Forum de FilmDeCulte

J'ai décidé de le revoir après lecture d'une interview récente d'Ari Folman le citant comme un des meilleurs films de science-fiction qu'il connaisse avec de gros morceaux comme 2001, Solaris ou Stalker. Cette comparaison exagérée m'a interpellé et m'a surtout donné envie de m'y remettre.

Il est facile de voir en Donnie Darko (le personnage) un alter-ego à Richard Kelly lui-même que l'on imagine sans peine avoir été cet adolescent un peu marginal dans les années 80, un jeune homme se renfermant sur toutes formes de fictions SF, de thrillers paranoïaques et de choses plus abstraites. Lorsque Donnie est dans sa chambre avant que démarre la trame d'une apocalypse à venir, on peut aussi s'imaginer à partir de cet instant-là dans la tête de Donnie/Richard qui va laisser son esprit divaguer: la profusion des genres et des sous-intrigues peut alors commencer. C'est cette profusion qui séduit le plus dans Donnie Darko et que Richard Kelly aura plus de mal à gérer par la suite (même si j'aime beaucoup The Box). Fin du monde (ou d'un monde), hallucinations somnambules, trou de ver et paradoxes temporels, intervention divine et destinée, amourettes et petites rebellions disciplinaires... Donnie Darko avance ainsi dans un flou de plus en plus dense, il est parsemé de nombreux questionnements qui assemblés ainsi, à travers une mise-en-scène par moment lynchienne dans l'ambiance, donne au film tout son pouvoir d'attraction. Par ses zones d'ombres et cette forme de boucle étrange que forme le film (j'ai un peu pensé à Lost Highway), le film évite aussi tous les obstacles de petits malins assez fréquents dans ce genre de films et ouvre au contraire en grand les vannes de l'interprétation et de l'imagination chez le spectateur. C'est sûrement ce que j'aime le plus dans ce film qui reste un coup d'essai plutôt bluffant. 5/6.

J'ouvre aussi ce topic pour avoir les interprétations les plus scientifiquement solides au sujet des trous de ver et des artefacts, ça me fascine mais je dois avouer que je n'y comprends pas grand chose.

A noter aussi une BO d'enfer qui m'a fait aimer la pop 80's que je trouvais trop kitsch auparavant: Tears for Fears, The Church, Echo & the Bunnymen etc ainsi que dans un autre genre ce morceau que je trouve vraiment puissant.

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The Necks : Body

Le lien ne marche pas chez moi... mais j'imagine qu'il s'agit de For Whom the Bell Tolls ?

Oui c'est celui-ci, la variation au milieu me donne de gros frissons. Et en effet le lien ne marche pas, je vais rééditer.

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The Necks : Body

Pour moi aussi c'est un excellent souvenir ce film.
J'ai pensé pendant un bon bout du film que ce n'était pas de la SF mais un film sur la folie (un ado qui prend des neuroleptiques voit des lapins géants, quelle surprise!), mais il me semble que cette thèse ne tient plus trop au bout d'un moment. On se tape aussi un bon tordage de cafetière pour comprendre les paradoxes temporels, et si je me souviens bien sans absolument tout saisir à la fin pour ce qui me concerne
Ca me gêne pas tellement, l'ambiance mystérieuse n'en est que renforcée (/mec qui se rassure)

Sinon, mon souvenir musical de ce film c'est plutôt ça:
Mad World


Je trouve que ce morceau rend bien la mélancolie du gamin, sa solitude, et un peu du mystère sus-cité (enfin pour les teubé qui comprennent pas tout comme moi)
Je suis une midinette ou bien?

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Ah non (ou alors je le suis aussi !), je me passais le morceau en boucle à l'époque de la sortie du film !

Ah mais ça compte pas, t'es gay non?

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

La seule différence c'est que les autres l'écoutent en cachette !

Carrément.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Oui très beau morceau de Tears for Fears là encore. La scène où elle est utilisée est assez amusante d'ailleurs, elle laisse un peu à penser que le film n'aurait été que la combinaison de plusieurs cauchemars provenant de quelques personnages secondaires. C'est une théorie comme une autre en fait car le film est aussi une profusion de théories qui fonctionnent plus ou moins selon les cas.

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The Necks : Body

Nope, voiture d'hétéros chez moi mais c'est sur la clef USB de voyage et aussi dans la playlist de la maison !

Musique de gay=musique de meuf... CQFD

Cela dit si Mad World (des Tears ou de Gary Jules) était une musique de gay et/ou de meuf, le monde s'en porterait mieux !

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Delirium Tremens

Il y a un mâle et une femelle dans la voiture et c'est pas une seule personne !

Le mâle conduit et touche la cuisse de sa femelle pendant que la femelle indique des mauvaises directions en écoutant ses daubes à base de Bryan Adams...

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Delirium Tremens

Le mâle a une endurance de lopette et conduit moins souvent que la femelle et dort comme une tanche à côté. Il touche plus souvent le pommeau de vitesse avec son genou en ronflant ( bouchons d'oreille installés, masque sur les yeux et coussin de cou en position) que celui de la conductrice, sale macho ! Et chez nous c'est celui qui conduit qui décide de la musique.

très drôle, mais si tu confonds ça et cette grosse merdasse de Bryan Adams, ton delirium est trop avancé, il faut te faire piquer.

(et en même temps je découvre la version originale par T for F, et c'est très mauvais, alors que c'est la même chanson)

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-I failed.
-Good. Now go fail again.