Forum de FilmDeCulte

Ce film est à mes projets ce que SEULS est à ceux de Film Freak: t'as envie que ça marche pour te faciliter la tâche. Et quand c'est mauvais, bah ça te casse un peu le moral...

Ici, ça commence plutôt bien avec une description du monde du ciné assez réaliste, de ce premier plan sympa qui montre le quotidien ô si vrai des petites mains, jusqu'au choix d'avoir Alain Attal (le prod) dans son propre rôle, en passant par le casting absolument parfait de certains rôles, soient-ils tout petits comme la journaliste au début, ou plus important comme Camille Rowe, parfaitement choisie en it-girl craquante/odieuse.

Le hic, c'est que le partage en couille du personnage de Canet patine grave au début. On tourne en rond pendant plusieurs dizaines de minutes sur le thème du "Moi je suis vieux ?", le film enchaînant les scènes de teuf ou autre buvages de coup toutes similaires où Camille Rowe est TOUJOURS présente, tu sais même pas pourquoi. De plus, Canet étire ses gags ad nauseam, comme lorsqu'il fait parler Cotillard avec l'accent québécois pendant 40 minutes (car elle prépare le Dolan), ou bien se fourvoie avec un humour interdit (inutile scène de proctologue qui doigte le célèbre acteur).

Toutefois, le film retombe à intervalles régulier sur ses pattes - à travers deux ou trois moments "satiriques" faciles mais bien vus, style Cotillard qui utilise ses Césars pour caler sa table basse, ou quelques observations plus fines sur le monde du ciné - mais c'est pour mieux partir en couille via des visions fantasmées absolument horribles où la gêne règne en maître (interminable clip avec Cotillard qui chante du Céline Dion) ou des apartés nuls style Canet va rendre visite à Johnny Hallyday (à un moment, Johnny: "T'as pas froid ? Je vais allumer le feu." - tu souris - mais la seconde d'après, Johnny de rajouter la même réplique en version chantée, au cas où on aurait pas compris... pitoyable). La présence bénéfique du vrai Alain Attal dans son rôle, par exemple, est contrecarrée par l'ajout d'Yvan Attal, ici son "frère", l'acteur n'étant décidément pas à la fête dans les comédies françaises récentes, qui fait son show en engueulant Canet.

Bref, ça alterne deux ou trois trucs sympas avec des gags à côté de la plaque, le tout sur un rythme trop pépère et redondant, et avec des saillies invraisemblables qui enlèvent tout ancrage réaliste (c'est le genre de film où, lorsque Canet se verse un verre de jus d'orange sur la tête ou que Cotillard se ramasse sur une barrière métallique, les figurants derrière ne mouftent pas).

Dans la dernière partie, le film se met à aller plus loin dans l'auto-foutage de gueule, et on sourit du jusqu'au-boutisme visuel de certaines choses, mais là encore les quarante dernières minutes sont construites de manière abominable, ne sachant comment finir - même le montage musical censé parodier ROCKY est mou ! J'apprécie la volonté d'éviter un happy end trop facile, du style "Ouf, tout est revenu dans le droit chemin", mais faire une fin aussi barrée sans qu'elle n'ait vraiment de sens (on ne comprend rien à l'arc de Cotillard sur les dernières minutes) est stupide.

C'est vraiment dommage parce qu'on sent que Canet a les coudées franches, et il pourrait aller tellement plus loin dans l'observation de sa psyché, de sa place dans le cinéma français... Mais ça reste en surface, troquant toute forme de vraie pertinence pour des gags visuels sympas car abusés mais sans fond.

Une dernière remarque pour noter que ce pauvre Ben Foster joue son propre rôle, mais je suis sûr que les trois-quarts de la salle pense que c'est un acteur anonyme qui joue une star fictive...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

De ce que tu en dis, on dirait Mon idole avec le ciné à la place de la télé et la crise de la quarantaine à la place d'un jeune débutant.

Donc de la merde.

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C'est con j'étais très curieux.

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Netflix les gars, Netflix.

Assez d'accord avec Liam. Ca commence plutôt bien, style "Grosse Fatigue", j'étais pas loin de me dire que les haters avaient vraiment exagéré, et puis Canet n'a plus d'idées donc il en fait des tonnes, et se vautre dans la gênance absolue.
La dernière demi-heure est HORRIBLE, c'est un crescendo vers la nullité la plus totale et antipathique. J'avais pitié pour Cotillard.