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Top Five, Chris Rock, 2014

C'est marrant comme on retrouve cette veine moraliste-névrotique chez tous les comiques, de Woody Allen à Louis C.K., et au-delà des différences culturelles, ces gens-là ont en commun le fait d'être new-yorkais. Pour rappel, Chris Rock est l'auteur d'un remake, certes très américanisé, de l'Amour l'Après-Midi de Rohmer dont il avait écrit le scénario avec Louis C.K. Tout ça se tient en fait dans un mouchoir de poche.
Là le film met en scène un alter ego de Rock, un comique sur le déclin depuis qu'il a arrêté la boisson et qu'il s'est lassé de faire le clown dans des films de piètre qualité. Il se fait interviewer à contrecœur par un journaliste du New York Times pendant une journée. Il faut dire que cette journaliste est Rosario Dawson (toujours aussi resplendissante, il faut dire) et qu'entre autres échéances, Chris Rock doit se marier dans quelques jours avec une star de la téléréalité, mariage qui sera filmé pour l'émission de cette dernière.
C'est très volubile bien entendu mais jamais soûlant, je n'ai jamais été fan de Chris Rock mais j'ai appris à l'apprécier. C'est amusant de comparer ce que transmettent tous ces comiques en fonction de leurs origines (sur lesquelles Rock insiste beaucoup bien sûr - entre autres un dialogue avec Kevin Hart sur l'emploi du mot "nigga) et de leur physique, là où Louis C.K. est gros, pataud et chauve, Rock est mince, gracile et a plus un air de lutin. Dans l'esprit, c'est jamais très différent.
Le film est bon, je le vois un peu comme une version réussie, noire et pas insupportable des films de Linklater avec Julie Delpy et Ethan Hawke (je n'ai vu que les 15 premières minutes du premier avant de déclarer forfait). Il y a un personnage génial joué par Cedric The Entertainer.

4/6