Forum de FilmDeCulte

Définitivement la grande classe, ce Mann.

5/6

T'as le droit de développer de temps en temps, tu sais.

Surtout quand quasiment tout le monde est déçu, il sort une phrase du style "c'est l'évidence même !" Sacrée Jericho

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N'écoutez pas Film Freak

Non mais c'est vrai qu'il y a des moments de très grande classe, après on peut mettre 5/6 pour ces moments tellement ils sont au dessus des 3/4 des films qui sortent... Mais bon, quand j'aime un cinéaste j'attends un peu plus que des fulgurances.

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Moi je ne parlerais pas de déception puisque je ne suis plus un adorateur de Mann depuis plusieurs films déjà. Mais effectivement on était je pense en droit d'attendre un peu plus que ce qu'il nous livre ici même si comme beaucoup j'ai finalement pris beaucoup de plaisir devant le film.
La première partie est particulièrement catastrophique. Le film semble commencer à la deuxième bobine. On ne sait pas qui et qui, on ne comprend pas très bien où on est et ce qu'on fait là. Il y a certainement une volonté de rentrer dans le vif, dans une espèce de violence sèche sans préambule mais le résultat m'apparaît terriblement raté tant je suis resté exterieur au film pendant quasiment toute sa première heure. Même la mise en scène et le montage ne semblait pas vraiment faire sens. Trop d'ellipses étranges, de plans laids, de cuts bizarres. Une construction bizarre

et surtout une floppée de personnages totalement absents (pauvreté des rôles de Stephen Dorff, Ribisi et Wenham) alors que dans un Heat les personnages secondaires ont tous une conséquente épaisseur. Depp est inexpressif, Bale encore moins. L'impression qu'ils jouent des cadavres.
Heureusement la deuxième partie vient soudainement rétablir l'équilibre. Le film se pose plus, les personnages aussi. Ils commencent un peu à exister par eu-même. A devenir des entités actantielles au sein du film et non plus des silhouettes. Je pense que l'apport fictionnel de Mann à la trame réaliste est ce qu'il a le plus réussi. Le romantisme entre Frechette et Dillinger. Les longues scènes de fusillade (où une fois de plus le travail sur le son est remarquable) et la toute dernière partie, emportée par la grâce sont les moments les plus beaux et iconiques, de ceux dont je me souviendrais.
Je ne suis pas fan du numérique que je trouve tantôt laid (horribles scènes illuminées où le blanc bave partout), tantôt cheap (l'impression parfois de voir les répétitions filmés), mais bon je suppose que c'est une question d'habitude, même si fondamentalement je ne pense jamais vraiment m'y faire.

Un film singulier mais qui a quand même fini par me séduire, surtout grâce à la fin absolument superbe.
4.5/6

Sur le même sujet, je recommande très chaudement la version de John Milius (son premier film) intitulé Dillinger avec Warren Oates dans le rôle principal. Un film bien burné et sec comme c'est pas permis que je préfère assez largement à cette version de Mann je pense.

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CroqAnimement votre

Paye ta gueule d'ange.

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N'écoutez pas Film Freak

Effectivement, pourtant il est excellent et badass bien comme il faut.

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CroqAnimement votre

Impossible de ne pas être fan de Warren Oates après avoir vu "Alfredo Garcia"....

La critique de Mr Chow :
http://www.culturopoing.com/Cinema/Mich ... mies+-2221

Analyse très intéressante et critique rigoureuse.

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N'écoutez pas Film Freak

La critique de Malausa est très juste aussi, je suis d'accord sur le sentiment d'évaporation, de traversée somnanbule que traverse le film... Finalement, le fait que ce Mann ne soit pas aussi émouvant que certains l'auraient voulu ne me dérange pas trop, c'est pour moi un film sur des figures énigmatiques et insaisissables, que l'hyper-réalisme de la HD rend encore plus troublant.

http://www.chronicart.com/cinema/chronique.php?id=11425

Sans avoir vu le film, j'ai toujours trouvé que Mann a un style étrange qui justement ne fait pas dans l'émotion chaude, dans l'incarnation directe. Meme Heat je trouve ca très froid en même temps que c'est un film intime de petites confidences.

Y a un moment extraordinaire pendant le gunfight forestier, quand Christian Bale tire plusieurs fois d'affilée sur Baby Face Nelson qui continue à mitrailler alors qu'il est en train de s'écrouler.

Yen a plein durant cette scene :

Bah oui, je crois pas que ce soit ça qui manque. Et Malausa est un vendu ultime à Mann, presque au niveau de Thoret (enfin quand même pas autant).

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