Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 22 Déc 2024, 15:47

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 139 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 6, 7, 8, 9, 10
Auteur Message
MessagePosté: 03 Juil 2011, 21:07 
Hors ligne
Vaut mieux l'avoir en journal
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
Messages: 22989
Localisation: Paris
Nouvelle vision, deux ans après la sortie en salle. Je serais tenté de baisser ma note... Ca manque cruellement d'intensité et les acteurs y sont pour beaucoup. Je pense que Depp est une grosse erreur de casting. Son côté lunaire fait merveille chez Burton ou Gilliam, mais ici ça ne colle pas. Que le film n'égale pas la force de Heat, je peux comprendre. Mais qu'il n'en retrouve à STRICTEMENT AUCUN moment la force, l'intensité, c'est dommage.

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 04 Juil 2011, 08:58 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Avr 2011, 14:10
Messages: 1500
Localisation: Salad Fingers Country
Ouais Depp a clairement dit que le tournage c'est mal passé avec Mann (l'acteur habitué à être en roue libre vs le réalisateur un peu maniaque).

Un truc qui m'intrigue sur ce film, c'est que certaines scènes font vachement faux. Sont artificielles. Je pense à une scène sous la neige ou on a vraiment l'impression d'être dans Dogville et surtout du traveling final une fois Depp mort (ouuuh, le vilain spoiler). On SAIT immédiatement qu'on est dans un décor.

QQn a des infos sur ça ? Parce que c'est trop gros pour ne pas être volontaire. ou alors c'est une erreur monumentale.

_________________
I am the constant. You were always a variable.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 04 Jan 2015, 02:04 
Hors ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 87075
Localisation: Fortress of Précarité
Film Freak a écrit:
Je savais plus trop comment appréhender ce film...le sujet pourquoi pas, les acteurs ouais, le numérique hmmm et puis quelque part, t'attends forcément Heat alors qu'il faut pas et c'est déjà comme ça que j'avais été quelque peu déçu par Miami Vice, visuellement très classe, sensoriel, mais quelque part froid et bien trop trop épuré au niveau du scénar pour réellement m'impliquer.

Et y a toujours un peu de ça ici.

Après une excellente ouverture où une nouvelle fois le choix du numérique est justifié (extraordinaires vistas de l'Amérique cambrousse), le récit prend un chemin linéaire plutôt fonctionnel mais va en se bonifiant...en gros, je trouve ça inégal dans la première partie mais à partir de la fusillade en forêt, ça ne fait que grimper, en bien, et la fin est juste sublime.

Les fusillades et braquages n'ont pas le niveau de Heat ou même Miami Vice mais j'adore toujours autant comment chez Mann, les flingues front du bruit, les balles font mal, les morts sont cash. Ca rappelle justement les deux films pré-cités. Et une fois de plus, dans ses moments-là, la propreté de l'image numérique, la photo de Dante Spinotti, le flash des coups de feu qui éclaire la nuit...magnifique.
Pareil pour l'arrivée de Dillinger en avion dans l'Indiana...Et la fin, toujours la fin.

L'effet vidéo clairement visible, décidément un parti-pris assumé chez Mann depuis Miami Vice (là où dans Collateral, l'image hybride était homogène et le numérique ne se différenciait presque pas de la pellicule), m'a moins gêné ici que sur Miami Vice sur lequel c'était pourtant plus cohérent (parce que contemporain) mais me bloque parfois un peu (surtout dans la première partie, quand le scénario n'offre pas grand chose encore).

A ce niveau-là, je trouve que l'épure fonctionne davantage ici que sur le précédent et même si, évidemment, le parcours des deux personnages ne se mesure en rien à celui de Heat, j'ai aimé voir Depp revenir à un rôle moins loufoque et Bale nuancer un chouïa (mais juste un chouille) son jeu de mec droit et juste.
J'adore Depp face à la mort de ses confrères, Depp qui pleure après l'arrestation de Billie, Depp qui sourit face à Clark Gable.
Et les petites touches de Bale comme sa gueule déconfite quand il comprend que ses agents ont laissé filer Frechette déguisée ou quand il porte celle-ci, etc.

L'ensemble, tant dans la caractérisation que les performances, se fait plus subtil que pour Heat ou The Insider.

Je regrette évidemment un peu ça vu que je considère qu'il s'agit là de ses deux chefs-d'oeuvres, où t'es vraiment plongé dans la vie de ces mecs, mais je me suis davantage identifié aux persos ici qu'au duo de Miami Vice.
Alors ça fait beaucoup de comparaisons pour juger du film, je sais pas...la mise en scène est indéniablement classe (la poursuite dans le verger au début, l'évasion, la fin, putain, la fin), la musique éthérée fait bien son taf comme d'hab...c'est pas parfait mais c'est quand même plein de qualités.
Maintenant, Miami Vice m'avait fait un peu le même effet et j'étais sorti à 5/6 alors qu'aujourd'hui ce serait plutôt 4/6 et là c'est un peu pareil.

Faudra voir comment il vieillit.
En l'état, je vais mettre un 4,5-5/6.

Et beh ça vieillit mal.

J'ai rien écrit quand j'ai vu le film une 2e fois il y a quelques temps et je me le suis rematé une 3e fois aujourd'hui et je crois qu'à l'inverse de Miami Vice, avec lequel j'ai fini par plus ou moins me réconcilier au fil des visions, Public Enemies perd un peu à chaque fois.

J'aime beaucoup l'intro in media res - on n'est pas dans un biopic en mode rise and fall - avec cette première mort d'un acolyte de Dillinger qui donne le ton et, en quelque sorte, le fond du film, peignant la vie du criminel comme animée par un désir de mort et surtout condamnée à se terminer tôt. Le souci, c'est que le traitement de ce thème, au même titre que la toile de fond "Naissance du FBI" qui se tisse en parallèle, demeure relativement superficiel, se contentant un peu de faire crever les complices du bandit un à un, lors de fusillades certes formellement puissantes mais, comme beaucoup l'ont remarqué dans ce topic, désincarnées.

La faute à un scénario qui, à l'instar de cette image numérique (des images magnifiques côtoient des images qui semblent sortir d'un making of), peine à conférer du poids à tous ces événements, qu'il s'agisse de la romance entre Billie et Dillinger ou de la perdition de Purvis dans sa quête de Dillinger.
À propos de son personnage, Cotillard dit "At a young age, she was sent to a boarding school, and it was a very difficult place where they tried to erase everything that was Indian in her. And I think that she encountered there a great injustice, and she shared with Dillinger a suspicion of authority. I think the two of them saw that in each other and they fell in love immediately, and there was a very strong connection between them".
Pourquoi ne pas l'évoquer, ça, par exemple? Parce que ce "very strong connection", on ne le ressent jamais là...
À propos de son personnage, Bale dit "I never viewed Purvis as having a real personal zeal for taking down Dillinger. I think that he was somebody who was very understanding in acknowledging why the public felt Dillinger to be almost a hero. He wasn't unaware of the problems of the day and the terrible deprivation of the majority of the population. His driving motivation was that he truly believed in Hoover and had a great desire to realize Hoover's brilliant vision. That's really what I played with in my mind throughout this movie was the conflict between wanting to achieve that vision but recognizing Hoover's own compromises which Purvis wasn't entirely happy with making. In fact, very unhappy with making."
Ça on le voit dans UNE scène, lorsque Purvis fait la gueule quand des agents torturent un bandit blessé. Et on comprend quelque chose quand on lit le carton final nous expliquant que Purvis a quitté le FBI et s'est suicidé (mais ça fait un peu plouf tant le film n'a pas creusé ce personnage).

Bale n'a quasiment rien à jouer. C'est vraiment dommage.
Depp a plus de choses, évidemment, mais je trouve qu'il sous-joue souvent un Dillinger qui aurait dû être plus charismatique, plus charmeur, plus flamboyant. Plus comme Clark Gable dans le film que Dillinger voie au cinéma avant de mourir quoi.

À ce titre, ce climax, avec ce qui précède dans le commissariat et même ce qui suit avec l'agent joué par Stephen Lang et Cotillard, est parfait. Là, c'est magique. Là, y a du poids. Là, je retrouve le Michael Mann de Heat. Parce que bon, c'est nul de comparer mais là, ça s'y prête tellement et ça souffre terriblement de la comparaison. J'ai vraiment eu par moments l'impression de voir un remake en plus fade. Un an avant, The Dark Knight était un meilleur Heat-like que ce film du réalisateur de Heat. C'est triste. À l'époque, j'avais trouvé l'épure ici plus convaincante que celle de Miami Vice mais aujourd'hui, ce serait plutôt l'inverse. Ça marche davantage avec l'expérience sensorielle qu'est Miami Vice. Ici, ça fait torché.

J'ai vraiment peur pour Blackhat.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 04 Jan 2015, 02:25 
Hors ligne
Putain, sérieux mec
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Juin 2009, 12:09
Messages: 5651
Ah damn, j'ai failli le remater récemment parce que je me refaisais le trailer qui avait un vraie gueule et qui est limite meilleur que le film.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 139 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 6, 7, 8, 9, 10

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Ali (Michael Mann, 2001)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4 ]

Arnotte

52

7224

27 Fév 2021, 23:48

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. The Insider (Michael Mann, 1999)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Film Freak

22

3774

17 Jan 2014, 22:40

Walt Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le Solitaire (Michael Mann, 1981)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

mannhunter

21

3975

24 Avr 2023, 22:06

KillMunster Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Blackhat (Michael Mann, 2015)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Film Freak

40

5869

26 Oct 2017, 21:40

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Collateral (Michael Mann, 2004)

Baptiste

10

2221

17 Juin 2023, 11:34

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Ferrari (Michael Mann, 2023)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4 ]

Film Freak

45

2324

21 Oct 2024, 13:31

bmntmp Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Heat (Michael Mann, 1995)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Cosmo

17

3432

04 Sep 2024, 12:15

Mickey Willis Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Forteresse noire (Michael Mann, 1983)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

mannhunter

33

4644

12 Juil 2009, 17:21

Jericho Cane Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le Dernier des Mohicans (Michael Mann, 1992)

mannhunter

12

2257

23 Juil 2009, 12:04

Bub Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Deux flics à Miami (Michael Mann - 2006)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 15, 16, 17 ]

Karloff

242

25261

26 Sep 2011, 08:32

Ozymandias Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Google [Bot] et 2 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web