Forum de FilmDeCulte

Carrément. La foudre peut pas frapper dix fois au même endroit. Le mec semble avoir eu des galères sur plein de films, je veux bien qu'il soit un peu hors-système avec des financements fragiles ou autre, mais au bout d'un moment il faut se poser des questions.

PS: à mort l'anglicisme "fraude".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

A t'il eu plus de problème que d'autres?

Je pense à Gans sur le le nombre de projets. Fincher c'est pas mal non plus.

Gilliam, il y a quand même au moins 3 films s'étant fait qui se sont mal tournés: Münchhausen (pas revu depuis longtemps mais que j'aime beaucoup), ce Grimm bof et le fameux Don Quichotte avec Rochefort (et la version terminée avec Pryce est chouette même si relativement décevante).

L'Imaginarium, c'est vraiment la guigne. Mais réussir à réunir, même si c'était peut-être d'abord pour Ledger, 3 grosses stars masculines démontre quand même que le milieu est avide de Gilliam. J'imagine que s'il était si nul sur un plateau, ça aurait fini par se savoir. Il agrège quand même à chaque fois des stars montantes. Pour son Don Quichotte, il choppe Adam Driver. Il a quand même un sacré tableau de chasse.

Je crois à la thèse du mec incapable de se connecter à la réalité d'une production et qui tente coûte que coûte (plus un énorme melon).
The Fisher King et Twelve Monkeys sont des commandes dont les tournages se sont a priori bien passés et qui ont été des succès.
Alors ya une différence entre projets avortés et tournages qui se passent mal.
J'imagine que pour Gans, sa francité est rédhibitoire pour que des producteurs prennent des risques.
Et un Fincher, ça doit être le contraire de Gilliam: s'il sent que ça va être trop matériellement difficile que ça va peser sur le résultat final, il lâche l'affaire avant (j'ai que le tournage d'Alien 3 en tête qui semble avoir été compliqué pour Fincher, son premier film).

Problèmes aussi sur le montage américain de Brazil, de mémoire, non ?
Sinon pour Don Quichotte, c’est quand même de la grande malchance.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Effectivement, ya différentes versions de Brazil, complètement passé sous les radars aux US et vu en chef-d'oeuvre instantané en Europe. Mais à la limite, on est déjà dans du plus classique en terme de conflits auteur vs producteur. Je ne sais pas si le tournage s'est mal passé.

Parce que Münchhausen, c'était gros dépassement et retard déjà.

Le Don Quichotte, ça semble aussi plus être à mettre sur le dos des producteurs. Et peut-être aussi Jean Rochefort. Le réal ne peut pas tout.

Mais Gilliam a quand même un sacré melon et se complique la vie à vouloir jouer au franc-tireur avec des productions internationales. Ses films 100% US n'ont pas l'air d'avoir de conflits. Mais c'est aussi peut-être à mettre sur sa critique des US qui le font mal voir. L'impression quand même que dans ce système si tu n'es pas du sérail, américain quoi, tu n'as d'autres choix que de t'écraser si tu veux être soutenu.

Enfin ça reste un personnage que j'aime beaucoup et plein de films que j'adore mais il a quand même un peu trop donné dans le registre de l'artiste maudit pour avoir l'air sincère.
Faut dire aussi que son Fear and Loathing in Vegas m'avait déçu par sa dimension caricaturale. Et depuis, sa carrière est beaucoup moins flamboyante. Reste que le film est culte, donc bon. Mais c'est aussi ce film du CGI qui remplace les FX tradi qui font beaucoup à mes yeux pour le charme du cinéma de Gilliam. Dans les Frères Grimm, là, c'est quasiment toujours affreux. Et si ce ne sont pas les seuls défauts, ça plombe