Forum de FilmDeCulte

De chefs-d'eouvres, peut-être pas, mais un réal peut avoir dans sa filmo des 6/6 et des 0/6.

_________________

C'est sympas comme tout Time Bandits

OKAY.

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Et ben putain. Bien sûr quand on va voir un Terry Gilliam on sait que ses plus belles années sont derrière lui, on sait que ça risque d'être moyen, voire mauvais mais bon il y a toujours une ou deux idées sympas qui surnagent, un traitement un tant soit peu original, un humour "montypythonesque" qui peut faire mouche. Sauf que devant ce Théorème Zéro, il n'y a strictement RIEN de tout ça. Je peux d'ores et déjà prédire quel sera le pire film vu en salles en 2014 tellement j'ai eu l'impression de voir une merde. Une vraie grosse merde.

On a un peu l'impression que ce film n'existe que pour faire plaisir à papy Terry. Que sur la base de sa carrière et de son prestige on lui a donné un budget, un casting malgré le gouffre évident que représente le projet. Pour faire simple Terry ne s'emmerde pas et fait un simili remake de Brazil mâtiné de l'absurdité de Sens de la Vie. Sauf qu'il a perdu le Mojo depuis longtemps et qu'il semble ne s'être jamais vraiment remis de son Don Quichotte maudit. Ici le scénario ne raconte strictement rien ou le fait tellement mal qu'on se désinteresse quasi immédiatement de cet informaticien dont le boulot est de "crunch data" qui est renvoyé chez lui pour essayer de résoudre le "thérorème zéro" censé prouver que l'humanité n'est qu'un hasard cosmique. Car le film se transforme après 1/4 d'heure en un huis-clos insupportable où le mec pour résoudre son théorème joue à une espèce de Tetris abstrait qui n'a strictement aucun sens. Et ça devient rapidement intolérablement chiant.

Au delà de ce que le film raconte (rien donc), ce qui bloque totalement c'est la manière de représenter ce rien. Aura-t-on déjà vu une vision plus grotesque, ringarde et immonde du futur ? Il faut voir l'abomination de la direction artistique pour le croire. Rien ne fait sens. Les costumes semblent avoir été choisi en mode random dans un magasin de déguisement quelconque, les décors sont à pleurer, les voitures sont toutes des Twizy (beau placement de produit) etc... Quand le mec va dans une soirée, le seul élément un peu différenciant c'est qu'il y a des gens avec iPad. Putain le visionnaire ! Et je ne parlerai pas de la représentation totalement ringardissime de l'évolution informatique... Dans les années 80 ça aurait peut-être pu passer mais en 2014 c'est super embarrassant. On se tape bien sûr la pub qui s'adresse directement au passant ou la multiplication des panneaux d'interdiction. Terry il dénonce, c'est un ouf !

Quelle pauvreté. Quand le perso de Mélanie Laurent propose qu'ils utilisent un genre de combinaison pour pouvoir se connecter et se rencontrer virtuellement où ils le désirent, ils vont sur une plage ! L'idée de fou, l'originalité folle. Et puis vient cette cerise sur la gâteau, ce foutage de gueule final qui me fait détester le film avec une vigueur rare.


C'est marrant parce que l'année dernière De Palma avait plus ou moins la même démarche en faisant un pot-pourri de son cinéma des années 70/80 avec Passion. Autant je trouve que ça fonctionnait, qu'il y avait une certaine réjouissance dans le jeu purement artificiel proposé par De Palma, autant là c'est le degré absolument zéro de l'inspiration.

0/6, strictement rien à sauver. Une merde.

_________________
CroqAnimement votre

je te trouve sévère quand même. Si le film avait été tourné en 1988, on aurait trouvé ça original et décalé.

C'est une vanne contre le film ou c'est un argument (foireux) pour le défendre?

_________________

C'est bien le problème. Gilliam est bloqué dans les années 80. Mais même dans les années 80 on aurait trouvé ça mauvais. Car au delà de son aspect plastique le film est super mauvais que ce soit du point de vue du scénar ou du rythme.

_________________
CroqAnimement votre

Un film de vieux con (cf. la teuf avec les jeunes qui ne font que des selfies avec leurs iPhones et iPads) avec 30 ans de retard (normal, c'est Brazil bis) et donc l'humour ringard qui va avec (le coup du "psy-rom", putain, même Demolition Man est plus visionnaire, et je parlerai pas de Tilda Swinton qui rappe) ainsi que l'imagerie souvent kitsch (la pub omniprésente personnalisée dans la rue comme dans Minority Report mais version vulgos, à l'instar de ce costume de sexe virtuel qui ressemble à ce que Jean-Paul Galtier dessinait pour Madonna au début des années 90) pour une histoire qui peine à incarner ses questions ("mais c'est quoi le sens de la vieeuh????!!!") par le biais d'un protagoniste jamais attachant et de personnages secondaires "décalés" pour être décalés quoi (ouais les clones) et un récit ultron-répétitif chiant comme la mort (le remplissage à base de scènes de Qohen face à son écran, c'est honteux).

_________________