Abyssin a écrit:
Paprika a écrit:
Quant à légaliser certaines substances, c'est souvent juste du bon sens.
Ou tu fais comme en Asie avec de mega peines de prison cotés trafiquants et consommateurs. Ca tue bien le business, je t'assure que tu vois pas un joint dans la rue. C'est radical et efficace. Mais sans plaisanter, je pense que le bon sens est soit de légaliser, soit d'etre ultrasévère. Il n'y a pas de juste milieu qui marche.
Je n'ai pas du tout la même expérience que toi quand on parle de l'Asie. Même si le Japon est connu en effet pour son intransigeance déjà avec les simples consommateurs (une connaissance a fait du ferme pour une histoire de graines de cannabis retrouvées à son domicile et est interdit de séjour là-bas à vie, je l'ai su par dires rapportés mais ça avait l'air traumatisant comme expérience, il a fait plusieurs mois de prison avant que l'ambassade de France ne parvienne à l'en extraire). La Chine/Taiwan/HK, je sais pas, je veux bien te croire. Mais je doute que la prohibition protège réellement les personnes avec une forte addiction et donc qu'une politique de réduction des risques les concernant cohabite avec le tout répressif, et je doute également que les humains soient prêts à une existence sans pouvoir se droguer de manière occasionnelle ou pour certains quotidiennes en cas de troubles. Duterte a mené une politique de fermeté aux Philippines, endiguer le fléau de la drogue de la sorte n'est pas toujours bénéfique pour les populations locales et cette politique était profondément injuste et mortifère, qu'on parle d'innocents massacrés au titre de la prévention ou même de coupables avérés (sachant que même les anciens dealers étaient victimes de cette politique). Au même titre que ne l'est le trafic de drogue. Faudrait que je vois
Metro Manilla d'ailleurs. Après j'ai pas la solution, et peut-être que la légalisation n'est pas une solution si applicable même si elle m'apparait souvent plus logique si elle est bien encadrée et, en parallèle de la RdR, associée à un soutien actif à la désintoxication.
J'ai deux destinations en tête qui m'ont laissées un goût amer sur le tourisme plutôt occidental de la défonce à ciel ouvert : Vang-Vien au Laos et Koh-Phangan en Thaïlande. Le web devrait facilement pointer les fléaux d'un tourisme motivé - au-delà de la prostitution et des aficionados d'armes à feux - par la fête sous substances. Les buckets d'alcool fort, les champignons, l'herbe, la MDMA, tant de produits des plus banal dans ces deux endroits. Le Yaba aussi mais je connais très mal ce produit. Pourtant les deux pays ont - officiellement - des lois très dures concernant la consommation et le trafic de drogues, hors alcool, mais sont également très corrompus. Beaucoup d'alcool maison en circulation également selon mon expérience au Laos/Vietnam/Cambodge, avec les risques que l'on connaît.
J'en profite pour dire que si je suis critique du lobby de l'alcool, c'est pas diaboliser cette substance non plus et encore moins pour vanter le fait-maison à nos risques et périls. Mais plutôt pointer l'hypocrisie des États concernant la réduction des risques, peu valorisée si on la met en balance avec la promotion de cette drogue légale, alors que ça m'apparaît évident qu'on doit encadrer cette consommation, spécialement pour les individus connus pour une addiction. Puis on laisse un boulevard à cette industrie pour vendre à tour de bras, avec les ravages que l'on connaît, notamment côté accidents de la route. J'avais trouvé néanmoins pas mal la dernière vidéo de prévention du gouvernement : le rappel du "santé" en trinquant avec son verre d'alcool, une aberration mise en exergue avec efficacité. Mais ça reste hypocrite de se cantonner à ce type de prévention, surtout vu notre économie très dépendante des ventes sur le territoire et de l'exportation de pinard et autres alcools viticoles.