Forum de FilmDeCulte

Bordel, Avances sur recette 2005 : Brisseau et Jacquot

https://www.cnc.fr/a-propos-du-cnc/quel ... a-creation

A deux mois d'intervalle, il faut que je trouve les membres vite vite vite.

Paris Match is the new Washington Post.

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Bon, Toubiana c'est en 2013 (j'ai cherché direct lol).

Claude Durand, l'éditeur de Houellebecq.

lol l'enquête. Mais oui c'est totalement surréaliste. Incroyable quand même, c'était hier quoi, on file 400k€ à un mec condamné pour qu'il puisse faire un film où il nous dit qu'il est innocent.

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CroqAnimement votre

J'aurais tellement aimé qu'il soit l'éditeur de Mazneff, ça partait en papier direct

En octobre 2013, il fait partie des dix-neuf signataires de « Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds » pour protester contre les sanctions qui pourraient toucher les clients des prostituées

Présidé par Claude Durand et dotée de 22 millions d'euros en 2005, l'Avance sur recettes a sélectionné 20 projets de longs métrages depuis le début de l'année. Piloté par son vice-président, le producteur Michel Saint-Jean (Diaphana), le premier collège qui s'occupe des premiers longs avant réalisation a retenu six projets: Je viendrai seul de Mia Hansen Löve, Les yeux bandés de Thomas Lilti, Française de Souad El Bouhati, Les lumières de Bullet Park d'Arnaud des Pallières, Mon frère se marie de Jean-Stéphane Bron et Sans moi d'Olivier Panchot.
De son côté, le second collège dont la vice-présidence est assurée par le producteur Bruno Pesery a retenu 14 projets de cinéastes ayant déjà réalisé au moins un long, dont 8 lors de sa dernière session du 19 avril: Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli, Bled zéro de Rabah Ameur-Zaïmeche, À tire d'ailes de Jeanne Waltz, Les anges exterminateurs de Jean-Claude Brisseau, Dernière chance d'Anne Fontaine, Arménie de Robert Guédiguian, Le plaisir de chanter d'Ilan Duran Cohen et Dans la vie de Philippe Faucon.

Bruno Pesery... qui est le producteur de CE2 de Jacques Doillon.

entre les films des agresseurs sexuels et ceux dont tu ne sais tellement pas ce que c'est que tu te demandes s'ils se sont faits ou pas, ils avaient le nez creux cette année-là !

C'est compliqué quand même, ils savaient quoi du détail du film à ce moment? Et sinon Brisseau était condamné ou mis en examen à l'époque? Bon dans les deux cas en fait je sais pas trop comment on peut analyser ça. Y a plein de trucs à dire sur le CNC mais bon 400kE pour l'un des réals français les plus importants de son époque.. bon...



Et donc? quel rapport?

il venait tout juste d'être condamné et l'avance se donne sur scénario, note d'intention, et entretien, dans un sympathique folklore visant à mettre en scène le fait qu'on le donne à un projet et pas à un copain.
et au moment des anges brisseau était déjà largement largué vis à vis de son époque, hein.

mais ensuite c'est sur que ca peut se défendre, mais aujourd'hui ça semble inimaginable, c'est pour ça que ce serait intéressant d'avoir leur point de vue justement. est-ce qu'ils assument ? pour les mêmes raisons qu'à l'époque, ou pour de nouvelles ? regrettent ? refusent d'en parler ?

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Il était condamné. Et le contenu du film est on ne peut plus clair, il ne peut y avoir d'ambigüité. Donc absolument zéro circonstance atténuante.

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CroqAnimement votre

De même Jacquot avait une sacrée côte.
300 000 spectateurs pour Villa Amalia en 2008 (bon film, Huppert movie canonique), 600 000 et prix Louis Deluc pour les Adieux à la Reine en 2012, ce n'est pas négligeable pour des films d'auteur.

Ce qui n'est pas pas dit dans le discours médiatique dans son cas c'est aussi qu'il était fort influencé par Lacan à ses débuts (il s'est fait connaitre par un documentaire sur lui). On peut dans certaines formulations et idées de Lacan , en particulier quand elles deviennent une sorte de vulgate et s'appuient sur ses derniers séminaires, en effet retrouver à la fois une certaine misogynie ainsi qu'une survalorisation du désir sexuel (qui relève à la fois de la transgression et d'une forme de normativité psychologique), une réduction de l'autre à un signifiant , et la vieillesse ne doit pas aider à séparer le bon grain de l'ivraie dans ces matières

L'idée de Lacan que l'aliénation est un aspect constitutif, à la fois latent et structurel de tout rapport à autrui (parce que selon lui le sujet se rapporterait déjà à son propre désir comme à une forme d'altérité qui d'une certaine façon le domine), mal comprise, peut aussi servir à justifier une certaine forme d'emprise ou de cynisme dans les rapports privés . Dans les faits Lacan affirmait cela justement pour critiquer au plan collectif la libération sexuelle, voire plus généralement, les perspectives politiques de la contestation des années 70 . C'était plutôt une concession de sa part à l'ordre moral.

Le recul de la psychanalyse et la baisse d'intérêt envers elle, en particulier lacanienne, ne sont pas étrangers à sa disgrâce. L'époque a aussi changé de ce point de vue.