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MessagePosté: 19 Sep 2006, 15:10 
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Memorabilia
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moi aussi j'peux crier ok!!!
alors on s'calme...

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MessagePosté: 19 Sep 2006, 17:46 
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Matou miteux
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Borat a écrit:
Reconnaissez plutôt que c'est justement les intentions du film qui ne vous ont pas plu... ("film-excuse pour se dédouaner après le procès") A partir de là, forcément...


Comme dit dans mon message plus haut, c'est quelque chose qui chez moi passe totalement au second plan par rapport au niveau de ratage du reste. Faut pas chercher tant d'excuses ("en rester au ridicule c'est ne pas vouloir rentrer dans son cinéma", "reconnaissez que c'est les intentions qui ne vous ont pas plu" ou j'étais fatigué ou je l'ai vu trop tard), les avis sont parfois simples et pas conditionnés par ci ou par ça.

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 19 Sep 2006, 20:50 
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Expatrié en tongs
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Blissfully a écrit:
"tu viens on va dans un club sexy j'ai envie d'me dévergonder"


Et là on lui répond: "ça tombe bien j'ai envie de moules!"

*Finalement, ça marche bien ce film*

Blissfully a écrit:
Je trouve Brisseau très intéressant à écouter, comme chez Daphné l'autre jour. Mais ça reste vraiment de l'intention.


Alors, je l'ai vu hier, il m'a fait l'effet d'un abruti dernier carat. Un peu le Catherine Breillat masculin, dès qu'on gratte un peu, la connerie apparait à vif. J'ai vraiment trouvé que sa manière de se justifier était particulièrement puante. Après je sais pas, le film je le verrais probablement jamais, mais quand même.


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MessagePosté: 19 Sep 2006, 21:25 
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Serial Modo
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Le Pingouin a écrit:
La scène où la nana lui parle de son mémoire et l'autre il a les livres juste à côté, c'est impardonnable...




rah j'avais oublié ça!!! c'est trop ENORME comment ce film est stupide! :lol:

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*


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MessagePosté: 19 Sep 2006, 22:41 
Zad a écrit:
rah j'avais oublié ça!!! c'est trop ENORME comment ce film est stupide! :lol:

Pas autant que la scène où Tom Cruise (et son air super-sérieux, sourcils froncés, limite pétage de plombs avec des larmes artificielles) élabore une stratégie complexe en faisant des dessins sur une vitre.

C'est H-S mais c'est juste un exemple pour montrer qu'il y a des trucs que vous pouvez aimer mais que d'autres personnes trouveront complètement ridicules ou ratées, quelque soient les intentions. Pas besoin d'être conditionné pour aimer ou pas un film.


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MessagePosté: 19 Sep 2006, 23:37 
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Borat a écrit:
Zad a écrit:
rah j'avais oublié ça!!! c'est trop ENORME comment ce film est stupide! :lol:

Pas autant que la scène où Tom Cruise (et son air super-sérieux, sourcils froncés, limite pétage de plombs avec des larmes artificielles) élabore une stratégie complexe en faisant des dessins sur une vitre.


Ah si c'est pire! Cruise ça passe, le mec qui sort les bouquins c'est ABprod. Et encore dans la philo selon philippe, ils oseraient pas.


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MessagePosté: 19 Sep 2006, 23:54 
Le Pingouin a écrit:
le mec qui sort les bouquins c'est ABprod. Et encore dans la philo selon philippe, ils oseraient pas.

Sincèrement, moi aussi, ça m'avait tiqué. C'est le genre de petits détails qui prouvent que Brisseau s'en fiche de la vraisemblance. La nana lui parle de son mémoire, le mec a les livres juste à côté. Comme ça, comme par magie. Juste pour servir le dialogue. C'est comme une référence consciente. On retrouve ça aussi chez Godard. Ce désir d'assumer les grosses coïncidences pour ne pas s'embarrasser de contraintes inutiles.

Sans vouloir t'offenser, c'est un peu stupide de tiquer cela du doigt et de s'en marrer.


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MessagePosté: 20 Sep 2006, 00:01 
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Localisation: Caché avec Charlie
Borat a écrit:
Sans vouloir t'offenser, c'est un peu stupide de tiquer cela du doigt et de s'en marrer.


Je me marre souvent de tiquer du doigt moi tu sais, je suis là dans le métro, je tique et hop, rires...

Non, mais bon, on peut dire "oui c'est sa manière, c'est toi le con". Moi je veux bien, au fond, ça change pas mon opinion...


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MessagePosté: 20 Sep 2006, 00:05 
Le Pingouin a écrit:
Moi je veux bien, au fond, ça change pas mon opinion...

Oui voilà, on est tous le con de quelqu'un.


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MessagePosté: 18 Nov 2007, 13:48 
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Que voila un film haïssable !

D'un point de vue purement cinématographique, je le trouve relativement mauvais sans être foiré. Il y a une belle photographie dans les scènes de sexe (même si, comme le souligne Bliss, je ne vois pas bien ce qu'elles peuvent avoir de fabuleuses), et surtout une belle utilisation de la musique. Ce qui m'a le plus marqué d'ailleurs - mais c'était déjà le cas dans les films précédents de Brisseau.

Habituellement, le côté fantasmagorique chez ce cinéaste ne me gêne pas trop, même s'il tombe parfois dans le très crétin (Les Savattes du bon dieu). Généralement, il y a toujours quelques plans, quelques scènes, sublimes chez ce cinéaste. Cf les dix premières minutes des Savattes du bon dieu, justement. Je trouve De bruit et de fureur très réussi. Ainsi que Noces blanches et Choses secrètes. Même L'Ange noir, je trouve ça pas trop mal, malgré Sylvie Vartan qui ne cligne jamais des yeux... Ici, les deux anges qui l'entrainent dans le mal, ou le sauvent à la fin, c'est NON.

Outre les choses vraiment ridicules (les bouquins de philo qu'il a comme par hasard juste à portée de main - pendant tout le film, je me disais que ça allait servir à quelque chose, si bien que j'aurais accepté cette facilité... Mais non, la nana on ne la revoit jamais, ça sert juste à montrer quel homme serviable peut être ce Brisseau... Pardon, ce François !!!), il y a ce discours immonde, à gerber. Ici, le cinéaste est donc le papa, le confident, le psy... Il est bon, aidant, innocent, profondément désintéressé, il se contente de vouloir en savoir plus sur le désir et le plaisir, il ne participe pas, ne se masturbe pas, refuse de baiser avec ses actrices... Ici, ce sont les nanas les méchantes, les salopes, celles qui lui feront du mal (c'est sa propre femme qui le dit), celles qui tombent amoureuses de lui et le lui font payer, celles qui le font tabasser, celles qui fracassent tout sur un plateau de tournage parce qu'elles sont "sous l'emprise du diable", celles qui se droguent, celles qui baisent à dix ans, celles qui participent à des soirées échangistes... Lui n'a RIEN fait, rien du tout, il est innocent...

Ah si, il est quand même coupable de ne pas avoir voulu gardé sur le tournage l'actrice brune qui a tout cassé... C'est fou quand même comme le flm prend systématiquement le parti du cinéaste, même quand il tente de lui trouver des défauts...

Et là, j'en viens à l'argument des défenseurs... "c'est qu'un film, c'est romancé". NON ! Le fait qu'il fasse ce film immédiatement après ses ennuis de justice, ce n'est quand même pas anodin. La voix off de Brisseau, le personnage de Rebecca (toujours Les Savattes du bon dieu) qu'il croise dans un café et qui lui avoue qu'elle a raté sa vie (la seule très belle scène du film, à mes yeux), le tournage du film qui sera un succès (comme Choses secrètes)... On ne peut pas passer outre les nombreux points communs entre le film et la réalité. Brisseau donne sa vision des choses, ses arguments de défense, et il le fait sur un mode totalement subjectif, tellement malhonnête que parfois ça en devient fascinant (ou pathétique, au choix).

Pour moi, on peut parler de révisionnisme avec ce film. Et c'est quand même assez grave à mes yeux...

D'un point de vue purement cinématographique, je mettrais 2/6 (pour la très belle scène avec Rebecca, pour la lumière de certaines scènes, pour le plaisir de revoir François Negret, même s'il joue toujours comme un pied...).

Si je prends en compte les points communs avec la réalité, c'est le zéro pointé, ce film.

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MessagePosté: 18 Nov 2007, 19:50 
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hal5 a écrit:
Le gros éclat de rire de la soirée, visez un peu la phrase d'accroche de cette affiche US :

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Qu'est ce qu'il faut pas inventer pour une scène de branlette!


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MessagePosté: 22 Nov 2007, 08:48 
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Brisseau de nouveau accusé... Cette fois d'avoir contraint une nana à se masturber dans un restaurant en prétextant un casting.

A part ça, Les Anges exterminateurs, c'est de la "fiction", bien entendu...

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MessagePosté: 21 Déc 2007, 18:52 
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Successful superfucker
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Rebelote pour Brisseau

Citation:
Condamné en décembre 2005 à un an d'emprisonnement avec sursis pour harcèlement sexuel, Jean-Claude Brisseau, réalisateur de "Noce blanche" et "Les Anges exterminateurs", a été mis en garde à vue pour agressions sexuelles.
Le tribunal correctionnel de Paris l'avait déjà condamné à un an d'emprisonnement avec sursis et 15 000 euros d'amende en décembre 2005 pour le harcèlement sexuel de deux jeunes actrices qui espéraient décrocher un premier rôle dans Choses secrètes (voir notre article). Le réalisateur Jean-Claude Brisseau est à nouveau entendu ce 21 décembre, à la suite d'une plainte déposée pour agressions sexuelles par deux jeunes actrices dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Paris selon l'AFP.

La plainte a été déposée le 31 octobre dernier par deux comédiennes débutantes de 21 et 29 ans. Selon Le Figaro, cette dernière accuse notamment le réalisateur d'avoir abusé d'elle au cours de "scènes intimes et scabreuses dans un restaurant", lui faisant, selon elle, miroiter un rôle dans l'un de ses films en lui demandant de travailler certaines séquences, notamment une scène de masturbation. Scène qui renvoie, a priori, au dernier opus du réalisateur, Les Anges exterminateurs. (Voir l'extrait)


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MessagePosté: 26 Fév 2024, 14:26 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'avance doucement dans ma rétro Brisseau même si je sais que le meilleur est loin derrière. Il y a une vraie rupture dans sa carrière avec Choses Secrètes, premier volet de sa pseudo trilogie sur le plaisir féminin où sa mise en scène et plus globalement la facture de ses films s'appauvrissent grandement leur donnant souvent l'allure de soap opéra érotique soft. D'autant que son univers s'amenuise autour de son obsession pour le sexe féminin, tout semble dirigé vers la possibilité de filmer des femmes nues qui se masturbent. Ca ne veut pas dire que les films sont mauvais (Choses Secrètes contient de très belles choses) mais clairement son dernier "grand" film c'est L'ange noir en 1996, Les savates du bon dieu que j'aime pourtant beaucoup (et qui est passionnant à replacer au sein de sa carrière) commence déjà à dérailler un peu.

Là ce film je l'avais vu en salles à sa sortie. Je n'en avais aucun souvenir à part cette voix off de Brisseau qui semble déblatérer des codes maritimes sur une radio (idée que je n'avais pas comprise à l'époque et que je n'ai encore pas comprise ici). Sa redécouverte totale entourée de la connaissance de ses conditions d'existence ont été assez passionnantes. Qu'est-ce que ce film ? Brisseau est condamné en 2005 pour agression sexuelle sur deux actrices lors d'essais pour son film précédent Choses Secrètes. Qu'on soit clair, ce n'est pas une accusation twitteresque ou un statut Facebook d'une actrice inconnue c'est une condamnation de la justice (qui sera d'ailleurs confirmée en appel quelques années après). La réponse de Brisseau ? En faire un film de fiction qui va mettre en scène, évidemment de son point de vue d'homme bafoué, ce pour quoi il a été accusé.

Entendons-nous bien, c'est comme si aujourd'hui Benoît Jacquot lançait la réalisation d'un film sur sa relation avec Judith Godrèche ou Depardieu qui ferait un film sur son rapport aux femmes. C'est totalement insensé, rien que l'évocation d'un tel projet provoquerait, à raison, des cris d'orfraie et un scandale évident. Et bien en 2006 Jean-Claude Brisseau a écrit ce film, trouvé un producteur, trouvé des financements (dont 400 000€ d'avance sur recettes m'informe ce topic :shock:), trouvé des comédiens et comédiennes, a sorti son film en salles avec un très large appui de la presse et pour couronner le tout a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs (dont mon actuel boss était le sélectionneur :|). Encore une fois, imagine-t-on aujourd'hui Benoît Jacquot monter sur la scène de la Quinzaine des Réalisateurs venir présenter son film sur Judith Godrèche ? Depardieu allait dire sur scène combien il aime les femmes ? Comment a-t-on pu à ce point tolérer un tel truc ? Un homme coupable d'agressions sexuelles, condamnée par la justice, célébré par la grande famille du cinéma dans le plus grand festival du monde et non seulement ça mais en plus pour un film qui vient précisément le dédouaner de ce pour quoi il est accusé. Je trouve ça proprement surréaliste.

Parce que rentrons dans le vif du sujet. C'est quoi Les anges exterminateurs ? C'est une autofiction où Brisseau raconte le processus de casting d'un film sur le désir féminin par un réalisateur naïf et sympathique qui ne s'appelle pas Jean-Claude mais François mais dont la voix off est bel et bien prononcée par Brisseau lui-même. C'est on ne peut plus clair et limpide, il raconte précisément ce pour quoi il est accusé. Ce qui est donc passionnant c'est de voir comment il décide de mettre en scène tout ça. Et plus le film avance, plus c'est gros et risible. Déjà le film est pour moi une espèce d'aveu involontaire totalement ironique. Le réalisateur du film (donc JC Brisseau) est dépeint comme un solitaire (il travaille seul, va dans un "bureau" où il n'y a que lui) qui reçoit des actrices en face à face (sans aucune personne du casting) et leur demande si elles sont capables de faire un essai érotique pour lui. Si elles acceptent il les emmène alors dans un hôtel de luxe et les filme en DV pendant qu'elles se masturbent totalement nues. Même sans parler d'agression sexuelle. En quoi cette démarche serait professionnelle et "normale" ? Si il réalise un film avec un contenu érotique alors on fait un casting qui va dans ce sens mais qui n'a pas à être une espèce de rendez-vous glauque dans un hôtel, seule avec un vieux réalisateur tout seul avec sa caméra. Vers la fin il dira cette phrase en voix off "les choses du sexe qui ne sont après tout qu'une tempête dans un verre d'eau"...

Mais ce n'est rien à la limite par rapport à ce que Brisseau renverse l'habituel relation réalisateur actrice (cf Benoît Jacquot justement) où le premier se doit d'être amoureux de la seconde en nous écrivant des rôles d'actrices qui tombent toutes (ou presque) follement amoureuses de lui. Alors évidemment il se dépeint en grand naïf qui n'a rien fait pour ça, qui ne comprend pas pourquoi elles sont toutes folles de lui. Au-delà du ridicule de cet égotrip total et fantasmé, il rajoute des personnages d'anges (dont l'une est une des actrices de Choses Secrètes) qui le protègent. L'une de ses anges est également folle amoureuse de lui et se montrera jalouse de toutes ces actrices lubriques qui lui tournent autour. Plus tard dans le film elle lui sauvera la vie alors qu'il est agréssé dans le hall de son immeuble.

Il y a donc quelque chose de profondément dérangeant dans le film, dans son point de vue sur ces actrices ingénues qui tombent d'amour pour un réalisateur mystérieux et naïf et dont l'une d'elle est littéralement folle (se pensant possédée par le démon). On retrouve cette tentation de l'archétype du sauveur de jeunes filles perdues qui traverse son cinéma dont le personnage le plus marquant est sans doute Bruno Crémer dans Noce Blanche. Sauf qu'à se donner littéralement ce rôle paraît d'une prétention hallucinante. En poussant plus loin la seule victime évidente du film est bien lui-même (il sera quitté par sa femme, renié par le milieu et par ses actrices chéries et lui restera plus que ces anges, fantômes d'actrices passées).

Après le paradoxe c'est que je ne déteste pas le film en tant que film. Je continue d'adorer le regard naïf de Brisseau, cette espèce de candeur que je crois sincère et qui me le rend émouvant, ce cinéma à part loin de tout le microcosme du cinéma français. Les scènes érotiques sont par ailleurs très belles, pourtant filmées en plans fixes ou avec un léger travelling, il y a une vraie élégance que je continue de trouver belle. Même dans son regard sur ces actrices là encore je le crois sincère dans son intérêt pour elles, pour ce qu'elles ont d'érotique évidemment mais pas uniquement, dans la manière de filmer leur visage ou d'écouter leurs paroles.

Mais ceci étant dit, on ne peut que penser à ces deux victimes, reconnues par la justice, qui ont vu cet homme être célébré, écouté et d'une certaine manière même pardonné pendant qu'elles étaient réduites à des figures fictionnelles folles et inconséquentes. Personne pour les écouter, elles, pas une personne dans la profession pour dire que ce film dans ce qu'il représente était profondément dégueulasse, pas un mot pour les victimes comme si le cinéma était plus important que la vie. Et de se dire que c'était il y a moins de 20 ans et qu'heureusement aujourd'hui une telle chose serait impossible.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 26 Fév 2024, 16:43 
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tout le truc est vaguement délirant, mais alors

Art Core a écrit:
400 000€ d'avance sur recettes


c'est vraiment le pompon.
je me demande si jacquot l'avait eue aussi à la même session !

si quelqu'un connait quelqu'un a so film, qu'il suggère un article "qui a filé 400 000 balles à brisseau ?" pour essayer de comprendre comment tout ça a fonctionné.


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