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MessagePosté: 28 Fév 2024, 11:53 
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Pas étonnant que Larry Clark ait trouvé refuge en France d'ailleurs.

Télérama a sorti un article (les critiques de cinéma français, c'est vraiment médiocre).


Quinze décembre 2005. Après quatre ans d’instruction, le réalisateur Jean-Claude Brisseau est condamné à un an de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour harcèlement sexuel sur deux actrices lors de la préparation de son film Choses secrètes (2000). 11 août 2012. Le cinéaste reçoit le Léopard d’or au festival de Locarno pour La Fille de nulle part. Le même jour, Noémie Kocher, l’une des deux plaignantes de l’affaire, se casse la figure. « Je me suis bloquée le dos pendant quinze jours, raconte-t-elle. Je ne pouvais plus marcher. Cette chute ne devait rien au hasard. Même des années après, ces violences-là vous blessent. »

À l’époque, l’affaire fait couler beaucoup d’encre. « Les traumatismes dus à la violence sexuelle peuvent finir par cicatriser. On peut travailler dessus. Mais la façon dont certains médias ont traité l’affaire Brisseau, décrédibilisé la parole des plaignantes et encensé leur agresseur, est longtemps restée une plaie ouverte. Aussi traumatisante que l’agression elle-même. »

À lire aussi :

En 2005, l'affaire Brisseau : bien avant #metoo, un procès toujours unique en son genre

Se replonger dans la presse de l’époque relève en effet du bain de boue. La crème du cinéma d’auteur se pressait pour signer une pétition publiée par Libération en faveur de Jean-Claude Brisseau, « artiste blessé » forcément incompris. Aux Cahiers du cinéma, nos confrères évoquaient les méthodes soi-disant inattaquables du cinéaste – son « absolu respect pour les personnes qui sont filmées ». Les Inrocks évoquaient les actrices plaignantes et leur « ignorance profonde de ce qu’est le cinéma ».

Toujours dans les colonnes de l’hebdo culturel, Serge Kaganski lâchera à l’occasion de la sortie des Anges exterminateurs (2006) et de sa quête artistique (filmer le plaisir féminin) : « À notre connaissance, la femme qui servit de modèle pour le tableau L’Origine du monde n’a pas fait de procès à Courbet. » À Télérama, la journaliste Véronique Brocard (qui ne fait plus partie de la rédaction) écrit un article sur « les limites de l’art ». « Son appréciation de l’affaire lui appartient, dit Noémie Kocher, mais à ma connaissance, c’est la seule à s’être donné la peine de lire la commission rogatoire. »

On est au début d’une remise en cause sociétale profonde qu’il faut avoir le courage de mener jusqu’au bout.

Noémie Kocher, 54 ans, est ce qu’on appelle aujourd’hui une lanceuse d’alerte. Une pionnière. Et une « survivante ». « Ce terme est tellement plus juste que le mot victime, qui nous cantonne à un statut passif. Pour survivre, il faut parler, agir, se battre. » En 2019, Télérama contacte la comédienne pour qu’elle raconte son histoire. Le mouvement #MeToo vient de faire tomber Harvey Weinstein et fait trembler Hollywood. Elle accepte à reculons, par devoir. La plaie est encore vive. « Mais si je ne témoigne pas, alors qui parlera ? »

Cinq ans plus tard, on la sent presque apaisée. L’avènement si long à venir d’un #MeToo du cinéma français charrie son lot de mauvais souvenirs mais lui apporte aussi une forme de réparation. « C’est fondamental que des titres comme Télérama ou Les Cahiers du cinéma commencent, même timidement, à se remettre en question. On est au début d’une remise en cause sociétale profonde qu’il faut avoir le courage de mener jusqu’au bout. » Certes, la « grande famille » du cinéma n’a pas transformé la dernière cérémonie des César en manifeste contre les violences sexuelles dans le cinéma mais la standing ovation qui a salué la prise de parole de Judith Godrèche permet de mesurer le chemin parcouru.

Lire notre édito

Affaire Jacquot : un système dont les médias ont parfois été complices par leurs éloges, “Télérama” compris

Entendre les mots « consentement », « emprise », « prédation » dans la bouche de ses benjamines lui fait venir les larmes aux yeux. Noémie Kocher sait bien ce qu’elle leur doit. « Mon avocate a fondé sa plaidoirie sur le décryptage du phénomène de l’emprise. Cette explication a joué un rôle décisif dans la condamnation. » Rétrospectivement, le verdict prononcé à l’encontre de Jean-Claude Brisseau ressemble d’ailleurs à « un miracle ». Il y a vingt ans, ces concepts d’emprise et de consentement résonnaient dans le vide. Au pire complètement inconnus, au mieux considérés comme les savants suppôts d’un puritanisme chicanier venu des États-Unis. Quant à la prise en charge policière et judiciaire des affaires de violences sexistes et sexuelles (VSS), elle était encore plus défaillante qu’aujourd’hui. Noémie Kocher mesure « sa chance » d’être tombée sur « sur une grande juge et des gendarmes extraordinaires ».

L’objectivation de la jeune actrice et l’invisibilisation de celle de plus de 50 ans forment les deux pôles d’une même misogynie.

Vingt ans après, comment vit-elle la révolution en marche ? « C’est bouleversant de se retrouver en présence de toutes ces femmes qui font avancer les choses, Judith Godrèche, Anouk Grinberg, Charlotte Arnould et les autres. De ressentir leur douleur, leur colère et la sororité qui nous lie. » Pour Noémie Kocher, l’une des spécificités de ce #MeToo à la française est à chercher du côté des « petites filles ». Ces mêmes fillettes têtues et rebondissantes auxquelles Judith Godrèche a rendu hommage au micro des César, vendredi soir.

La petite sur le cheval, sexualisée par Depardieu dans les images tournées par Yann Moix en Corée du Nord et diffusées par Complément d’enquête, les témoignages conjugués de Camille Kouchner, Vanessa Springora ou de Judith Godrèche… « C’est parce que ces femmes étaient mineures au moment des faits que leurs témoignages sont socialement plus audibles. » Et Noémie Kocher de se souvenir combien il était dur, en 2005, de faire reconnaître que l’on pouvait à la fois être majeure et victime. « On nous a tout le temps reproché d’être des femmes adultes. Sous-entendu forcément consentantes puisque, dans le cas contraire, il nous aurait suffi de dire non. Aujourd’hui, on sait que c’est beaucoup plus compliqué que cela. »

À lire aussi :

Haenel, Springora, Godrèche… Le #MeToo français se limitera-t-il aux violences sexuelles sur mineurs ?

Pour « se réparer », l’actrice est notamment devenue scénariste. « J’ai écrit un traitement inspiré de la réalité de mon histoire, j’ai un très bon producteur. Pour le moment nous n’avons pas trouvé de diffuseur. » Plus tard, au fil de la conversation, Noémie Kocher y reviendra : « Écrivez-le bien : mon film, je vais le faire. » Le geste artistique n’est pourtant pas la seule voie vers la résilience. L’autrice et actrice est engagée au sein de la commission AAFA (actrices acteurs de France associés)-Soutiens, qui agit pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles. À l’initiative d’un code de conduites destiné à être annexé aux contrats de travail, cette commission recueille notamment des témoignages de victimes (1), qu’elle accompagne et oriente en fonction de leurs besoins. Noémie Kocher tient à signaler une autre commission au sein de l’AFFA, « le tunnel de la comédienne de 50 ans ». « Car l’objectivation de la jeune actrice et l’invisibilisation de celle de plus de 50 ans forment les deux pôles d’une même misogynie. »

Informer vaut mieux qu’interdire, parce qu’à partir du moment où on impose, la réflexion ne se fait pas.

Quel sort réserver aux œuvres des cinéastes accusés ou condamnés ? Interrogée sur les sorties des prochains films de Jacques Doillon et Benoît Jacquot (le producteur de CE2 a depuis annoncé son report sine die), Noémie Kocher soupire. « C’est une question très compliquée. Pour moi, l’artiste est indissociable de son œuvre, mais il me semble que chacun devrait pouvoir décider pour lui-même d’aller ou non voir ces films. Informer vaut mieux qu’interdire, parce qu’à partir du moment où on impose, la réflexion ne se fait pas. » Il n’a jamais été question pour elle d’empêcher Jean-Claude Brisseau de faire son travail. Mais pour au moins deux de ses films, « le public devait savoir qu’il ne s’agissait pas de fictions. Choses secrètes comme Les Anges exterminateurs ont été fabriqués en exerçant des violences sexuelles sur les actrices ».

La comédienne préfère ne pas songer à ce que lui a coûté son courage d’avoir parlé et traîné le grand cinéaste en justice. « Finalement, le combat que j’ai mené est plus important que les rôles que je n’ai pas eus sur grand écran. » Noémie Kocher a beaucoup travaillé pour la télévision où elle a trouvé un espace de travail moins vertical, plus collaboratif. Dans le cinéma d’auteur, au contraire, difficile d’échapper à la figure du réalisateur tout-puissant, d’autant plus génial qu’il est transgressif et vampirise ses interprètes pour mieux capturer l’instant de vérité. « Souvenons-nous de ce que disait le metteur en scène Peter Brook : “Jouer est un jeu”, et doit le rester. »


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MessagePosté: 28 Fév 2024, 12:00 
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bmntmp a écrit:
reste à voir comment destination ciné peut se placer sur le créneau. Il est dans une posture louvoyante et sans cohérence entre défense du cinéma de papa (et des comportements déplorables et même délictueux auxquels il a donné lieu) et populisme consistant à critiquer les passe-droits de LA clique.


là-dessus, toutes ces histoires sont un mindfuck idéologique pour beaucoup de gens.
on voit bien que ce sont des journaux et institutions de gauche, s'étant spécialisés dans les leçons de morale, qui ont défendu et couvert brisseau, jacquot et mille autres au nom de la liberté sexuelle post-68 et de la liberté des artistes comme valeur suprême. et qui aujourd'hui se rendent compte qu'en se faisant ils ont piétiné les droits des plus fragiles et renforcé des mécanismes de domination sociale, autre pilier fondamental de la pensée de gauche.
et à côté, la droite qui prônait l'ordre social et la morale sexuelle se retrouve à défendre les libertés individuelles, et la présomption d'innocence quand les mêmes réclament les mesures les plus fermes contre les délinquants... voir le figaro s'indigner de la déprogrammation des valseuses quand les mêmes menaient la charge contre la dégénérescence collective incarnée par les valseuses à l'époque, c'était absolument iconique.

de mon point de vue ça doit inciter à la modération et à relativiser les positionnements idéologiques et moraux absolutistes, mais on voit bien que justement chaque camp se radicalise sur sa position actuelle comme pour purger ses errements passés.
c'est passionnant.


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MessagePosté: 28 Fév 2024, 12:12 
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Maintenant dans la série du lavage plus blanc-que-blanc--nos-yeux-se-sont-décillés on peut aussi boycotter Pasolini car il a quitté le Frioul à cause de la menace d'un procès pour faits de moeurs.
Et Rousseau avec Madame de Warens dans les Confessions c'est bien chelou aussi.

Et sinon pas plus tard qu'il y a 8 ans le patron de l'aile droite de l'UMP se vantait de son addiction au porno en ligne.

Ha oui et ce forum contenait un topic de photo leakées qui s'ouvrait sur une image de Rose McGowan qui a initié l'affaire Weinstein

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MessagePosté: 28 Fév 2024, 13:36 
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Vieux-Gontrand a écrit:
Maintenant dans la série du lavage plus blanc-que-blanc--nos-yeux-se-sont-décillés on peut aussi boycotter Pasolini car il a quitté le Frioul à cause de la menace d'un procès pour faits de moeurs.
Et Rousseau avec Madame de Warens dans les Confessions c'est bien chelou aussi.
Le problème c'est de leur filer de l'argent public.


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MessagePosté: 28 Fév 2024, 16:13 
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Oui je crois que l'Academie de Dijon devrait annuler son palmarès pour les deux Discours et s'excuser de son aveuglement.
On pourrait aussi raser les centres historiques d'Annecy et Chambéry où s'était cachée Warens

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MessagePosté: 28 Fév 2024, 16:45 
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Tu comprends que pour un cinéaste condamné pour des faits peu moraux, et donc peu exemplaire, c'est normal de lui couper le robinet d'argent public? C'est pas comme si c'est ultra courant en plus. L'exemplarité est un critère pour des aides publics, et pas qu'en France.


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MessagePosté: 28 Fév 2024, 16:56 
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Ce n'est justement pas évident, en droit la condamnation n'implique pas qu'il n'est plus éligible à des aides publiques. Même là où la justice s'est prononcée on considère que la peine n'efface rien. La question n'est même plus d'établir que la justice et la police refusent d'enquêter, d'instruire et de juger, vu que cela a manifestement eu lieu. D'une certaine manière ce raisonnement institue lui-même le fait que la condamnation ne suffit plus , voire est inutile et accuse encore plus le conflit entre la norme sociale et la justice, tout en réclamant une tolérance judiciaire zéro de la justice on en postule l'impuissance.
C'est une logique inflationniste beaucoup plus pernicieuse et contradictoire qu'elle n'en a l'air, et qui va inévitablement finir par exploser et se retourner en son contraire.

Ce qui a été fait avant un scandale ou un changement dans les moeurs n'est plus possible après, c'est un truisme (c'est justement la définition du scandale), mais où place t-on le curseur temporel de la révision et de la prescription ?

Une anecdote, quand j'étais en terminale j'avais participé à une option théâtre dans une filière L (orientation anecdotique et marginale en Belgique, pire qu'une filière artistique...), et le metteur en scène invité était un bellâtre local (marié à la prof d'informatique du même lycée, personne estimable et sympathique - je dois à ses cours de BASIC sur C64, où elle expliquait déjà les fonctions, le GOTO et la récursivité en 6ème ma survie économique) qui s'était tapé la plus jolie fille du groupe l'année d'avant. Celle-ci n'était apparemment pas traumatisée et le claironnait sur tous les toits, principalement dans le but d'épater voire un faire un peu chier nous, les mecs un peu nerds de son âge qui tournaient autour d'elle, au point de rendre le divorce du gars inévitable, dommage collatéral dont je doute qu'il lui ait complètement échappé.

Quant au metteur en scène en question, il me fait rétrospectivement plutôt l'effet d'avoir été un pauvre type perdu et immature que d'un monstre, avec ses attitudes grandiloquentes de sous-Koltès (jusque dans la coiffure) et la jalousie obstensible qu'il développait envers les ados lambdas de 16/17 ans qui étaient attirés par la meuf en question. La fille en question était jolie et intelligente, mais ce n'était pas Hanna Arendt ou Gene Tierney non plus. On était plus proche de l'atmosphère de l'Ennui de Cédric Khan (Moravia en fait) - ou du clip d'I'm Popular de Nada Surf revu et corrigé par Marguerite Duras- que de Barbe Bleue et Erzebeth Bathory. C'était la foire, la pauvre prof de français qui avait cru qu'un atelier théâtre était une bonne idée subissait complètement ce bordel, sans qu'on puisse l'accuser de légèreté ou complaisance. La jeune fille était en fait assez manipulatrice, particulièrement envers la prof de français qui organisait l'activité (elle lui a probablement soufflé le nom du metteur en scène, pour mieux lui pourrir la vie voire sa réputation par après).
Quand je me suis retrouvé en fac deux ans après, j'ai un peu retrouvé la même configuration à plus grande échelle de notoriété avec une camarade qui vivait depuis 2 ou 3 ans avec un metteur en scène (visiblement vulnérable et vélléitaire) de 25 ans ou 30 ans de plus qu'elle, assez connu sur Lille (donnant l'impression d'être plus mature, mais aussi plus compliquée, en tout cas pas victimisée que la moyenne des étudiants de son âge). Ca m'a un peu vacciné du milieu théâtral à vrai dire, mais je n'irai pas accuser tous ces gens d'être des criminels et des prédateurs. Après je ne sais pas comment eux-même considèrent et parlent à présent de ce qu'ils faisaient et vivaient à l'époque (et je m'en fous).

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Vieux-Gontrand a écrit:
Ce n'est justement pas évident, en droit la condamnation n'implique pas qu'il n'est plus éligible à des aides publiques.
Ce n'est pas une question de droit. Je te dis juste que les institutions publiques font de la sélection pour attribuer les aides et que dans les critères rentrent bien souvent l'exemplarité du demandeur. Et dans le cas de Brisseau, lui attribuer des aides pour une tribune sur ses actes peu moraux, c'est double combo.

Et pour Matzneff, il n'a eu aucune condamnation juridique, donc pas question de droit non plus, et c'est tout à fait naturel qu'il ait cessé de bénéficier de privilèges publics.


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MessagePosté: 28 Fév 2024, 18:37 
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En tout cas ces critères ne figurent pas explicitement dans le cadre de l'avance sur recette
https://www.cnc.fr/professionnels/aides ... ion_191260

Les contrats de travail dans le public contiennent des clauses liées à l'exemplarité morale (devoir de réserve, obligation de signalement) mais une subvention n'est pas un contrat de travail (ni, formellement, un privilège). Il est aussi probables que les membres de la commission ne soient eux-même pas considérés comme des employés.

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