Billy Budd a écrit:
Si, si, tu l’as écrit ; je comprends que ce n’est pas ce que tu voulais dire, mais c’est bien ce que tu as exprimé.
Merci. C'est le plus important, que le malentendu soit dissipé. Je serai plus vigilant à l'usage du "certes" à l'avenir.
Billy Budd a écrit:
Je répondrai lorsque tu pourras assumer tes sous-entendus en ayant lu Renaud Camus.
N'ayant pas l'intention de lire Camus dans l'immédiat, je suis curieux en effet de savoir ce qu'un de ses lecteurs peut dire de ce qu'il écrit sur la remigration et le grand remplacement. Non pas tant pour jouer au policier de la pensée, mais pour apporter un peu de corps aux échanges.
J'ai posté plus haut un lien vers la page dédiée à l'aide au retour sur le site de l'OFII. Ca fait des années que la possibilité de "remigration" éxiste pour les personnes en situation irrégulière en France et faisant l'objet d'une OQTF. On pourrait croire que ces personnes sont toutes traquées nuit et jour, doivent vivre cachées, sous la menace constante de dénonciations et descentes de police, mais la réalité est plus nuancée. S'il y a une part de vérité dans ce tableau, et si la vie d'un sans-papier n'a pas grand chose d'enviable, ils peuvent néanmoins prétendre au financement de leur billet d'avion retour et d'un projet professionnel dans leur pays d'origine auprès d'un service de l'état. Du coup je visualise mal ce que Camus et d'autres proposent en la matière. Plus de coercition, ou au contraire plus de budget pour l'OFII ?
Pour ce qui est du grand remplacement, j'ai passé assez de temps en Côte d'Ivoire pour comprendre qu'il ne s'agit pas d'une obsession typiquement blanche. Le recensement officiel sur place indique 22% d'étrangers. Compte tenu de l'état des structures sur place et de la rigueur légendaire des institutions ivoiriennes, on imagine sans mal que le chiffre réel est nettement plus élevé. Ceux qui se considèrent comme de vrais Ivoiriens, ceux qui appartiennent aux ethnies dont la présence dans la région est documentée comme précédant très largement le colonialisme occidental et ayant même résisté à l'islamisation pourtant ancienne de la région, tiennent le discours du remplacement des populations historiques par les Burkinabés, les Maliens et les Sénégalais. Ils parlent de dépossession, d'envahissement, de dégradation de la qualité de vie, d'augmentation de la criminalité, ils vont même jusqu'à affirmer que c'est organisé depuis le sommet de l'état, l'"ivoirité" d'Alassane Ouattara étant remise en question depuis près de trente ans. Les "musulmans du nord" sont perçus comme ayant pris possession du pays. Les parallèles avec ce qui est véhiculé des écrits de Camus dans les médias sont impressionnants. Du coup je m'interroge : qu'en est-il vraiment ?
Maintenant si tu me réponds "tu n'as qu'à le lire" ce sera de bonne guerre, mais j'attendrai encore un peu avant de me faire une idée.
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