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Maire d’une ville du 93, Clémence livre avec Yazid, son directeur de cabinet, une bataille acharnée pour sauver le quartier des Bernardins, une cité minée par l’insalubrité et les "marchands de sommeil". Ce sera son dernier combat, avant de passer la main à la prochaine élection. Mais quand Clémence est approchée pour devenir ministre, son ambition remet en cause tous ses plans. Clémence peut-elle abandonner sa ville, ses proches, et renoncer à ses promesses ? …

Le film qui plie en deux Alice et le maire dans la catégorie film politique réaliste, quand bien même la mise en scène est de la même eau un peu plate. Scénario admirable qui montre la politique comme une série de liens affectifs et de pouvoir qui aboutissent à une mécanique bloquante le plus souvent, émancipatrice à quelques instants-clés qu'il faut savoir exploiter.

Chaque personnage, et avec lui une position sociale, est dépeint avec une certaine nuance et a son importance, même si certains regretteront justement qu'ils soient parfois exploités comme des purs ressorts de scénario (le patron de la boîte de sécurité et son jeune).

Plusieurs heures après l'avoir vu, mon esprit revient avec une certaine excitation à ce film assez singulier qui tire son charme de la précision de son écriture.

justement pour moi c'est tout le contraire, je trouve Alice et le maire bien plus précis, mieux rythmé, plus écrit. Là j'ai dû mal à croire aux personnages, surtout celui d'Isabelle Huppert. Et le dernier acte est tellement "énorme"

Reste Reda parfait (et j'adore l'actrice qui joue l'adjointe délaissée).

3/6

Ah en termes d'interaction politique/réel, Alice y a rien, c'est deux êtres dans leur tour d'ivoire. Là, c'est très riche.

Assez d'accord avec Baptiste, le Pariser est davantage dandy et détaché, l'esquisse symbolique de la politique, là où le Kruithof a les mains dans le cambouis. Ça n'empêche pas cependant une certaine lisibilité forcée dans l'écriture (et cet éternel bottage en touche dans les films français où les partis ne sont JAMAIS NOMMÉS, comme si on craignait de se mettre quelqu'un à dos ou faire un film qui, ô rage ô désespoir, risquerait de trop "résonner avec le réel"). Mais c'est compensé par la qualité du jeu et l'authenticité de la plupart des interactions. Huppert est géniale, quel cadeau ça doit être pour un réal, y a juste à appuyer sur Rec.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Plutôt curieux de voir Municipale où participe un type que je connais.

Je rejoins Baptiste sur l'écriture, du moins sur les trois quarts : c'est vrai qu'il faut avaler le final à la Capra*, mais il reste bien amené progressivement.
Pas trop scotché par Huppert mais Reda vole la vedette tranquille juste avec un sourire. J'ai beaucoup aimé Laurent Poitrenaux dans un rôle pas simple et qui arrive quand même à le rendre un chouia sympathique (mais alors juste un peu).

Je ne sais pas si c'est voulu la photo façon Fincher qui capte les réunions de quartier comme si on était dans Fight Club mais ça rend bien.

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Oui j'y ai repensé ce matin, je suis d'accord avec ta dernière remarque sur le côté un peu daté (d'autres diront bourgeois) du regard sur le bon peuple.

Sans autorisation du dit parti, c'est surtout totalement illégal, non?

D'où tu sors ça ? Y a pas de copyright sur les partis politiques.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est une question, pas une certitude. La représentation à l'écran d'un parti politique expressément nommé, si ça casse bien du bois sur son dos et si tu n'as pas l'autorisation du dit parti, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir des poursuites juridiques bien salées.

Chez Nous n'a pas été attaqué en justice, par exemple.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dans Chez nous, le nom du parti n'est pas cité expressément en tant que FN ou RN de ce que j'ai lu.
J'ai trouvé ça concernant les biopics https://dirprod.fr/2013/04/06/le-saviez-vous-a-propos-des-biopics-quelques-regles-et-jurisprudences/ . Pour les partis politiques à l'écran, les problématiques doivent être très proches. Mais un avis de juriste m'intéresserait perso.

Tout Baron noir mentionne explicitement le PS, non?

Les biopics, ça n'a rien à voir, puisque tu peux être accusé de diffamation.
Mais les partis politiques, ça doit faire partie du domaine publique, logiquement.

D'ailleurs, la Conquête nomme les partis, dans mon souvenir, par exemple.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Bien sûr. Franchement y a aucun vrai souci juridique. Peut-être que sur le papier oui, mais rien qui tienne devant les tribunaux. Et quand bien même, le film ne dit rien de mal sur ce mystérieux parti.Après ça c'est un film adapté de faits réels donc c'est un cas de figure différent.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste