Forum de FilmDeCulte

Devin Faraci de CHUD disait en voyant la bande-annonce que ce film, dont on se demande comment il est possible que personne ne l'ait fait auparavant, était gagnant d'office.
Drew McWeeny de HitFix parle d'un film "à l'épreuve de la critique".

Y a un peu de ça.

Disons qu'à moins d'être un gros cynique, un bébéphobe, ou un mec sans coeur (ou un pinailleur style Qui-Gon qui "déteste le culte autour des bébés"), le film ne peut que plaire.

Moi, perso, je suis complètement gaga des bébés donc c'était un peu le film pour moi, et en effet, j'ai passé 1h18 les larmes aux yeux de rire et d'attendrissement total face à cette compile de mignonneries.

Après, il m'est assez difficile de déceler la frontière entre l'appréciation viscérale, primale, inhérente face au spectacle de gogoleries joufflues des gamins et le mérite du film en soi. Disons que ça peut paraître facile comme film mais c'est pas non plus de la simple captation.
Je suis une buse en documentaire donc je me vois mal parler de la mise en scène. La grosse idée est d'en faire un film muet, pas de voix off, pas de dialogues, personne n'est sous-titré, évidemment pas les bébés. Les plans sont globalement fixes, à hauteur des rampeurs, mais toujours très joliment composés, plaçant le bébé au centre du cadre, point focus de toutes les attentions, maîtres du monde qui les entoure et qu'ils découvrent à chaque plan, chaque séquence.

Disons qu'il y a surtout un joli travail de montage et de narration qui met en parallèle cette première année de la vie de 4 bébés nés dans des lieux bien différents (un village d'une tribu en Namibie, une ferme paumée en Mongolie, Tokyo, San Francisco) en soulignant sans forcer le trait les dissimilitudes et surtout les points communs.
Un discours sur une certaine universalité, notion adéquate vu le pouvoir de séduction que peuvent avoir ses nouveaux-nés.

Donc voilà, ça alterne entre techniques old school fascinantes et gags de la vie quotidienne marrante.
Moi ça m'a foutu la pêche.

4,5/6

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Mais encore?

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ah rien d'autre, c'est vraiment ma réaction, j'ai relu, j'ai revérifié le nom du posteur en me disant que j'avais dû confondre deux avatars.
pour le reste je suis sans voix.

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N'oublions jamais que pour Zad, la famille c'est le mal, réactionnaire et tout ça, alors les bébés...

c'est bien j'en attendais pas moins.

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Je ne me sens concerné par aucune des catégories que tu cites mais ce doc ne me fait pas du tout envie.
C'est trop facile d'attendrir le chaland avec un film sur les bébés, personne n'osera critiquer de peur de passer pour ce que tu dis justement.
C'est quoi le but du film nous montrer que les bébés c'est partout pareil tout en étant différent selon les cultures? sympa pour l'info mais ca ne nécéssite pas de passer 1h16 dans une salle de ciné pour le savoir.
Aprés je critique pas ceux qui comme toi vont se laisser attendrir ou pire tous les gens qui vont se précipiter dans les salles pour voir un doc "trés intéressant, qui apprend des choses et qui permet de voir la beauté du monde" (comme de coutumes dés qu'un doc francais sort en france) mais sincèrement moi ca me laisse de marbre.

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Ce truc va CARTONNER. Toutes les meufs vont y aller, et comme en plus ça a l'air bien fait, ça va être un raz-de-marée je sens.
L'idée du siècle quoi.

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Netflix les gars, Netflix.

United Colors of Bébéthon

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En fait on dirait une suite du Premier cri de Gilles le Maistre, qui avait exactement la même idée mais autour de l'accouchement (montage parallèle de quatre accouchements aux quatre coins de la Terre, Canada, Afrique, Asie, etc.).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

En espérant qu'ils nous fassent pas la mort de 4 vieux aux quatre coins du monde...

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J'aimerai bien savoir en quoi exactement...essaie de te défaire de ta posture habituelle et argumente un poil sur ce film que TU N'AS PAS VU.

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T'es mal placé pour dire ça...

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Ah bah si, tu vois, tu rentres dans la catégorie "gros cynique".


En fait, j'aurai dû créer une 4e catégorie pour "ceux qui parlent avec de gros préjugés d'un film qu'ils n'ont pas vu".

Quoique puissent en dire Zad, toi ou Le Cow-Boy, la sincérité du réal n'est pas à remettre en cause.
Certes le film est "calibré" dans une certaine mesure, mais c'est à peu près vrai pour n'importe quel film un tant soit peu populaire, et il n'y a rien de "sale" là-dedans...
Il faut aussi faire la part des choses entre la démarche d'un producteur, la démarche d'un réalisateur, et le film en soi. Moi je parle du résultat final, du film en soi, de ce que j'ai vu...même si les producteurs ont fait le film en se disant "on va se faire des couilles en or avec un doc tout mignon sur les bébés", je m'en fiche tant que le film, lui, m'apparaît comme sincère.
Et là c'est le cas...j'y vois pas un truc putassier.

N'en déplaise à Zad qui semble penser qu'un documentaire ne peut pas porter sur la terre vue du ciel ou sur des bébés.


Bah si, là tu les critiques ces gens-là.

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je n'ai pas grand chose à dire, je suis surpris, c'est tout.
oui, ça m'a l'air d'être un produit, une campagne, un concept de pub décliné sur le format long, un United Colors of Bébéthon en effet, une compile de mignonnitude comme Vidéo Gag est une compile de maladresse, enfin voilà, c'est tellement loin de ce mes envies et de mes attentes, de ce que je pense être le cinéma que voilà, c'est un film qui n'existe même pas, qui pour moi n'a pas d'existence propre, qui ne peut pas exister en tant que film. Non, je ne l'ai pas vu ; et non, je ne le verrai pas. Je ne veux vraiment pas le voir.

et oui, j'étais surpris de lire que tu y étais allé, et aussi surpris que tu aies aimé, que veux-tu.

(quant à l'attaque ridicule de Karloff, je n'en attendais pas moins, non, elle me fait beaucoup rire, c'est assez rigolo qu'après tout ce temps il ne comprenne toujours rien de ce que j'écris, de ce que je pense, etc, et qu'il se sécurise en écrivant de telles conneries)

ps : avant de poster je vois ta réponse à JeeB et nous revoici sur le débat du populaire et du calibrage, qui rejoint exactement le débat qui fait rage entre TBA et Jericho sur Enc, dont on ne sortira jamais, je crois, où on ne pourra jamais s'entendre sur ceci, que les deux points de vue (le calibrage c'est normal, si tu penses le contraire tu es présomptueux, donc tu es méprisant pour qui va être touché, donc tu prends le spectateur dit populaire, disons le spectateur premier de haut, tu te crois supérieur à lui ; le calibrage c'est méprisant parce que ça présuppose donc préécrit donc nivelle le goût d'un certain type de spectateur prédéfinit par quelque loi marketing qui renforce en les reconduisant des découpages qu'elle a effectué seule, et donc je ne veux pas, ne peux pas encourager ça) resteront toujours fermés l'un à l'autre.

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